travers le voile du non dit. 
Fuse la paix des linges transportés par les marées
Fusent les marées 
silencieuses jusqu'à l'intime des solitudes Fuse la solitude parmi les 
lueurs de la beauté
Fuse la beauté des langues apprises dans le secret 
des complicités Fuse la complicité des mots approuvés par le désir
Fusent les désirs jumelés aux verbes entretenus
Fuse le verbe 
fermenté
dans l'écho
dans l'espace
dans l'extase 
 
PLAGE SAGE 
Dérive des eaux
jusqu'aux lèvres
abandonnées
à l'ivresse des 
plages
Dérive des mots
vers les sables mouvants
de la chair 
invisible
Dérive du temps
ses mouvements ondulés
par le coeur 
accueillis
Dérive des mains
sur la lune offerte
au vertige des mots 
 
FRÔLEMENT DROLEMENT 
Au jardin des prononciations
une parole remue la terre
creuse des 
sillons
sème des signes vertigineux
quand la main frôle
l'instant
ERREMENT 
Les vertiges parcourent
les nuits ondulées
vestiges des mouvances
d'une lune ancienne
délaissée sur la page
des enchantements 
 
À L'ÉCRAN L'ERRANCE 
Quand les battements sont de rigueur
le convenu devient obscène
de nulle part de partout
la langue viole l'indicible
se moque des 
chastetés intelligibles
en ces moments d'ablution sous-marine
sous-jacente
emportés dans ce remous
des voix caressantes
donne 
du sens aux sens
dans les parfums que répandent les cris 
À l'infini des courbes
les odeurs du silence rampent
jusqu'à 
l'essentiel
encerclé par les instants
d'une surface démesurée
espace des transfigurations 
 
RESSEMBLANCE 
En leurs chastes tutoiements
les solitudes s'absentent
jusqu’au quai
des emportements
où la vague s'obstine
touche
secoue
prononce la courbe
du corps des mots
dans l'espace hume
le 
parfum
des cris poreux 
Long comme le jour
un baiser se prolonge
dans l'interdit
croisent 
les langues perdues
dans ce lieu fluide
des rapprochements 
 
ENTRE GUILLEMETS 
Perdus dans les forêts du Nord, les secrets glissent dans le silence, 
accordés aux bruits d'un big town, dans une chambre errante entre les 
errances, s'absorbent, dérivent sur les jours.
entre guillemets
reposent
me reposent
sur un temps démesuré
me projettent sur l'aube d'un regard nu
le ventre aspiré par les 
battements fluides
du va-et-vient des mots
en ce non dit de 
l'existence 
insatiablement
le silence des nuits
enchante
le contour des jours 
 
CRUE ROSE 
Éveillée
la chair se conserve dans le miel
et le blanc des mots
réinventés 
promesse
utopie
crue rose
rapt
quand le printemps bouge
traverse la sphère
en son délire
ses errances 
 
AU COEUR L'INSTANT 
...et l'ombre la regarde sous sa nappe brillante comme le jour ressuscité 
la regarde à travers la main qui tire les mots hors de l'ombre Cette main 
ensoleillée pose ses empreintes au coeur de l'instant verse des lumières 
effervescentes sur l'horizon
devant la mer enroule les jours
autour 
du corps
dressé 
les écrits la déplient
la fibre suit le mouvement des vagues
dérive le 
paysage
en sa nuit 
 
LE TEMPS ABOLI 
Les nuits me déportent dans l'absurde
les matins me transportent sur 
les dunes
les déserts me reconnaissent
les étoiles aussi
j'efface les 
habitudes les croix
incrustées dans les sables du temps
en 
mouvement
je plonge à vif dans mon Nord
me soumets au prolongé
des heures
dans l'eau
dans le vent
dans les cris
devant les 
oiseaux
étonnés 
 
TRACÉ 
Dans le suivi du mouvement, des murmures renaissent, toujours 
renouvelés malgré l'absence, dans ce jus humain comme un rappel de 
nos ressemblances. 
Dans sa fureur
l'être caresse la matière
vibre à travers la couleur des 
émois
retenus
redépose sur le corps embrassé
une lumière 
entrevue
écho fluide d'une renaissance
fécondée dans le mouvement
d'une tendresse infinie
Elle s'en retourne aux abois sur le tracé 
invisible d'une mémoire vive 
 
PRONONCIATION 
Les mots me parcourent dans tous les sens
par ma démesure
toujours me ramènent
à l'essentiel 
ce ne sont pas que des mots
c'est une parole qui se prononce
dans le 
prononcé de l'être
c'est une mémoire en mouvement
me déchaîne
me renvoie au silence
me reprend me projette
entre les failles des 
murs
au menu de l'nterdit 
 
SOUSJACENDRES 
En ses coulées
une montagne
écoute les plaintes
d'un monde 
éclaté
douce violence
douce présence
doux est l'écho
souvenu
trop forte chose
trop forte dose
oeuvrent les désirs
en ce silence
phosphorescent
PACTE IMPACT 
Liée au blanc originel
une absence hante l'histoire
cache ses échos 
sous la langue
renouvelle la couleur du vivant
ses coulée de lumière
déversées sur des montagnes de silences
projette sur le tableau
l'image d'un chant immobile 
 
SUEURS D'ENFANCE 
À même la vie
les petits esclaves
que la cupidité soustraie
de leur 
enfance
ne chôment pas
de leur âme perlent
des sueurs
sur leurs 
rêves
désenchantés
ils rampent vers leur nuit
abandonnée à 
l'espoir
d'un simple sourire
au coeur de leur émoi 
 
CONTACT 
Des poussées de violence
contenues
dans un tout petit rien primaire
s'épellent
sur quelques lignes partagées
éclatent sur les jours
sans fracasser les fenêtres 
 
CONSENTEMENT 
Ah ! la vie folle
la folle vie
toujours transporte
nos aujourd'hui
dans les ailleurs
quand les ailleurs
ne portent plus la vie
à son 
meilleur
enferme le trou
dans son égout
retrouve la folle
retrouve la vie
la folle vie d'ailleurs
l'ailleurs la vie
follement 
consentis 
 
TRILOGIE SARCASTIQUE
and a one 
Vomir la vie
rêver l'amour
autour des nuits
renverse les jours
des alentours
retire l'amour
retire la vie
la mort s'ennuie
salut 
bonjour
Ne reste
que mots d'amour
rêvés de nuit
toujours 
envient
la vie des morts
que je salue
dans l'aujourd'hui 
and a two
Ceci est un poème mort
de sa belle vie
enterré
dans 
l'humour
des alentours
Qu'il en soit ainsi
De l'amour
de la vie
de l'humour
pour ma nuit
à mourir de rire 
and a three
Maniganceries
en ce début
de jeune nuit
la poésie 
m'assaisonne
de mots
pour enjoliver la tristesse
des abandons
déploie ses ailes
fluides
sur mon âme insipide
et gelée
se grise
se brise
sur le rocher
des fuites
oubliant de se payer
une cuite 
 
BLEU FRAIS ET FLUIDE 
L’éclat des feux
des orages de la nuit
sillonnent les jours rouges
fait place au bleu frais fluide
des recommencements
toujours 
s'inspire au passé, s'amalgame au présent, délivre l'instant 
Ce vertige indomptable agrippé à l'écho des    
    
		
	
	
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