Le Rouge et Le Noir 
 
The Project Gutenberg EBook of Le Rouge at Le Noir, by Stendhal #3 
in our series by Stendhal [1 of 170 pseudonyms used by Marie-Henri 
Beyle] 
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Title: Le Rouge at Le Noir 
Author: Stendhal [1 of 170 pseudonyms used by Marie-Henri Beyle]
Release Date: January, 1997 [EBook #798] [This file was last updated 
on October 22, 2002] 
Edition: 08 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK LE ROUGE 
AT LE NOIR *** 
 
This Etext is created by Tokuya Matsumoto  
 
[Transcription note for this 08th edition, October, 2000: This update to 
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Le Rouge et le Noir 
Chronique du XIXe siècle 
by Stendhal [1 of 170 pseuodnyms used by Marie-Henri Beyle] 
 
I 
 
"La vérité, l'âpre vérité" Danton
CHAPITRE PREMIER 
UNE PETITE VILLE 
Put thousands together Less bad, But the cage less gay. HOBBES 
 
LA petite ville de Verrières peut passer pour l'une des plus jolies de la 
Franche-Comté. Ses maisons blanches avec leurs toits pointus de tuiles 
rouges s'étendent sur la pente d'une colline, dont des touffes de 
vigoureux châtaigniers marquent les moindres sinuosités. Le Doubs 
coule à quelques centaines de pieds au-dessous de ses fortifications 
bâties jadis par les Espagnols, et maintenant ruinées. 
Verrières est abritée du côté du nord par une haute montagne, c'est une 
des branches du Jura. Les cimes brisées du Verra se couvrent de neige 
dès les premiers froids d'octobre. Un torrent, qui se précipite de la 
montagne, traverse Verrières avant de se jeter dans le Doubs et donne 
le mouvement à un grand nombre de scies à bois; c'est une industrie 
fort simple et qui procure un certain bien-être à la majeure partie des 
habitants plus paysans que bourgeois. Ce ne sont pas cependant les 
scies à bois qui ont enrichi cette petite ville. C'est à la fabrique des 
toiles peintes, dites de Mulhouse, que l'on doit l'aisance générale qui, 
depuis la chute de Napoléon a fait rebâtir les façades de presque toutes 
les maisons dé Verrières. 
A peine entre-t-on dans la ville que l'on est étourdi par le fracas d'une 
machine bruyante et terrible en apparence. Vingt marteaux pesants, et 
retombant avec un bruit qui fait trembler le pavé, sont élevés par une 
roue que l'eau du torrent fait mouvoir. Chacun de ces marteaux fabrique, 
chaque jour, je ne sais combien de milliers de clous. Ce sont de jeunes 
filles fraîches et jolies qui présentent aux coups de ces marteaux 
énormes les petits morceaux de fer qui sont rapidement transformés en 
clous'. Ce travail, si rude en apparence, est un de ceux qui étonnent le 
plus le voyageur qui pénètre pour la première fois dans les montagnes 
qui séparent la France de l'Helvétie. Si, en entrant à Verrières, le
voyageur demande à qui appartient cette belle fabrique de clous qui 
assourdit les gens qui montent la grande rue, on lui répond avec un 
accent traînard: Eh! elle est à M. le maire. 
Pour peu que le voyageur s'arrête quelques instants dans cette grande 
rue de Verrières, qui va en montant depuis la re du Doubs jusque vers 
le sommet de la colline, il y a cent à parier contre un qu'il verra paraître 
un grand homme à l'air affairé et important. 
A son aspect tous les drapeaux se lèvent rapidement. Ses cheveux sont 
grisonnants, et il est vêtu de gris. Il est chevalier de plusieurs ordres, il 
a un grand front, un nez aquilin, et au total sa figure ne manque pas 
d'une certaine régularité: on trouve même, au premier aspect qu'elle 
réunit à la dignité    
    
		
	
	
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