Le Capitaine Arena:, vol 2 
 
The Project Gutenberg EBook of Le Capitaine Arena, by Alexandre 
Dumas Copyright laws are changing all over the world. Be sure to 
check the copyright laws for your country before downloading or 
redistributing this or any other Project Gutenberg eBook. 
This header should be the first thing seen when viewing this Project 
Gutenberg file. Please do not remove it. Do not change or edit the 
header without written permission. 
Please read the "legal small print," and other information about the 
eBook and Project Gutenberg at the bottom of this file. Included is 
important information about your specific rights and restrictions in how 
the file may be used. You can also find out about how to make a 
donation to Project Gutenberg, and how to get involved. 
**Welcome To The World of Free Plain Vanilla Electronic Texts** 
**eBooks Readable By Both Humans and By Computers, Since 
1971** 
*****These eBooks Were Prepared By Thousands of 
Volunteers!***** 
Title: Le Capitaine Arena 
Author: Alexandre Dumas 
Release Date: August, 2005 [EBook #8693] [This file was first posted 
on August 2, 2003] 
Edition: 10 
Language: French
Character set encoding: ISO Latin-1 
*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK, LE 
CAPITAINE ARENA *** 
 
Produced by Carlo Traverso, Marc D'Hooghe and the Online 
Distributed Proofreading Team. 
 
LE CAPITAINE ARÉNA par Alexandre Dumas (Père) 
Volume 1 
 
CHAPITRE PREMIER 
LA MAISON DES FOUS. 
A neuf heures du matin le capitaine Aréna vint nous prévenir que notre 
bâtiment était prêt et n'attendait plus que nous pour mettre à la voile. 
Nous quittâmes aussitôt l'hôtel, et nous nous rendîmes sur le port. 
La veille, nous avions été visiter la maison des fous: qu'on nous 
permette de jeter un regard en arrière sur ce magnifique établissement. 
La Casa dei Matti jouit non-seulement d'une immense réputation en 
Sicile et en Italie, mais encore par tout le reste de l'Europe. Un seigneur 
sicilien qui avait visité plusieurs établissements de ce genre, révolté de 
la façon dont les malheureux malades y étaient traités, résolut de 
consacrer son palais, sa fortune et sa vie à la guérison des aliénés. 
Beaucoup de gens prétendirent que le baron Pisani était aussi fou que 
les autres, mais sa folie à lui était au moins une folie sublime. 
Le baron Pisani était riche, il avait une magnifique villa, il était âgé de 
trente-cinq ans à peine; il fit le sacrifice de sa jeunesse, de son palais, 
de sa fortune. Sa vie devint celle d'un garde-malade, son palais fut 
échangé contre un appartement de quatre ou cinq chambres, et de toute 
sa fortune il ne se réserva que six mille livres de rente. 
Ce fut lui-même qui voulut bien se charger de nous faire les honneurs 
de son établissement. Il avait choisi pour cette visite le dimanche, qui 
est un jour de fête pour ses administrés. Nous nous arrêtâmes devant 
une maison de fort belle apparence, qui n'avait que ceci de particulier, 
que toutes les fenêtres en étaient grillées, mais encore fallait-il être 
prévenu pour s'en apercevoir. Ces grillages travaillés et peints
représentaient, les uns des ceps de vignes chargés de raisins, les autres 
des convolvuli aux longues feuilles et aux clochettes bleues; tout cela 
perdu dans des fleurs et des fruits naturels qu'au toucher seulement on 
pouvait distinguer des fleurs et des fruits peints. 
La porte nous fut ouverte par un concierge en habit ordinaire; 
seulement au lieu de l'attirail obligé d'un gardien de fous, armé 
ordinairement d'un bâton et orné d'un trousseau de clefs, il avait un 
bouquet au côté et une flûte à la main. En entrant le baron Pisani lui 
demanda comment les choses allaient; il répondit que tout allait bien. 
La première personne que nous rencontrâmes dans le corridor fut une 
espèce de commissionnaire qui portait une charge de bois. En 
apercevant M. Pisani, il vint à lui, et, posant sa charge de bois à terre, il 
lui prit en souriant sa main, qu'il baisa. Le baron lui demanda pourquoi 
il n'était pas dans le jardin à s'amuser avec les autres; mais il lui 
répondit que, comme l'hiver approchait, il pensait qu'il n'avait pas de 
temps à perdre pour descendre le bois du grenier à la cave. Le baron 
l'encouragea dans cette bonne disposition, et le commissionnaire reprit 
ses fagots et continua sa route. 
C'était un des propriétaires les plus riches de Castelveterano, qui, 
n'ayant jamais su s'occuper, était tombé dans une espèce de spleen qui 
l'avait conduit tout droit à la folie. On l'avait alors amené au baron 
Pisani, qui, l'ayant pris à pari, lui avait expliqué qu'il avait été changé 
en nourrice, et que cette substitution ayant été reconnue, il serait 
désormais obligé de travailler pour vivre. Le fou n'en avait tenu aucun 
compte et s'était croisé les deux bras, attendant que ses domestiques lui 
vinssent, comme d'habitude,    
    
		
	
	
	Continue reading on your phone by scaning this QR Code
 
	 	
	
	
	    Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the 
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.
	    
	    
