LUscoque

George Sand

L'Uscoque, by George Sand

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Title: L'Uscoque
Author: George Sand
Release Date: October 4, 2004 [EBook #13592]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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?Je crois, L��lio, dit Beppa, que nous avons endormi le digne Asseim Zuzuf.
--Toutes nos histoires l'ennuient, dit l'abb��. C'est un homme trop grave pour s'int��resser �� des sujets aussi frivoles.
--Pardonnez-moi, r��pondit le sage Zuzuf. Dans mon pays, on aime les contes avec passion; dans nos caf��s, nous avons nos conteurs comme ici vous avez vos improvisateurs. Leurs r��cits sont tour �� tour en prose et en vers. J'ai vu le po?te anglais les ��couter des soir��es enti��res.
--Quel po?te anglais? demandai-je.
--Celui qui a fait la guerre avec les Grecs, et qui a fait passer dans les langues d'Europe l'histoire de Phrosine et plusieurs autres traditions orientales, dit Zuzuf.
--Je parie qu'il ne sait pas le nom de lord Byron! s'��cria Beppa.
--Je le sais fort bien, r��pondit Zuzuf. Si j'h��site �� le prononcer, c'est que je n'ai jamais pu le dire devant lui sans le faire sourire. Il para?t que je le prononce tr��s-mal.
--Devant lui! m'��criai-je; vous l'avez donc connu?
--Beaucoup, �� Ath��nes principalement. C'est l�� que je lui ai racont�� l'histoire de l'Uscoque>, qu'il a ��crite en anglais sous le titre du Corsaire et de Lara.
--Comment, mon cher Zuzuf, dit L��lio, c'est vous qui ��tes l'auteur des po?mes de lord Byron?
--Non, r��pondit le Corcyriote sans se d��rider le moins du monde �� cette plaisanterie, car il a tout �� fait chang�� cette histoire, dont au reste je ne suis pas l'auteur, puisque c'est une histoire v��ritable.
--Eh bien! vous allez la raconter, dit Beppa.
--Mais vous devez la savoir, r��pondit-il, car c'est plut?t une histoire v��nitienne qu'un conte oriental.
--J'ai ou? dire, reprit Beppa, qu'il avait pris le sujet de Lara dans l'assassinat du comte Ezzelino, qui fut tu�� de nuit, au traguet de San-Miniato, par une esp��ce de ren��gat, du temps des guerres de Mor��e.
--Ce n'est donc pas le m��me, dit L��lio, que ce c��l��bre et farouche Ezzelin...
--Qui peut savoir, dit l'abb��, quel est cet Ezzelin, et surtout ce Conrad? Pourquoi chercher une r��alit�� historique au fond de ces belles fictions de la po��sie? Ne serait-ce pas les d��florer? Si quelque chose pouvait affaiblir mon culte pour lord Byron, ce seraient les notes historico-philosophiques dont il a cru devoir appuyer la vraisemblance de ses po?mes. Heureusement personne ne lui demande plus compte de ses sublimes fantaisies, et nous savons que le personnage le plus historique de ses ��pop��es lyriques, c'est lui-m��me. Grace �� Dieu et �� son g��nie, il s'est peint dans ces grandes figures. Et quel autre mod��le e?t pu poser pour un tel peintre?
--Cependant, repris-je, j'aimerais �� retrouver, dans quelque coin obscur et oubli��, les mat��riaux dont il s'est servi pour batir ses grands ��difices. Plus ils seraient simples et grossiers, plus j'admirerais le parti qu'il en a su tirer. De m��me que j'aimerais �� rencontrer les femmes qui servirent de mod��le aux vierges de Rapha?l.
--Si vous ��tes curieux de savoir quel est le premier corsaire que Byron ait song�� �� c��l��brer sous le nom de Conrad et de Lara, je pense, dit l'abb��, qu'il nous sera facile de le retrouver; car je sais une histoire qui a des rapports frappants avec les aventures de ces deux po?mes. C'est probablement la m��me, cher Asseim, que vous racontates au po?te anglais, lorsque vous f?tes amiti�� avec lui �� Ath��nes?
--Ce doit ��tre la m��me, r��pondit Zuzuf. Or, si vous la savez, racontez-la vous-m��me; vous vous en tirerez mieux que moi.
--Je ne le pense pas, dit l'abb��. J'en ai oubli�� la meilleure partie, ou, pour mieux dire, je ne l'ai jamais bien sue.
--Nous la raconterons donc �� nous deux, dit Zuzuf. Vous m'aiderez pour la partie qui s'est pass��e �� Venise, et moi, de mon c?t��, pour celle qui s'est pass��e en Gr��ce.?
La proposition fut accept��e, et les deux amis, prenant alternativement la parole, se disputant parfois sur des noms propres, sur des dates et sur des d��tails que l'abb��, historien scrupuleux, traitait d'apocryphes, tandis que le Levantin, ��pris du romanesque avant tout, faisait bon march�� des anachronismes et des fautes de topographie, l'Histoire de l'Uscoque nous arriva enfin par lambeaux. Je vais essayer de les recoudre, sauf �� ��tre trahi en beaucoup d'endroits par ma m��moire, et �� n'��tre pas aussi authentique que l'abb�� Panorio pourrait le d��sirer s'il relisait ces
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