La Folle Journée ou le Marriage 
de Figaro, by 
 
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Title: La Folle Journée ou le Marriage de Figaro 
Author: Pierre Augustin Caron de Beaumarchais 
Release Date: February 13, 2007 [EBook #20577] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
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JOURNÉE *** 
 
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LA FOLLE JOURNÉE, OU LE MARIAGE DE FIGARO.
Cet Ouvrage se trouve, 
À Versailles, chez BLAIZOT, libraire du roi. 
À Bordeaux, chez les frères LABOTTIERE. 
À Lille, chez J. J. JACQUEZ. 
À Grenoble, chez BRETTE. 
À Bayonne, chez FAUVET DU HARD. 
À Bruxelles, chez DUJARDIN. 
À Nantes, chez DESPILLY. 
À Rennes, chez ROBIQUET, l'aîné. 
À Nîmes, chez GAUDE et compagnie. 
À Montpellier, chez RIGAUD, PONS et compagnie. 
À Châlons-sur-Saône, chez DE LIVANI. 
À Angers, chez PAVIE, libr.-impr. du roi. 
Et chez les principaux libraires des autres villes du royaume. 
 
AVIS DE L'ÉDITEUR. 
Par un abus punissable, on a envoyé à Amsterdam un prétendu 
manuscrit de cette pièce, tiré de mémoire et défiguré, plein de lacunes, 
de contre-sens et d'absurdités. On l'a imprimé et vendu en y mettant le 
nom de M. de Beaumarchais. Des comédiens de province se sont 
permis de donner et représenter cette production, comme l'ouvrage de 
l'auteur; il n'a manqué à tous ces gens de bien que d'être loués dans 
quelques feuilles périodiques.
LA 
FOLLE JOURNÉE, 
OU 
LE MARIAGE DE FIGARO, 
COMÉDIE 
EN CINQ ACTES, EN PROSE. 
PAR M. DE BEAUMARCHAIS. 
Représentée pour la première fois, par les Comédiens français 
ordinaires du Roi, le mardi 27 avril 1784. 
En faveur du badinage, 
Faites grace à la raison. Vaud. de la pièce. 
DE L'IMPRIMERIE DE LA SOCIÉTÉ 
LITTÉRAIRE-TYPOGRAPHIQUE; 
Et se trouve à Paris, 
Chez RUAULT, libraire, au Palais-Royal, près le théâtre, nº 6. 
1785. 
 
PRÉFACE. 
En écrivant cette préface, mon but n'est pas de rechercher oiseusement 
si j'ai mis au théâtre une pièce bonne ou mauvaise: il n'est plus temps 
pour moi; mais d'examiner scrupuleusement, et je le dois toujours, si 
j'ai fait une oeuvre blâmable.
Personne n'étant tenu de faire une comédie qui ressemble aux autres; si 
je me suis écarté d'un chemin trop battu, pour des raisons qui m'ont 
paru solides, ira-t-on me juger, comme l'ont fait MM. tels, sur des 
règles qui ne sont pas les miennes? imprimer puérilement que je reporte 
l'art à son enfance, parce que j'entreprends de frayer un nouveau sentier 
à cet art dont la loi première, et peut-être la seule, est d'amuser en 
instruisant? Mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit. 
Il y a souvent très-loin du mal que l'on dit d'un ouvrage à celui qu'on en 
pense. Le trait qui nous poursuit, le mot qui importune reste enseveli 
dans le coeur, pendant que la bouche se venge en blâmant presque tout 
le reste. De sorte qu'on peut regarder comme un point établi au théâtre, 
qu'en fait de reproche à l'auteur, ce qui nous affecte le plus est ce dont 
on parle le moins. 
Il est peut-être utile de dévoiler aux yeux de tous ce double aspect des 
comédies, et j'aurai fait encore un bon usage de la mienne, si je 
parviens en la scrutant à fixer l'opinion publique sur ce qu'on doit 
entendre par ces mots: Qu'est-ce que LA DÉCENCE THÉÂTRALE? 
À force de nous montrer délicats, fins connaisseurs, et d'affecter, 
comme j'ai dit autre part, l'hypocrisie de la décence auprès du 
relâchement des moeurs, nous devenons des êtres nuls, incapables de 
s'amuser et de juger de ce qui leur convient: faut-il le dire enfin? des 
bégueules rassasiées, qui ne savent plus ce qu'elles veulent, ni ce 
qu'elles doivent aimer ou rejeter. Déjà ces mots si rebattus, bon ton, 
bonne compagnie, toujours ajustés au niveau de chaque insipide 
cotterie, et dont la latitude est si grande qu'on ne sait où ils commencent 
et finissent, ont détruit la franche et vraie gaieté qui distinguait de tout 
autre le comique de notre nation. 
Ajoutez-y le pédantesque abus de ces autres grands mots décence et 
bonnes moeurs, qui donnent un air si important, si supérieur, que nos 
jugeurs de comédies seraient désolés de n'avoir pas à les prononcer sur 
toutes les pièces de théâtre, et vous connaîtrez à peu-près ce qui garote 
le génie, intimide tous les auteurs, et porte un coup mortel à la vigueur 
de l'intrigue, sans laquelle il n'y a pourtant que du bel esprit à la glace, 
et    
    
		
	
	
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