Les vrais sous-offs 
 
Project Gutenberg's Les vrais sous-offs, by Georges Darien and Édouard Dubus This 
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Title: Les vrais sous-offs Réponse à M. Descaves 
Author: Georges Darien and Édouard Dubus 
Release Date: June 17, 2006 [EBook #18611] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LES VRAIS SOUS-OFFS *** 
 
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GEORGES DARIEN ET ÉDOUARD DUBUS 
LES VRAIS =Sous-Offs= 
RÉPONSE A M. DESCAVES 
Il faut passer par la mort pour naître à la gloire. 
Sergent Bobillot. 
[Illustration] 
PARIS 
NOUVELLE LIBRAIRIE PARISIENNE 
ALBERT SAVINE, ÉDITEUR
12, RUE DES PYRAMIDES, 12 
* * * * * 
AUX SOUS-OFFICIERS 
Des Armées de Terre et de Mer, 
AUX GLORIEUX MUTILÉS 
DONT LES MEMBRES 
JONCHENT LES PAGES DE NOTRE HISTOIRE: 
AUX INVALIDES, A L'ARMÉE, A LA PATRIE 
Cette OEuvre de Réparation est dédiée. 
* * * * * 
 
LES VRAIS SOUS-OFFS 
A l'heure où l'ennemi nous guette par dessus la frontière; à l'heure où la barbarie teutonne 
étire ses griffes, encore rouges de sang, vers la civilisation latine; à l'heure où un 
adversaire brutal médite d'étouffer sous le talon de sa botte notre génie national; à l'heure 
lugubre où, devant les ambitions affamées du despotisme, va sonner peut-être le tocsin 
vengeur des dernières libertés, un homme s'est rencontré qui n'a pas craint de lancer la 
calomnie, comme un bélier destructeur, contre les remparts de la Patrie; qui n'a pas hésité 
à éclabousser de boue le drapeau tricolore; qui a osé se rire de notre honneur et railler nos 
espérances: 
Il a insulté l'armée française! 
Un livre scandaleux a paru, qui a la prétention de faire un tableau fidèle de la vie des 
sous-officiers. Dans ce livre, il n'est question ni de dévouement, ni de courage, ni de 
désintéressement, ni de loyauté. On n'y parle que de lâcheté, que de moeurs honteuses, 
que de concussions. A en croire ce livre, du caporal à l'adjudant, on ne trouve dans les 
casernes que prévaricateurs, couards, équivoques gredins... 
* * * * * 
Ce n'est pas la première fois, disons-le, en nous voilant la face, qu'un écrivain sans doute 
altéré de réclame, a déversé l'immonde injure, l'ignoble outrage, sur les défenseurs de nos 
foyers. MM. Péladan, Huysmans,--il sent son Prussien, ce nom là--Abel Hermant, Perrin, 
Octave Mirbeau, Bonnetain, Robert Gaze, ont voulu nous peindre, sous les couleurs les 
plus odieuses, cette vie d'abnégation, de renoncement et d'héroïsme discret, qui est celle 
des cadres de notre armée.
L'indifférence avait jusqu'ici fait justice de ces attaques haineuses inspirées par une basse 
rancune ou une étrange aberration. 
Quant aux diffamés, ils avaient su montrer sur le terrain qu'on ne se jouait pas 
impunément de leur honneur. 
Les honnêtes gens pouvaient croire que la leçon avait été comprise et que c'en était fini 
de cette campagne anti-française. 
Ils se trompaient. 
Ramassant toutes les infamies tombées au ruisseau, renchérissant sur elles, les aggravant 
encore, M. Lucien Descaves, puisqu'il faut l'appeler par son nom, est parvenu à forcer 
l'attention publique, par une accumulation d'outrages encore sans précédent. 
* * * * * 
Dans Sous-Offs, M. Descaves affiche l'outrecuidante prétention de nous donner la 
psychologie du sous-officier. 
A cet effet, il imagine un régiment, tout de fantaisie--et quelle fantaisie!--un régiment, où 
les officiers paraissent à peine, où les sous-officiers, déchargés de tout contrôle supérieur, 
s'abandonnent à des instincts mauvais, qu'aucune autorité, ni morale ni hiérarchique, ne 
vient refréner. 
Il en fait des rustres, des manants, sans éducation, sans instruction, sortis des couches les 
plus abjectes de la société, apportant au régiment des moeurs de repris de justice, des 
habitudes de souteneur. 
Sans autre souci que celui du bien-être à satisfaire à tout prix, remplaçant le sentiment du 
devoir à remplir par un appétit effréné de jouissance, ils mettent dans la poche des plus 
misérables créatures, des doigts crochus qu'ils n'hésitent pas à plonger au besoin dans la 
caisse du régiment. 
Sans cesse occupés à parfumer d'odeurs canailles, dérobées dans des maisons louches, 
leur peau qu'efféminent chaque jour des contacts dégradants--une peau qu'ils 
marchandent sans vergogne au Pays en danger--ils endorment un temps volé à l'exercice 
de leurs fonctions dans la paresse et l'ivrognerie. 
Précisons. Étudions le roman de M. Descaves. Portons le scalpel de l'analyse dans cette 
production monstrueuse. 
Ou plutôt; non! Qu'on ne nous accuse point ici de partialité! Refrénons l'indignation qui 
fait bondir le coeur de tout bon Français à la lecture de ces pages    
    
		
	
	
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