Lettre relative à l'organisation 
des postes et relais 
 
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postes 
et relais, by Ch. Dugas This eBook is for the use of anyone anywhere at 
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Title: Lettre relative à l'organisation des postes et relais 
Author: Ch. Dugas 
Release Date: June 2, 2006 [EBook #18491] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
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RELATIVE À *** 
 
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LETTRE RELATIVE À L'ORGANISATION DES POSTES ET 
RELAIS, ADRESSÉE AU CIT. ROGER-MARTIN, MEMBRE DU 
CONSEIL DES CINQ-CENTS. 
 
À PARIS, 
Se trouve chez DESENNE, libraire, galeries du Palais-Égalité. 
AN CINQUIÈME DE LA RÉPUBLIQUE. 
 
LETTRE RELATIVE À L'ORGANISATION DES POSTES ET 
RELAIS. 
 
CITOYEN REPRÉSENTANT, 
Les postes, relais et messageries viennent d'être dans le sein du conseil 
des cinq-cents, l'objet d'une discussion intéressante. Vous savez l'étude 
particulière que j'ai faite depuis long-temps de ces différens 
établissemens, et me demandez en conséquence des renseignemens sur 
leur situation actuelle, et mon opinion sur la meilleure organisation qui 
pourroit leur convenir. Je vais, par l'impartialité la plus désintéressée, 
chercher à justifier une confiance que mon zèle pour le public a pu seul 
vous inspirer. 
Ces trois parties sont régies par une administration générale qui se 
partage en trois sections, pour exercer sur chacune d'elles une 
surveillance particulière, et les diriger séparément. 
Les postes et les messageries étoient, il y a peu d'années, l'un des 
canaux qui alimentoient le trésor public; elles sont aujourd'hui dans un 
délabrement affligeant. 
Les postes aux lettres, qui ont produit net en 1790, les dépenses
défalquées, 10,485,507 livres, ne peuvent, dans l'état actuel, que donner 
de quoi subvenir à leurs dépenses courantes. Le tarif du 6 messidor 
dernier, en déterminant que le port des lettres au-dessous d'un franc, 
seroit payé en numéraire, et celles au-dessus en valeur représentative du 
prix du bled, a apporté une grande amélioration dans la recette, 
puisqu'il lui a donné une réalité qu'elle n'avoit pas auparavant; de sorte 
qu'on peut l'évaluer dans ce moment à 9 ou 10 millions; mais, comme 
d'un autre côté, la dépense totale, qui n'alloit pas autrefois au-delà de 5 
millions[1], est aujourd'hui plus forte de moitié, il en résulte que la 
recette et la dépense se balancent à peu de chose près. Il est donc 
instant d'opérer des améliorations qui tendront à augmenter les produits 
de cette partie. 
Les postes aux chevaux qui par-tout, il y a peu d'années, marchoient 
sans effort et sans exiger de l'état que des sacrifices très-légers, 
viennent d'être remontées par le soin de l'administration, mais elles se 
trouvent encore languissantes sur un grand nombre de points de la 
République. Les titulaires des relais ont pour la plupart été presque 
ruinés, parce que les foibles indemnités qu'ils ont reçues du 
gouvernement, n'ont pu les dédommager des pertes immenses que le 
règne du papier leur a occasionné. 
Les messageries, établissement intéressant sous plusieurs points de vue, 
mais qui ne furent jamais que d'un produit médiocre pour l'état, se 
trouvent aujourd'hui comme un beau corps sans mouvement. Les 
chevaux manquent, et il leur en faut d'une espèce particulière. Leurs 
relais sont désorganisés; les maîtres de postes sont hors d'état de faire 
leur service, et leurs dépenses égalent à-peu-près leurs produits. 
Je vais d'abord, citoyen représentant, vous entretenir des postes. 
Tout homme impartial reconnoîtra la cause de leur situation actuelle, et 
des dépenses qu'elles viennent de coûter au gouvernement, dans 
l'avilissement du papier-monnoie, la rareté des chevaux, les 
circonstances d'où nous sortons. L'envie et la mauvaise foi l'attribueront 
à des déprédations, à la forme de régie qui a administré cette partie. 
Dans des temps plus heureux, la philosophie aura à décider si les postes
aux lettres, si utiles à la propagation, et par conséquent à 
l'agrandissement des connoissances humaines, aux progrès des sciences, 
à l'instruction publique, ne devront pas présenter aux Français un 
moyen presque gratuit de communication des pensées; mais aujourd'hui 
les besoins du gouvernement demandent impérieusement qu'elles soient 
une branche d'imposition. Il n'y a point de doute sur ce point. 
Quels sont donc les moyens de rendre les postes productives? Les avis 
semblent partagés sur la question de savoir si elles doivent être 
affermées, ou si elles doivent être mises en régie intéressée. 
Les partisans de la ferme donnent pour raison de leur opinion: 1º. que 
sous les régisseurs actuels, les postes ont coûté à la République pour 
leur soutien, des sommes considérables; 2º. qu'elles    
    
		
	
	
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