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ETEXTS*END* 
Huguette Bertrand 
LES VISAGES DU TEMPS 
poésie 
Éditions En Marge 
 
LES VISAGES DU TEMPS 
Tellement loin
tellement proche
quand ça fourmille d'habitudes
de grimaces
entortillées autour du présent 
ça remonte et ça descend
des rivières infinies
frôle les astres
dans 
l'immensité du coeur
ses musiques d'accords brisés
fragments d'un
noir soleil
répandus sur la peau des fleurs
rosée matinale
sur le 
visage
toujours révélé
par le frisson des pas absents 
Cette faim d'hier soulève
les heures mortes
caresse le contour des 
saisons
quand tout commence à frémir
dans ce gel du temps
gel 
de nos temps racoleurs
s'agrippe
entenaille les désirs
désirs de 
retrouvailles
des premiers sons de la terre
me transportent sur leurs 
vagues
dérivent sur une lumière
au gré des mouvements tendres
fulgurants
m'empoignent me ramènent
sur des grèves impossibles
vibrent de mots naissants
vont me perdre dans le silence
à tout 
jamais 
Naître dans le giron des couleurs nues
les poings endormis
entourés 
d'une paix naissante
bien avant le geste amoureux
déjà tendu vers 
l'autre 
D'où vient cette soif
que les jours n'abreuvent pas
tant est si dense 
le chant des sens
en ce costume que porte la vie
sur la scène de tous 
les drames
conjugués aux comédies
en volutes danse sur les jours
si denses
cette science du silence 
À coup de griffes
la vie folle bleue
se promène dans les noirceurs
déshabille l'âme
sur un vieux lit défait
viole les heures tendres
dérive sur l'errance
déchire le ciel
ses lambeaux 
Avalé par la mémoire
le corps à l'équinoxe bouscule les mots
puisés 
sur les lèvres de mai
jusqu'au rêve fané
de décembre 
08.04.99 
 
SI TANT DOUX 
Si les ailes te poussent
rose de nuit
la lune te semblera
ailée
la 
nuit te portera
vers des étoiles
à faire craquer le coeur
si tendre si
doux
si tant doux
au temps doux du temps 
 
PLEIN SILENCE 
Note après note
une musique appelle
le mot d'amour
échoué à 
contre jour
devant une porte close
à double tour
enferme la 
farandole
d'années nanties
dans le néant
enferme les notes
enferme le mot
enferme le jour
danse autour
effleure la lune
son 
silence 
 
FONTE 
Ce ciel d'avril lance ses éclaboussures
de soleil fondant
sur mes 
âges fragiles 
J'ai mille ans peut-être même plus. Je ne compte pas mes pas d'un 
temps défini. Je préfère l'infini, l'ailleurs, l'innombrable. J'erre au delà 
des habitudes. Je parle en langue svelte, langue incontournable des 
émois lancinants. Un lance-émois, une plate-forme pour les âmes 
habituées au silence. Lancez-moi par-dessus bord et je ferai dix vagues 
a capella. J'accaparerai vos émois à en faire sauter vos fusibles. Sans 
doute qu'il fera noir. Mais le noir, ça n'a jamais tué personne. S'il n'y 
avait pas de noir, on ne pourrait le comparer au blanc. Pellicule 
renversante plongée dans l'onde d'une âme multiple en tournée dans le 
sens des aiguilles. Ne laisse aucun repos dans le lit des indépendances. 
Ne laisse aucun choix d'approuver ou de désapprouver. Ne laisse passer 
qu'une infime lueur à travers le voile opaque de la peine heureuse. 
Ne reste qu'à parler du silence têtu
à travers le grillage des 
interruptions
des absolus dans ce rêve infini d'images
de sens livrés 
au sens
un silence de mort prématuré
rassembleur de fausse 
monnaie
INSPIR LIQUIDE 
Mieux vaut semer de l'herbe
que de semer de l'eau
le végétal 
comme une douleur
plongée dans l'oublié liquide
sans importance
sans connaissance 
 
MYSTÈRE DES BÊTES À PAROLES 
Drôle de bêtes emprisonnées dans des corps trop lourds. Prisons 
humaines dans le jouissif des séductions, éclatent en moments 
insaisissables, s'écrivent et fusent essentiel à