La fille du capitaine

Alexandre Pouchkine

La fille du capitaine, by Alexandre Pouchkine

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Title: La fille du capitaine
Author: Alexandre Pouchkine
Release Date: October 19, 2004 [EBook #13798]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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Alexandre Pouchkine
LA FILLE DU CAPITAINE (1836)
Table des mati��res
CHAPITRE I LE SERGENT AUX GARDES CHAPITRE II LE GUIDE CHAPITRE III LA FORTERESSE CHAPITRE IV LE DUEL CHAPITRE V LA CONVALESCENCE CHAPITRE VI POUGATCHEFF CHAPITRE VII L��ASSAUT CHAPITRE VIII LA VISITE INATTENDUE CHAPITRE IX LA S��PARATION CHAPITRE X LE SI��GE CHAPITRE XI LE CAMP DES REBELLES CHAPITRE XII L��ORPHELINE CHAPITRE XIII L��ARRESTATION CHAPITRE XIV LE JUGEMENT
CHAPITRE I LE SERGENT AUX GARDES
Mon p��re, Andr�� P��trovitch Grineff, apr��s avoir servi dans sa jeunesse sous le comte Munich[1], avait quitt�� l����tat militaire en 17... avec le grade de premier major. Depuis ce temps, il avait constamment habit�� sa terre du gouvernement de Simbirsk, o�� il ��pousa Mlle Avdotia, 1ere fille d��un pauvre gentilhomme du voisinage. Des neuf enfants issus de cette union, je surv��cus seul; tous mes fr��res et soeurs moururent en bas age. J��avais ��t�� inscrit comme sergent dans le r��giment S��m��nofski par la faveur du major de la garde, le prince B..., notre proche parent. Je fus cens�� ��tre en cong�� jusqu���� la fin de mon ��ducation. Alors on nous ��levait autrement qu��aujourd��hui. D��s l��age de cinq ans je fus confi�� au piqueur Sav��liitch, que sa sobri��t�� avait rendu digne de devenir mon menin. Grace �� ses soins, vers l��age de douze ans je savais lire et ��crire, et pouvais appr��cier avec certitude les qualit��s d��un l��vrier de chasse. �� cette ��poque, pour achever de m��instruire, mon p��re prit �� gages un Fran?ais, M. Beaupr��, qu��on fit venir de Moscou avec la provision annuelle de vin et d��huile de Provence. Son arriv��e d��plut fort �� Sav��liitch. ?Il semble, grace �� Dieu, murmurait-il, que l��enfant ��tait lav��, peign�� et nourri. O�� avait-on besoin de d��penser de l��argent et de louer un moussi��, comme s��il n��y avait pas assez de domestiques dans la maison??
Beaupr��, dans sa patrie, avait ��t�� coiffeur, puis soldat en Prusse, puis il ��tait venu en Russie pour ��tre outchitel, sans trop savoir la signification de ce mot[2]. C����tait un bon gar?on, mais ��tonnamment distrait et ��tourdi. Il n����tait pas, suivant son expression, ennemi de la bouteille, c��est-��-dire, pour parler �� la russe, qu��il aimait �� boire. Mais, comme on ne pr��sentait chez nous le vin qu���� table, et encore par petits verres, et que, de plus, dans ces occasions, on passait l��outchitel, mon Beaupr�� s��habitua bien vite �� l��eau-de-vie russe, et finit m��me par la pr��f��rer �� tous les vins de son pays, comme bien plus stomachique. Nous dev?nmes de grands amis, et quoique, d��apr��s le contrat, il se f?t engag�� �� m��apprendre le fran?ais, l��allemand et toutes les sciences, il aima mieux apprendre de moi �� babiller le russe tant bien que mal. Chacun de nous s��occupait de ses affaires; notre amiti�� ��tait inalt��rable, et je ne d��sirais pas d��autre mentor. Mais le destin nous s��para bient?t, et ce fut �� la suite d��un ��v��nement que je vais raconter.
Quelqu��un raconta en riant �� ma m��re que Beaupr�� s��enivrait constamment. Ma m��re n��aimait pas �� plaisanter sur ce chapitre; elle se plaignit �� son tour �� mon p��re, lequel, en homme exp��ditif, manda aussit?t cette canaille de Fran?ais. On lui r��pondit humblement que le moussi�� me donnait une le?on. Mon p��re accourut dans ma chambre. Beaupr�� dormait sur son lit du sommeil de l��innocence. De mon c?t��, j����tais livr�� �� une occupation tr��s int��ressante. On m��avait fait venir de Moscou une carte de g��ographie, qui pendait contre le mur sans qu��on s��en serv?t, et qui me tentait depuis longtemps par la largeur et la solidit�� de son papier. J��avais d��cid�� d��en faire un cerf-volant, et, profitant du sommeil de Beaupr��, je m����tais mis �� l��ouvrage. Mon p��re entra dans l��instant m��me o�� j��attachais une queue au cap de Bonne-Esp��rance. �� la vue de mes travaux g��ographiques, il me secoua rudement par l��oreille, s����lan?a pr��s du lit de Beaupr��, et, r��veillant sans pr��caution, il commen?a �� l��accabler de reproches. Dans son trouble, Beaupr�� voulut vainement se lever; le pauvre outchitel ��tait ivre mort. Mon p��re le souleva par le collet de son habit, le jeta hors de la chambre et le chassa le m��me jour, �� la joie inexprimable de Sav��liitch. C��est ainsi que se termina mon ��ducation.
Je vivais en fils de famille (n��dorossl[3]), m��amusant �� faire
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