La fiancée du rebelle, by Joseph 
Marmette 
 
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Title: La fiancée du rebelle Épisode de la Guerre des Bostonnais, 1775 
Author: Joseph Marmette 
Release Date: January 19, 2007 [EBook #20396] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
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FIANCÉE DU REBELLE *** 
 
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JOSEPH MARMETTE 
 
LA FIANCÉE DU REBELLE
Épisode de la Guerre des Bostonnais, 1775 
Roman canadien publié en Feuilleton par la "Revue Canadienne" 
Montréal 1875 
 
INTRODUCTION. 
Immédiatement après la capitulation du 8 septembre 1760, par laquelle 
la Nouvelle-France passait au pouvoir de l'Angleterre, une paix 
profonde régna dans tout le Canada. A part les dévastations commises 
dans le gouvernement de Québec, que des armées ennemies avaient 
occupé pendant deux années, tandis que la capitale avait été deux fois 
assiégée, bombardée, et presque anéantie, rien ne semblait indiquer 
dans les autres parties de la province que l'on sortît d'une guerre 
sanglante et désastreuse. Réfugiés sur leurs terres, les habitants se 
livraient à l'agriculture, autant pour réparer leurs pertes que pour 
s'isoler de leurs nouveaux maîtres. Il leur restait bien encore l'espoir 
que la France ne les abandonnerait pas et qu'elle se ferait rendre ses 
colonies après la cessation des hostilités; mais cette dernière illusion 
devait bientôt s'évanouir par le fait du honteux traité de Versailles de 
1763, dont le contrecoup vint douloureusement vibrer au Canada 
comme le glas funéraire de la domination française en Amérique. 
Cette nouvelle détermina une seconde émigration. Les quelques 
familles nobles qui restaient encore dans le pays, les anciens 
fonctionnaires, les hommes de loi, les marchands, repassèrent en 
France après avoir vendu ou abandonné leurs biens. Il ne resta plus 
dans les villes que les corps religieux, quelques rares employés 
subalternes, à peine un marchand, et les artisans. La population des 
campagnes étant attachée au sol fut seule unanime à ne point émigrer. 
Les conquérants avaient déjà pris leurs mesures pour s'assurer de la 
libre possession de leur conquête. Afin de frapper davantage l'esprit des 
vaincus, on les mit tout d'abord sous le régime de la loi martiale. Ce fut
l'ère du despotisme. 
A la suite des troupes anglaises, une foule d'aventuriers s'étaient abattus 
sur le Canada. Aussi pauvres d'écus et de savoir qu'avides de luxe et de 
domination, et pour la plupart hommes de rien, ces arrogants ambitieux 
se jetèrent à la curée de tous les emplois publics. Ce fut alors que l'on 
vit un criminel tiré du fond d'une prison pour être fait juge-en-chef, 
lorsque, par surcroît de mépris pour l'intérêt et l'opinion publics, cet 
homme ignorait le premier mot du droit civil et de la langue française. 
Il faut ajouter qu'il était admirablement appuyé par un 
procureur-général qui n'était guère moins propre à remplir sa charge, 
tandis qu'un chirurgien de la garnison et un capitaine en retraite étaient 
juges des plaidoyers communs, et que les places de secrétaire 
provincial, de greffier du conseil, de régistrateur, de prévôt-maréchal, 
étaient, données à des favoris qui les louaient ensuite aux plus offrants. 
Les honteuses menées de tous ces tripotiers allèrent si loin que Murray 
lui-même, le gouverneur, brave et honnête soldat, ne put s'empêcher de 
rougir de son entourage. Il suspendit le juge-en-chef de ses fonctions, le 
renvoya en Angleterre et témoigna son mécontentement au ministère. 
L'abolition des anciennes lois françaises vint mettre le comble à la 
tyrannie, et des murmures menaçants commencèrent à sortir du sein 
d'une population qui, toute vaincue qu'elle était, ne se sentait pas née 
pour l'esclavage. 
Cependant on votait dans le Parlement de la Grande-Bretagne une loi 
qui allait avoir une immense influence sur les destinées de l'Amérique 
Septentrionale. Quoique, de prime-abord, elle parût devoir nous être 
contraire, cette décision du Parlement Anglais devait merveilleusement, 
dans ses résultats, servir nos franchises menacées. Sous prétexte que la 
dernière guerre l'avait forcée d'augmenter sa dette, l'Angleterre s'ingéra 
de taxer les colonies sans leur consentement; elle passa la loi du Timbre 
et imposa une taxe sur tous ses sujets américains. A l'annonce de cette 
nouvelle, les anciennes colonies protestèrent. Le Canada et l'Acadie 
Nouvelle-Écosse, seuls, gardèrent momentanément le silence. 
A la vue des difficultés que cette opposition des provinces américaines 
allait amener, l'Angleterre fut force d'adopter, envers le Canada une
politique moins oppressive. Elle modifia ses instructions, changea ses 
principaux fonctionnaires, en un mot employa la pacification afin 
d'avoir au moins une province pour elle dans le Nouveau-Monde, 
puisque toutes les autres colonies de l'Amérique du Nord se mettaient 
en guerre ouverte avec la métropole et préparaient    
    
		
	
	
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