Infernaliana 
 
The Project Gutenberg EBook of Infernaliana, by Ch. Nodier This 
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Title: Infernaliana Anecdotes, petits romans, nouvelles et contes sur les 
revenans, les spectres, les démons et les vampires 
Author: Ch. Nodier 
Release Date: March 31, 2006 [EBook #18089] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
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INFERNALIANA *** 
 
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nationale de France (BnF/Gallica)) 
 
INFERNALIANA. 
Sous presse pour paraître incessamment chez les mêmes Libraires:
Saint-Ernulphe, ou les Proscriptions; par M.L. FLEURY. Deuxième 
édition, ornée d'une jolie gravure. 
IMPRIMERIE DE GOETSCHY, Rue Louis-le-Grand, n° 27. 
 
INFERNALIANA. 
Les effets les plus surnaturels proviennent souvent des causes les plus 
simples; ne doutons pas toujours, ne croyons pas trop aveuglément, et 
profitons de ce qui peut nous être utile. 
PUBLIÉ PAR CH. N***. 
 
A PARIS, 
Chez SANSON, Libraire, boulevart Bonne-Nouvelle, n° 58. NADAU, 
Faubourg Saint-Martin. 
1822. 
 
AVERTISSEMENT. 
De toutes les erreurs populaires, la croyance au vampirisme est à coup 
sûr la plus absurde; je ne sais même si elle ne l'est pas plus que les 
contes de revenans. 
Les vampires ne furent guère connus que vers le dix-huitième siècle. La 
Valachie, la Hongrie, la Pologne, la Russie, furent leurs berceaux. 
Voltaire, dans son Dictionnaire philosophique, nous dit: «On n'entendit 
parler que de vampires depuis 1730 jusqu'en 1735; on les guetta, on 
leur arracha le coeur, on les brûla: ils ressemblaient aux anciens 
martyrs; plus on en brûlait, plus il s'en trouvait.» 
Il est étonnant que des être raisonnables aient pu croire si long-tems
que des morts sortaient la nuit des cimetières pour aller sucer le sang 
des vivans, et que ces mêmes morts retournaient ensuite dans leurs 
cercueils. Nous pouvons certifier cependant que des gens de mérite y 
ont cru, et que l'autorité elle-même a servi à propager de semblables 
absurdités. Nous engageons nos lecteurs à se défier de ces récits ainsi 
que des prétendues histoires de revenans, de sorciers, de diables, etc. 
Tout ce qu'on peut dire et écrire sur ce sujet, n'a aucune authenticité et 
ne mérite aucune croyance. 
Nous avons tiré plusieurs contes de différens auteurs: 
Langlet-Dufresnois, les Mille et un Jour, dom Calmet, etc., nous en ont 
fourni. 
Un grand nombre sont de notre imagination, et si nous n'en citons pas 
les auteurs en particulier, c'est que cela aurait entraîné à trop de 
longueurs. Au surplus, si le vampirisme ne date que d'un siècle 
à-peu-près, la croyance aux revenans, aux sorciers, etc., date, je crois, 
depuis la création du monde, sans que personne de bon sens, puisse 
assurer en avoir vu ou connu. 
INFERNALIANA, 
OU 
ANECDOTES, PETITS ROMANS, NOUVELLES ET CONTES SUR 
LES REVENANS, LES SPECTRES, LES DÉMONS ET LES 
VAMPIRES. 
 
LA NONNE SANGLANTE. 
NOUVELLE. 
Un revenant fréquentait le château de Lindemberg, de manière à le 
rendre inhabitable. Apaisé ensuite par un saint homme, il se réduisit à 
n'occuper qu'une chambre, qui était constamment fermée. Mais tous les 
cinq ans, le cinq de mai, à une heure précise du matin, le fantôme 
sortait de son asile.
C'était une religieuse couverte d'un voile, et vêtue d'une robe souillée 
de sang. Elle tenait d'une main un poignard, et de l'autre une lampe 
allumée, descendait ainsi le grand escalier, traversait les cours, sortait 
par la grande porte, qu'on avait soin de laisser ouverte, et disparaissait. 
Le retour de cette mystérieuse époque était près d'arriver, lorsque 
l'amoureux Raymond reçut l'ordre de renoncer à la main de la jeune 
Agnès, qu'il aimait éperduement. 
Il lui demanda un rendez-vous, l'obtint, et lui proposa un enlèvement. 
Agnès connaissait trop la pureté du coeur de son amant, pour hésiter à 
le suivre: «C'est dans cinq jours, lui dit-elle, que _la nonne sanglante 
doit_ faire sa promenade. Les portes lui seront ouvertes, et personne 
n'osera se trouver sur son passage. Je saurai me procurer des vêtemens 
convenables, et sortir sans être reconnue; soyez prêt à quelque 
distance....» Quelqu'un entra alors et les força de se séparer. 
Le cinq de mai, à minuit, Raymond était aux portes du château. Une 
voiture et deux chevaux l'attendaient dans une caverne voisine. 
Les lumières s'éteignent, le bruit cesse, une heure sonne: le portier 
suivant l'antique usage, ouvre la porte principale. Une lumière se 
montre dans la tour de l'est, parcourt une partie du château, descend..... 
Raymond apperçoit Agnès, reconnaît le vêtement, la lampe, le sang et 
le poignard. Il s'approche; elle se jette dans ses bras. Il la porte presque 
évanouie dans la voiture; il part    
    
		
	
	
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