Lélixir de vie

Jules Lermina
L'élixir de vie

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Title: L'élixir de vie Conte magique
Author: Jules Lermina
Release Date: February 6, 2006 [EBook #17692]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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DE VIE ***

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JULES LERMINA

L'ÉLIXIR DE VIE
CONTE MAGIQUE

PARIS GEORGES CARRÉ, ÉDITEUR 58, rue Saint-André-des-Arts,
58
1890

PRÉFACE
Peut-on prolonger la vie humaine?
Telle est la question qui, secrètement ou non, se pose tôt ou tard devant
l'esprit investigateur du savant, qu'il s'agisse d'un alchimiste ou d'un
professeur du Collège de France.
Les écoles spiritualistes, qui considéraient la vie comme quelque chose
d'immatériel, de complet et d'existant par soi-même, fournissaient aux
audacieux de solides arguments de recherche. Mais la froide
argumentation positiviste de l'École de Médecine de Paris vint détruire
ces beaux rêves au nom de l'expérimentation pure, et la vie ne fut plus
que le résultat plus ou moins parfait d'actes chimiques accomplis
d'après des lois déterminées dans l'intimité des tissus.
Cette lutte entre les deux tendances opposées est bien curieuse à
suivre.--Bichat sentant la puissance efficiente de la vie vient la définir:
ce qui résiste à la mort; mauvaise définition pour le philosophe;
excellente pour le médecin qui, tôt ou tard, constate la force curative de
cette puissance mystérieuse.--Claude Bernard jure de savoir à quoi s'en
tenir et, renversant la définition spiritualiste de Bichat, il fait de l'étude
de la vie la préoccupation constante de ses recherches. De superbes
résultats sur les fonctions particulières de divers organes sont acquis
chemin faisant, mais le but à atteindre semble reculer sans cesse et le
célèbre adversaire de Bichat se déclare vaincu dans un de ses derniers

ouvrages[1]: (je cite de mémoire) «La vie, c'est ce qui fait qu'un oeuf de
poule et un oeuf de rossignol, constitués chimiquement de même,
produisent l'un une poule, l'autre un rossignol.»
[Note 1: Claude Bernard, Science expérimentale.]
Sans vouloir nous attarder plus que de mesure sur cette question qui
touche trop aux «Causes Premières», constatons l'existence en l'homme
d'une force qui renouvelle sans cesse les éléments usés et conserve la
forme du corps.
Les expériences de Flourens, faisant manger de la garance aux animaux,
sont venues en effet prouver que les cellules matérielles les plus dures
et les plus résistantes du corps humain, les cellules osseuses, mettent au
maximum un mois à se renouveler. Il en résulte, ainsi que le remarque
Maldan[2], qu'une personne que nous voyons au bout de trois ou quatre
mois n'est plus la même, matériellement parlant, que celle que nous
avons vue quatre mois avant. Pourtant la physionomie n'a pas changé;
la forme générale du corps non plus; il faut donc qu'il y ait dans
l'homme une certaine force qui conserve les formes acquises
indépendamment du renouvellement incessant des cellules.
[Note 2: Maldan, Matière et force, Dentu, 1882.]
Où se trouve donc cette force?
Dans l'homme, elle est charriée partout par un petit élément cellulaire,
le globule sanguin, qui vient redonner la force aux organes qui en ont
besoin et qui court ensuite quérir lui-même une nouvelle provision de
cette force pour revenir de nouveau.--Cela s'appelle la circulation.
Empêchez le globule d'arriver à un organe, cet organe meurt bientôt, ce
qui nous indique que le globule sanguin est bien le siège de cette force
qui n'est autre que la vie.
Un premier moyen, bien grossier, de redonner la vie à celui qui en
manque est donc de lui infuser directement une certaine quantité de
globules sanguins vivants. Cela s'appelle la transfusion du sang et c'est

là le procédé de rajeunissement de certains riches Orientaux.
Mais la force dans l'homme n'est pas seulement fixée sur cet élément
qui circule toujours: la nature a ménagé un peu partout une série de
réservoirs dans lesquels cette force vient se condenser, se mettre en
tension, s'accumuler pour être répartie ensuite au fur et à mesure des
besoins. Ces réservoirs sont des ganglions nerveux réunis souvent en
plexus et leur ensemble constitue le mystérieux système de la vie
organique représenté par le nerf grand sympathique.
Tout autour du coeur, tout le long de la colonne vertébrale, dans
l'intérieur de l'abdomen se trouvent _des centres de réserve de force
vitale_, centres sous l'influence desquels se meuvent tous les organes
qui marchent sans subir l'action de notre volonté.
Or, un fait depuis longtemps connu des
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