L'Illustration, Samedi le 15 Aout 
1914, 72e Année, No. 3729 
 
The Project Gutenberg EBook of L'Illustration, Samedi le 15 Aout 
1914, 72e 
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Title: L'Illustration, Samedi le 15 Aout 1914, 72e Année, No. 3729 
Author: Various 
Release Date: February 2, 2006 [EBook #17662] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
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L'ILLUSTRATION, SAMEDI LE 15 *** 
 
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L'ILLUSTRATION 
Prix du Numéro: 75 centimes. SAMEDI 15 AOÛT 1914 72e 
Année,--No 3729. 
[Illustration: EN ALSACE! Dessin de GEORGES SCOTT.] 
Les numéros de L'Illustration, depuis celui du 1er août 1914,--les 
numéros de la guerre _formeront une collection documentaire qui sera 
d'autant plus précieuse qu'elle sera plus complète._ 
_Il ne peut être question de chercher actuellement à prendre ou à se 
procurer des clichés de faits de guerre ni même de faits de mobilisation. 
De ces photographies-là, il en est fait certainement, et par d'excellents 
Français que ne guide aucune mauvaise intention: elles ne doivent pas 
être publiées, pour le moment, elles ne doivent même pas circuler._ 
_Mais qui donc n'assiste pas, quotidiennement, à d'émouvants épisodes, 
à de belles manifestations sur le passage des troupes, à des scènes où se 
révèlent, spontanément, ce patriotisme et cette confiance qui animent 
notre pays tout entier? Et ne serait-il pas dommage que tant de 
réconfortantes images fussent perdues ou ignorées?_ 
_Nous faisons appel à ceux qui obtiendront des photographies 
intéressantes, dans cet ordre d'idées, ou qui en auront communication, 
et nous les prions de nous les faire parvenir._ 
_Si la reproduction immédiate de quelques-uns de ces clichés présentait 
le moindre inconvénient, l'autorité militaire, à laquelle nous soumettons 
toutes nos gravures, nous le déclarerait. Les documents seraient alors 
réservés et pourraient paraître plus tard._ 
_Tous ceux qui auront été retenus par nous pour être publiés seront 
payés. Et, utilisés ou non, tous seront rendus._
COURRIER DE PARIS 
LES GRANDES HEURES 
Dimanche 2 août.--Interrompant notre repas sommaire pris en 
compagnie de deux de nos jeunes amis qui vont partir à 3 heures, nous 
sortons précipitamment du restaurant, place de l'Alma, pour voir passer 
la seconde partie du 2e cuirassiers qui se rend à la gare de l'Est. On les 
aperçoit de loin, sur le pont. Ils traversent la place. Ils vont nous joindre. 
Nous sommes une centaine de personnes qui les attendons. Parmi elles, 
le comte Albert de Mun, empressé à saluer les officiers et les soldats de 
l'arme dans laquelle il eut l'honneur autrefois de glorieusement servir... 
Ils sont à présent près de nous, ils nous touchent... nous subissons déjà 
la rassurante et forte impression de leur masse, la rude haleine des 
destriers. Et brusquement la simplicité pathétique de leur défilé nous 
aligne dans une commune admiration. Ah! nous nous souvenons, en un 
éclair, des belles images qui nous ont retracé les vieux départs... 
piaffements, ébrouements, caracolades... je ne sais quoi d'excessif et de 
charmant, d'un peu théâtral dans l'ivresse irréfléchie des foules et où 
l'excitation d'un spectacle magnifique et plein d'éclat tenait une part 
débordante... Ici, rien de pareil. Pas de vain bruit, ni d'inutiles gestes. 
De la grandeur ramassée, sûre et majestueuse. Une certitude d'airain. Ils 
s'avançaient au pas, au petit pas, d'un pas plus sage encore que pour 
aller à l'abreuvoir, de ce même pas régulier, docile et maintenu que 
Jérôme a donné, dans sa statuette fameuse, au cheval qui porte 
Bonaparte,... et malgré moi j'ai regardé à terre pour voir si, comme le 
cheval d'Égypte du Premier Consul, les montures de ces hommes ne 
foulaient pas des lauriers... Dès que les officiers, marchant en tête, 
furent à notre hauteur, tout le monde se découvrit... en silence... et nos 
yeux allèrent tout droit à leur visage... à ces visages d'officiers que, par 
en dedans, l'âme éclairait et rendait purs et lumineux comme des 
lampes... ces visages où l'idée de patrie--en lettres bien 
formées--s'énonçait, se traçait par le relief et le creusé des traits qui en 
étaient la lisible écriture... Et puis, cette impassibilité de statue équestre, 
ce calme souverain, cette maîtrise de toutes les flammes et de tous les 
élans... au pas, au petit pas, en quittant Paris, en quittant tout, parmi les 
frémissements de ceux qui, désolés d'être là, trop vieux, les mains vides,
stationnent sur les trottoirs... et sentent leur gorge se serrer ainsi que 
sous le cuir d'une jugulaire... Comment rendre cela? Pourquoi 
l'essayer?... Dans l'espace de cette brève, unique et    
    
		
	
	
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