de volée, c'est-à-dire
en plein vol, ou lorsqu'elle a touché terre une seule fois, et de la chasser,
par dessus le filet encore, dans le camp du servant. La balle pourra ainsi
voler d'un camp à l'autre jusqu'à ce qu'elle soit arrêtée par le filet, ou
qu'elle ait dépassé les limites du jeu, indiquées par des lattes de bois, ou,
à défaut, des ganses. Après une faute, le servant deviendra relanceur à
son tour et vice versa. On compte 15 pour le premier point gagné, 30
pour le second, 40 pour le troisième et jeu pour le quatrième. Si les
joueurs arrivent tous les deux à 40, il faudra, pour terminer, que l'un
d'eux gagne encore deux points dits: avantage et jeu. Une partie
comprend six jeux.
Le tennis se joue à un contre un, deux contre un ou deux contre deux.
Le servant a diverses manières de lancer la balle; s'il l'envoie
doucement, son adversaire pourra facilement la relever; mais si elle est
envoyée à l'américaine, avec une grande force et en rasant le filet, il
sera difficile de la reprendre à temps. Il est très important d'avoir une
bonne raquette; il en existe de lourdes et de légères; elle est faite avec
des boyaux de chat, tendus dans une armature de bois; il y a deux
manières de la tenir, à l'anglaise, et elle fait alors un angle avec le bras,
à l'américaine et elle est dans le prolongement du bras. Ce jeu offre une
grande variété de combinaisons dans la façon de lancer ou de recevoir
les balles qui sont en caoutchouc et pèsent 55 grammes.
Le tennis a été inventé dans le but de distraire des dames, par un
officier anglais en résidence aux Indes; il a été réglementé au milieu du
siècle dernier; c'est une ingénieuse combinaison de la courte-paume et
de la longue-paume, qui fait la joie de bien des jeunes gens et de bien
des jeunes filles. Détail peu connu, le mot tennis lui-même vient d'un
vieux mot français et s'écrivait primitivement tenetz, soit: tenez, cri du
servant (lawn, signifie pelouse).
Les Italiens jouent une variété de tennis, avec gants spéciaux au lieu de
raquette, et balle de football, jeu qui demande plus de force; c'est ce
qu'on appelle la palone (palone).
=Push-ball.=--Quoique le push-ball ne soit pas encore à la mode, nous
le mentionnons ici, parce qu'il est le dernier jeu de balle inventé. Il a été
imaginé par les étudiants de l'Université d'Harvard, qui en bons
Américains ont voulu faire plus grand qu'en Europe. La balle s'est
transformée en un énorme ballon de 1 m. 80 de diamètre, pesant plus de
22 kilogrammes. Deux camps cherchent à s'en emparer et se bousculent
autour de lui pour le porter au but; comme bien l'on pense, il n'est pas
facile de remuer une pareille masse. Ce jeu est moins dangereux que le
football; les Anglais jouent aussi au push-ball sur l'eau.
=II.--SPORTS ATHLÉTIQUES PROPREMENT DITS=
L'athlétisme est avec le tourisme la caractéristique de notre sport
moderne; les siècles précédents connaissaient certains jeux de balle,
mais négligeaient presque complètement les exercices athlétiques
proprement dits, renouvelés pour la plupart de l'antiquité. Cette
renaissance ne s'opère que lentement au cours du XIXe siècle. De
nombreuses sociétés, entre autres le Racing-Club, fondé en 1882, puis
le Stade Français, enfin l'Union des sociétés françaises des sports
athlétiques (U.S.F.S.A.), contribuèrent grandement aux progrès de
l'athlétisme en s'intéressant activement à toutes ses manifestations
sportives.
=Gymnastique.=--Cultivée avec soin, avec goût, avec intelligence chez
les Grecs, la gymnastique subit une période de décadence chez les
Romains. Chez les peuples modernes elle est à peu près ignorée, au
moins en tant que méthode consciente, jusqu'en 1815, époque à laquelle
Ling créa la gymnastique suédoise. En France, le colonel espagnol
Amoros ouvrit en 1820, dans la plaine de Grenelle, à Paris, un institut
de gymnastique, qui devint plus tard notre école militaire de Joinville.
L'enseignement amorosien avait pour but de développer la force
musculaire; les premiers exercices consacrés à l'assouplissement,
s'accompagnaient de chant. Sa méthode englobait: la lutte, la course, la
marche, la natation, l'escrime, le saut, les haltères, le trapèze, les
échelles et cordes, l'équilibre sur la poutre, les escalades de murs, la
voltige.
Destinée aux seuls militaires, la gymnastique mettra plus de cinquante
ans à pénétrer dans les lycées et écoles où elle ne rencontre au début
que de l'indifférence, sinon du mépris; toutefois les sociétés de
gymnastique se sont multipliées depuis une trentaine d'années. Elle se
divise actuellement en gymnastique d'assouplissement, gymnastique
aux agrès, gymnastique sans agrès (course, saut, boxe, savate, lutte,
auxquels nous consacrons des développements spéciaux).
Pour assouplir les muscles, on fait exécuter au corps des séries de
mouvements; mouvements horizontaux et verticaux des bras et des
jambes, avec ou sans flexion; la marche et le pas gymnastique
développent spécialement

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