temps, ces étoiles ne 
sont plus au-dessus de l'arbre ou de la maison; elles s'en sont 
éloignées d'une manière sensible, toutes ensemble et du même 
côté. Le même mode d'observation, appliqué à  tous les astres, 
nous les fait voir animés, relativement à  nous, d'un mouvement 
continu, plus ou moins rapide. 
Ce mouvement des astres n'est pas réel; ce n'est qu'une apparence 
due, comme nous l'expliquerons plus tard, Ã   ce que la terre tourne sur 
elle-même. Mais ce qui est vrai, c'est que les positions des étoiles, 
relativement à  nous et aux objets qui nous environnent, changent 
continuellement, et de la même manière que si ces astres se 
mouvaient réellement autour de la terre immobile. Étudier le 
mouvement apparent des astres comme nous allons le faire, c'est tout 
simplement étudier de la manière la plus commode ces 
changements de positions relatives. 
Voici d'abord la description générale de ce mouvement apparent, 
tel que chacun en France peut l'observer sans instruments, en se 
plaçant le soir, par un temps serein, dans un lieu découvert. 
=6=. DESCRIPTION GÉNÉRALE DU MOUVEMENT 
DIURNE. La terre nous présente l'aspect d'une grande surface plane, 
terminée de tous côtés par une courbe circulaire qu'on appelle 
l'horizon, sur laquelle semble s'appuyer la voûte céleste 
parsemée d'un nombre immense d'étoiles [1]. Tournons le dos 
à  l'endroit du ciel où est le soleil à  midi; le côté de l'horizon 
qui est à  notre droite s'appelle l'orient; à  gauche est l'occident, 
devant le nord, derrière le sud ou le midi. A notre droite des étoiles 
se lèvent, c'est-à -dire apparaissent au bord de l'horizon, montent 
progressivement dans le ciel jusqu'Ã   une certaine hauteur, puis 
s'abaissent vers l'occident, jusqu'au bord de l'horizon où elles se 
couchent, c'est-à -dire disparaissent. Le lendemain, à  la même heure 
de l'horloge astronomique, les mêmes étoiles se lèvent à  l'orient, 
aux mêmes points, décrivent la même courbe dans le ciel, et se 
couchent aux mêmes endroits que la veille. 
[Note 1: Il est à  peu près inutile de dire que cette voûte n'existe pas,
que c'est une simple apparence. Les étoiles sont répandues dans 
l'espace infini, à  des distances de la terre très-grandes, et 
généralement très-différentes les unes des autres.] 
Si nous considérons des points de lever de plus en plus avancés 
vers le nord, Ã   partir de notre droite, nous remarquons que les 
étoiles observées restent de plus en plus longtemps au-dessus de 
l'horizon dans leur course diurne. L'intervalle entre le lever et le 
coucher devient de plus en plus court et, Ã   une certaine distance, les 
étoiles sont à  peine couchées qu'elles reparaissent pour 
recommencer la même course au-dessus de l'horizon. 
Plus loin encore, vis-à -vis de nous, vers le nord, il y a des étoiles 
qui ne se lèvent ni ne se couchent, mais restent perpétuellement 
au-dessus de l'horizon. Ces étoiles se meuvent néanmoins dans le 
même sens que les autres; chacune d'elles décrit en vingt-quatre 
heures, une courbe fermée. Toutes ensemble nous paraissent tourner 
autour d'un point central du ciel, très-voisin de l'étoile vulgairement 
connue sous le nom d'étoile polaire. Celle-ci, à  première vue, 
paraît immobile dans ce mouvement général, mais en 
l'observant, d'une manière plus précise, on reconnaît qu'elle se 
meut comme les autres, mais très-lentement. 
Voilà  ce qu'on remarque vers le nord. Tournons-nous vers le midi. De 
ce côté aussi, les étoiles se lèvent à  l'orient (qui est à  notre 
gauche) tous les jours, aux mêmes points et aux mêmes heures, 
décrivent chacune une courbe au-dessus de l'horizon, et vont se 
coucher à  l'occident. Si nous considérons des points de lever de 
plus en plus avancés vers le sud, nous voyons que les étoiles 
observées restent de moins en moins longtemps au-dessus de 
l'horizon dans leur course diurne. Au plus loin, devant nous, les 
étoiles décrivent un très-petit arc au-dessus de l'horizon et se 
couchent très-peu de temps après s'être levées. 
Telles sont les apparences du mouvement diurne observé dans ses 
détails. Ce mouvement, considéré dans son ensemble, est tel 
que la voûte céleste, comme une sphère immense couverte de 
points étincelants, paraît tourner tout d'une pièce autour d'une
droite fixe allant à  peu près de l'œil de l'observateur à  l'étoile 
polaire. 
Toutes les phases de ce mouvement général s'accomplissent dans 
l'intervalle d'un jour et d'une nuit; de là  son nom, mouvement diurne. 
Si on observe une étoile à  partir d'une certaine position précise 
(au-dessus d'une maison, d'un arbre), on la voit revenir au même point, 
au bout de vingt-quatre heures; elle nous paraît ainsi décrire dans 
cet intervalle, autour de la terre, une courbe    
    
		
	
	
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