et légendes du Japon, by 
Claudius Ferrand 
 
Project Gutenberg's Fables et légendes du Japon, by Claudius Ferrand 
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Title: Fables et légendes du Japon 
Author: Claudius Ferrand 
Illustrator: Ferdinand Raffin 
Release Date: November 17, 2007 [EBook #23524] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
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ET LÉGENDES DU JAPON *** 
 
Produced by Guillaume Doré 
 
Fables et Légendes du Japon 
PAR
Claudius Ferrand 
Texte et illustrations d'après l'édition publiée à To-Kyo 
Quarante-deux gravures de Ferdinand Raffin 
[Illustration] 
Paris Librairie d'Éducation Nationale 
---- 
[Illustration] 
Collection Picard Bibliothèque d'Éducation Récréative 
---- 
 
TABLE DES MATIÈRES 
Ourashima Taro et la Déesse de l'Océan La petite Voleuse La 
Vengeance du Lièvre Le monstre Yatama L'unique parapluie Les huit 
Chevreaux Les aventures de Benké Le vase de Kompéito Les Rats au 
temple Les Fraises de décembre Le Moineau sans langue Les deux 
loupes Une ruse de Jiro 
 
Ourashima Taro et la Déesse de l'Océan 
[Illustration: Ourashima Taro et la Déesse de l'Océan] 
Il y avait autrefois, au pays de Tango, une bourgade du nom de 
Mizunoé. Dans cette bourgade vivait un pêcheur, qui s'appelait 
Ourashima Taro. C'était un homme vertueux, au coeur sensible et bon 
qui, de sa vie, n'avait jamais fait ni souhaité de mal à personne. 
Taro revenait un soir de la pêche. La prise ayant été abondante, il
rentrait satisfait et joyeux. Sur le rivage, il aperçoit une bande de petits 
garçons, qui semblaient prendre un malin plaisir à tourmenter une 
petite tortue, trouvée sur le sable. 
Taro n'aimait pas qu'on fît souffrir les bêtes. Il eut pitié de la tortue. 
S'approchant des enfants, et on impérieux: 
--Quel mal vous a donc fait, dit-il, cette innocente créature, pour la 
tourmenter de la sorte? Ignorez-vous que les dieux punissent les enfants 
qui maltraitent les animaux? 
[Illustration: Ourashima s'approcha des enfants] 
--Mêlez-vous donc de ce qui vous regarde, répond insolemment le plus 
âgé de la troupe. Cette tortue n'appartient à personne. Nous sommes 
libres de la tuer si cela nous fait plaisir. Vous n'avez rien à y voir. 
Le pêcheur comprend qu'aucun raisonnement n'aura de prise sur ces 
coeurs sans pitié. Il change de tactique et, d'un ton plus radouci: 
--Allons, ne vous fâchez pas ainsi, mes enfants! je n'avais pas 
l'intention de vous gronder. Je voulais vous proposer un marché. 
Voulez-vous me vendre cette tortue? Je vous en donne vingt sous. Cela 
vous va-t-il? 
Vingt sous! C'était une fortune pour ces marmots. Ils acceptent sans 
hésiter; Taro leur donne donc deux petites pièces blanches; aussitôt ils 
courent au village acheter des gâteaux. Resté seul avec la tortue, qu'il a 
conscience d'avoir arrachée à une mort certaine, le brave pêcheur la 
soulève dans les mains, et lui dit, en la caressant: 
--Pauvre petit animal! Le proverbe te donne dix mille ans d'existence, 
tandis qu'il n'en accorde que mille à la cigogne. Que serais-tu devenu 
sans moi? Je crois bien que tes dix mille ans auraient été 
considérablement écourtés! Car ils allaient te tuer, ces vauriens!... 
Allons, je vais te rendre la liberté. Mais à l'avenir, sois prudente, et 
surtout ne retombe jamais plus dans les mains des enfants.
Cela dit, il dépose la tortue sur le sable, et la laisse aller. Puis, jouissant 
de la pleine satisfaction que procure toujours un bon acte accompli, il 
retourne en sifflant à sa demeure. Ce soir-là, la soupe lui parut 
meilleure, et son sommeil fut plus léger... 
Le lendemain matin, Taro, s'étant levé de bonne heure, part pour la 
pêche, selon son habitude. Le voilà qui gagne le large, monté sur sa 
petite barque. Il va jeter son filet. Tout à coup, il perçoit dans l'eau un 
clapotement étrange. 
--Monsieur Ourashima! fait une voix derrière lui. 
Le pêcheur se demande qui peut bien, à cette heure matinale, l'appeler 
par son nom. Il regarde autour de lui, mais il ne voit personne. Croyant 
s'être trompé, il se dispose de nouveau à commencer sa pêche. 
--Monsieur Ourashima! répète la même voix. 
Taro se retourne une seconde fois. Quelle n'est pas sa surprise, 
d'apercevoir, tout auprès de la barque, la petite tortue, la tortue dont, la 
veille, il a sauvé la vie! 
--Oh! C'est donc toi qui m'as appelé? 
--Oui, c'est moi, Monsieur Ourashima. Je suis venue vous dire bonjour, 
et vous remercier du service que vous m'avez rendu hier soir. 
--Voilà qui est bien aimable de ta part. Voyons! que pourrais-je t'offrir? 
Si tu fumais, je te passerais volontiers ma pipe. Mais tu ne dois pas 
fumer, toi! 
--Non, je ne fume pas, Monsieur Ourashima. Mais, si ce n'est pas    
    
		
	
	
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