de la mer; et l'élévation moyenne du sol au-dessus de 
ce niveau est de 22 mètres. Cette élévation est due, en grande partie, 
aux travaux humains, le terrain marécageux des bords du fleuve ayant 
été considérablement exhaussé pour devenir habitable et surtout pour 
l'établissement des ponts. On en trouve la preuve dans les anciennes 
chaussées, que des fouilles ont fait découvrir à cinq ou six mètres du 
sol actuel, et dans la situation de certains édifices, où l'on n'arrivait 
jadis que par de nombreux degrés et qui se trouvent à (p.003) peine 
aujourd'hui au niveau du sol. C'est aussi à la main des hommes qu'est 
due la plus grande partie des inégalités du terrain, comme les 
boulevards formés des anciens remparts, les buttes Bonne-Nouvelle et 
Saint-Roch formées de dépôts d'immondices, etc. 
La température moyenne de Paris est de 10°: les plus grands froids
qu'on y ait éprouvés sont de -18°: les plus grandes chaleurs de +35°. En 
moyenne, il tombe annuellement à Paris une quantité de pluie égale à 
456 millimètres. La quantité moyenne par jour est de 3 mill. 61. 
Paris est la capitale de la France, le siége du gouvernement, de la Cour 
de cassation, de la Cour des comptes, de l'Institut, de l'Université, de la 
Banque de France, etc. Cette ville est le chef-lieu du département de la 
Seine, d'une Cour d'appel, où ressortissent les tribunaux de cinq 
départements, d'un tribunal de 1re instance, d'un tribunal de commerce, 
d'un archevêché qui a cinq évêchés suffragants, de la première division 
militaire, de Facultés de médecine, droit, sciences, etc. 
Elle est administrée par un préfet de la Seine, un préfet de police et une 
commission municipale. 
Cette ville était divisée, sous saint Louis, en quatre quartiers; sous 
Charles VI, en huit; sous Henri III, en seize; sous Louis XIV, en vingt; 
en 1789, en soixante districts; en 1791, en quarante-huit sections; elle 
est divisée, depuis 1796, en douze arrondissements. Chaque 
arrondissement a une mairie, une justice de paix, une église paroissiale 
avec une ou plusieurs églises succursales. Il se divise en quatre 
quartiers. 
Si cette division de Paris en douze arrondissements et quarante-huit 
quartiers était basée sur les caractères du sol, la formation historique ou 
l'état politique de la ville, nous n'aurions qu'à la suivre pour décrire ce 
monde tant de fois déjà décrit, depuis (p.004) Corrozet jusqu'à Dulaure, 
et dont l'histoire est toujours à refaire, tant il change fréquemment; mais 
cette division, qui semble avoir été enfantée par le hasard, manque 
complétement d'ordre et de régularité; et ses zigzags, aussi capricieux 
que bizarres, semblent avoir été inventés à plaisir pour augmenter le 
dédale des rues parisiennes. Nous chercherons donc dans l'histoire de la 
formation de la ville une voie de description plus facile et plus logique. 
C'est à la Seine que Paris doit sa naissance; c'est à la religion qu'il doit 
ses premiers agrandissements. Longtemps sa vie et son activité 
restèrent concentrées sur le fleuve nourricier, qui seul rapprochait cette 
ville des contrées voisines; mais quand elle sortit des roseaux de la Cité,
elle s'étendit d'abord sur les routes qui, rayonnant de la Cité ou de ses 
alentours, la menaient à des autels révérés: ces routes étaient, sur la rive 
droite, celles de l'abbaye Saint-Antoine-des-Champs, du manoir des 
Templiers, de l'abbaye de Saint-Denis, du prieuré Saint-Martin, de la 
butte Montmartre, de l'église Saint-Honoré; sur la rive gauche, celles de 
l'abbaye Saint-Victor, de l'église Saint-Marcel, des couvents des 
Chartreux et des Jacobins, de l'abbaye Saint-Germain-des-Prés, etc. 
Elles devinrent les artères par lesquelles la vie et la population de Paris, 
partant de la Cité et de son voisinage, s'en allèrent successivement, et 
en s'épanouissant à droite et à gauche, jusqu'aux limites où nous les 
voyons arrêtées. Ces routes, ces rues artérielles, ces grandes voies de 
communication, ayant été l'origine des principaux quartiers et 
faubourgs de la ville, nous donneront, par leur histoire et leur 
description, l'histoire et la description de la ville entière. Ainsi, après 
avoir parlé de la Seine, de ses îles, de ses quais, de ses ponts, nous 
aborderons l'histoire de Paris septentrional par la place de Grève, la rue 
et le faubourg Saint-Antoine, ce qui nous donnera la description des 
rues qui débouchent dans cette grande voie, celle (p.005) de 
l'Hôtel-de-Ville, de la Bastille, de la barrière du Trône, etc.; nous la 
continuerons par la Vieille-Rue-du-Temple, ensuite par les rue et 
faubourg du Temple, par les rue et faubourg Saint-Martin, etc. De 
même nous aborderons l'histoire de Paris méridional par la place 
Maubert et la rue Saint-Victor; nous la continuerons par la montagne 
Sainte-Geneviève et le faubourg Saint-Marcel, ensuite par la rue 
Saint-Jacques, etc. Les exceptions que nous ferons à ce mode général 
de description seront encore amenées par l'histoire de la formation des 
divers quartiers; en effet, les agrandissements modernes de la ville n'ont 
pas eu pour cause    
    
		
	
	
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