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The Project Gutenberg EBook of Poésies, by Isidore Ducasse 
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Title: Poésies 
Author: Isidore Ducasse 
Release Date: November 3, 2005 [EBook #16989] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
0. START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK POÉSIES *** 
Produced by Marc D'Hooghe 
From images generously made available by Gallica
(Bibliothèque 
Nationale de France) at http://gallica.bnf.fr
. 
POÉSIES 
Par 
ISIDORE DUCASSE 
 
                              J e  remplace la mélancolie 
par le ouvrage, 
                              l e  doute par la certitude, 
le désespoir 
                              par  l'espoir,  la 
méchanceté par le bien,
les plaintes par le devoir, 
le scepticisme 
                              par la foi, les sophismes 
par le froideur 
                              d u  calme et l'orgueil par 
la modestie. 
Paris 
1870 
 
A Georges DAZET, Henri MUE, Pedro ZUMARAN, Louis 
DURCOUR,
Joseph BLEUMSTEIM, Joseph DURAND; 
A mes condisciples LESPÈS, Georges MINVIELLE, Auguste 
DELMAS; 
Aux Directeurs de Revues, Alfred SIRCOS, Frédéric DAMÉ; 
Aux AMIS passés, présents et futurs; 
A Monsieur HINSTIN, mon ancien professeur de rhétorique; 
sont dédiés, une fois pour toutes les autres, les prosaïques morceaux 
que j'écrirai dans la suite des âges, et dont le premier commence à voir 
le jour d'hui, typographiquement parlant. 
 
POÉSIES 
I 
Les gémissements poétiques de ce siècle ne sont que des sophismes. 
Les premiers principes doivent être hors de discussion. 
J'accepte Euripide et Sophocle; mais je n'accepte pas Eschyle. 
Ne faites pas preuve de manque des convenances les plus élémentaires
et de mauvais goût envers le créateur. 
Repoussez l'incrédulité: vous me ferez plaisir. 
Il n'existe pas deux genres de poésies; il n'en est qu'une. 
Il existe une convention peu tacite entre l'auteur et le lecteur, par 
laquelle le premier s'intitule malade, et accepte le second comme 
garde-malade. C'est le poète qui console l'humanité! Les rôles sont 
intervertis arbitrairement. 
Je ne veux pas être flétri d«la qualification de poseur. 
Je ne laisserai pas des Mémoires. 
La poésie n'est pas la tempête, pas plus que le cyclone. C'est un fleuve 
majestueux et fertile. 
Ce n'est qu'on admettant la nuit physiquement, qu'on est parvenu à la 
faire passer moralement. O Nuits d'Young! vous m'avez causé beaucoup 
de migraines! 
On ne rêve que lorsque l'on dort. Ce sont des mots comme celui de rêve, 
néant de la vie, passage terrestre, la préposition peut-être, le trépied 
désordonné, qui ont infiltré dans vos âmes cette poésie moite des 
langueurs, pareille à de la pourriture. Passer des mots aux idées, il n'y a 
qu'un pas. 
Les perturbations, les anxiétés, les dépravations, la mort, les exceptions 
dans l'ordre physique ou moral, l'esprit de négation, les abrutissements, 
les hallucinations servies par la volonté, les tourments, la destruction, 
les renversements, les larmes, les insatiabilités, les asservissements, les 
imaginations creusantes, les romans, ce qui est inattendu, ce qu'il ne 
faut pas faire, les singularités chimiques de vautour mystérieux qui 
guette la charogne de quelque illusion morte, les expériences précoces 
et avortées, les obscurités à carapace de punaise, la monomanie terrible 
de l'orgueil, l'inoculation des stupeurs profondes, les oraisons funèbres, 
les envies, les trahisons, les tyrannies, les impiétés, les irritations, les
acrimonies, les incartades agressives, la démence, le spleen, les 
épouvantements raisonnes, les inquiétudes étranges, que le lecteur 
préférerait ne pas éprouver, les grimaces, les névroses, les filières 
sanglantes par lesquelles on fait passer la logique aux abois, les 
exagérations, l'absence de sincérité, les scies, les platitudes, le sombre, 
le lugubre, les enfantements pires que les meurtres, les passions, le clan 
des romanciers de cours d'assises, les tragédies, les odes, les 
mélodrames, les extrêmes présentés à perpétuité, la raison impunément 
sifflée, les odeurs de poule mouillée, les affadissements, les grenouilles, 
les poulpes, les requins, le simoun des déserts, ce qui est somnambule, 
louche, nocturne,    
    
		
	
	
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