maudites. Laissons la 
parole aux organes autorisés de l'opinion publique. Quelque doctrine politique qu'ils 
défendent, à quelque parti qu'ils soient inféodés, ils se sont rencontrés, cette fois, dans un 
sentiment d'unanime réprobation.
* * * * * 
Monsieur Francisque Sarcey écrivait dans le Parti National du 15 novembre 1889: 
«Il a paru un volume de M. Descaves, qui a pour titre Sous-Offs. Je n'ai pu en soutenir la 
lecture jusqu'au bout. Elle est impatientante et parfois même révoltante.» 
Dans la Liberté du 17 novembre, M. de Molènes, ce judicieux critique, s'écriait: 
«Quant aux moeurs infâmes, accompagnées d'escroqueries chez certains, laissons les 
conseils de guerre en faire justice et détournons les yeux.» 
Oui! Mais quel est le conseil de guerre qui fera justice du calomniateur? 
M. Scaramouche, le sosie de M. Henri Fouquier, publiait dans le Gaulois du 29 novembre, 
ces lignes où court un grand souffle patriotique: 
«On vole dans la caserne, on s'y saoûle en payant les sous-officiers; et si on en sort, c'est 
pour vivre en d'ignobles et gratuites débauches dans de mauvais lieux. Et voilà l'armée!» 
Nous lisons dans l'Estafette du 30 novembre, sous la signature transparente d'un 
anonyme: 
«Qui touche à l'armée est un mauvais Français.» 
Vous entendez, M. Descaves? 
M. de Lyden s'exprime ainsi dans la Patrie du 5 novembre: 
«Ce livre est un livre contre l'armée; j'ajoute que c'est un livre contre la France. Et je ne 
serais pas surpris que M. de Bismarck lui infligeât le déshonneur d'être traduit en 
allemand, pour la plus grande édification de nos implacables ennemis!» 
M. de Lyden a été bon prophète: c'est fait!!! 
M. Laisant imprimait dans les colonnes de la Presse du 6 décembre l'appréciation 
suivante: 
«Je ne crois guère à l'existence des mauvais livres. Celui dont je veux parler aujourd'hui 
fait exception, car il est de nature à ralentir la grande oeuvre de réconciliation nationale 
autour du drapeau, et à réjouir nos ennemis de l'autre côté du Rhin!» 
Dans le Paris du 13 décembre, M. Charles Laurent donne cet excellent conseil: 
«Avez vous lu Sous-Offs? Non. Eh bien, ne le lisez pas!» 
M. Tony-Révillon, dans les colonnes du Radical du 15 décembre, flétrissait en ces termes 
les inventions nauséabondes de M. Descaves:
«Sous-Offs est une satire de l'armée. C'est la vie à la caserne, dans la brasserie de femmes 
et dans la maison de filles. Tous les soldats, dont nous parle l'auteur, sont des brutes... Et 
tous les sous-officiers qu'il nomme sont des voleurs et des souteneurs.» 
Nous n'avons rien à ajouter à une appréciation aussi judicieuse. 
M. Paul de Cassagnac, dans l'Autorité du 13 décembre, se montrait sévère mais juste: 
«Pour ce livre, il ne faut pas de circonstances atténuantes. On doit le flétrir comme 
doivent être flétries les oeuvres qui s'attachent à détruire ce qu'il y a de plus respectable 
au monde, ce qu'il y a de plus sacré après Dieu, après la famille, l'Armée enfin!» 
«Le feu seul peut épurer une telle oeuvre en la détruisant.» 
Plus d'un soldat a déjà dû lancer au feu, après en avoir parcouru la première page, le 
volume dont il s'agit. 
M. Carle des Perrières, dans le Gaulois du 12 décembre, s'adresse à M. le ministre de la 
guerre: 
«Je suppose, M. le ministre, que votre désir est d'avoir une armée vigoureuse, instruite, 
brave, et fière de son uniforme... Votre mission est de la faire respecter sur l'heure, de la 
mettre à l'abri des insultes du ruisseau.» 
Cet appel éloquent a été entendu. 
Dans le XIXe Siècle du 15 décembre, M. Francisque Sarcey écrit en ces termes émus à M. 
Saint-Genest du Figaro: 
«Le régiment a été pour vous, mon cher Saint-Genest, ce qu'a été pour moi l'Ecole 
Normale, avec cette différence tout à votre avantage que l'Ecole Normale n'est après tout 
qu'une coterie de professeurs, tandis que l'armée c'est la France!» 
Il est réconfortant d'entendre de pareilles vérités exprimées dans un pareil style. 
Dans la France du 17 décembre, nous trouvons sous la signature de M. Mermeix: 
«Les poursuites contre M. Descaves sont fâcheuses, parce que, le jour où il se défendra 
devant le jury, les CORRESPONDANTS ALLEMANDS seront tous à leur poste dans la 
salle.» 
Nous trouvons dans le Petit Journal du 17 décembre: 
«On compte dans l'armée 30,000 officiers, 100,000 sous-officiers. Si l'auteur du livre en 
question veut faire un peu de statistique, il verra que l'armée, au point de vue du caractère, 
est encore l'école qui développe au plus haut degré les sentiments d'honneur et de 
moralité.» 
La statistique: c'est le salut, c'est le droit! Faites-en, M. Descaves.
Après avoir cité des passages de Sous-Offs, M. Paul Bluysen écrivait dans la République 
Française du 15 décembre: 
«Ces citations qui font bondir tout Français appelé à servir le pays en quelque contrée que 
ce soit, ne suffisent pas encore à prouver combien est fausse et écoeurante    
    
		
	
	
	Continue reading on your phone by scaning this QR Code
 
	 	
	
	
	    Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the 
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.
	    
	    
