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The Project Gutenberg EBook of Evangeline, by Henry Wadsworth 
Longfellow 
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Title: Evangeline 
Traduction du poème Acadien de Longfellow 
Author: Henry Wadsworth Longfellow 
Translator: Pamphile Lemay 
Release Date: March 24, 2007 [EBook #20894] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
0. START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK 
EVANGELINE *** 
Produced by Rénald Lévesque 
ÉVANGÉLINE 
                     TRADUCTION  DU  POÈME  ACADIEN 
                                 D E  
                             LONGFELLOW 
  
                                 PAR 
  
                          L.  PAMPHILE  LEMAY 
  
DEUXIÈME ÉDITION
QUÉBEC 
P.G. DELISLE, IMPRIMEUR, 1 RUE DAUPHIN 
1870 
AU LECTEUR 
La critique m'ayant montré quelques taches dans ma première 
traduction d'Evangéline, j'avais à coeur de retoucher, de polir, de 
perfectionner mon oeuvre. Cependant je ne me serais probablement pas 
décidé à la livrer de nouveau au public assez indifférent, si je n'avais 
été sollicité par un homme que je vénère beaucoup, et que j'appellerai 
avec raison mon Mécène, puisqu'il m'a protégé depuis longtemps avec 
fidélité. 
Je n'ai jamais prétendu faire une traduction tout à fait littérale. J'ai un 
peu suivi mon caprice. Parfois j'ai ajouté, j'ai retranché parfois; mais 
plutôt dans les paroles que dans les idées. J'ai respecté partout les 
sentiments du poète américain. Dans cette deuxième édition, j'ai rendu 
la vie à Evangéline que, dans ma première traduction, j'avais laissé 
mourir, par pitié, en même temps que son Gabriel. 
Je devais publier à Paris cette nouvelle édition du poème Acadien. 
Cependant pour des raisons qu'il serait au moins superflu de raconter à 
mes bienveillants lecteurs, j'ai dû rappeler mes humbles manuscrits au 
foyer paternel. Je ne me flattais pas d'éblouir le monde parisien, bien 
qu'aujourd'hui les grands poètes de la France soient à peu près tous 
rentrés sous terre, et que ceux qui survivent ne volent pas toujours 
très-haut. Je connais assez les préjugés des petits-neveux d'outre-mer de 
mes ancêtres, et leur antipathie pour tout ce qui n'est pas français, pour 
savoir que le barde sauvage des bords lointains du St. Laurent n'aurait 
pas, un seul instant, suspendu la foule parisienne aux accords de son 
luth. 
J'aurais été flatté tout de même de voir la Patrie de mes Pères se tourner 
vers cette rive Canadienne où un million de ses enfants conservent
encore sa foi, sa langue et ses coutumes, et lui donner un sourire de 
reconnaissance. 
Si mon livre a du mérite, mérite est dû à mon amour de cette langue, de 
cette foi, de ces coutumes que la France nous a léguées, seul héritage 
que nul n'a pu nous ravir! Il est dû aussi à l'intérêt que je porte à 
l'Acadie, cette soeur du Canada si indignement traitée par ses 
vainqueurs. 
Les Acadiens comme les Canadiens ont conservé le culte du souvenir. 
Les uns et les autres sont encore ce qu'étaient leurs aïeux sous le règne 
du bon roi Henri IV. Dans les campagnes qui bordent le St. Laurent, 
comme sur les rivages de l'ancienne Acadie où sont restés les 
descendants des fils de la France, le voyageur retrouve le même 
attachement à la foi catholique, attachement que les persécutions les 
plus cruelles n'ont pu ébranler, la même urbanité, le même amour de la 
nationalité, amour sublime qui réunit toutes les amours et prête à une 
peuple quelque faible qu'il soit une énergie et une vigueur qui tiennent 
du prodige. 
Il est étonnant de retrouver encore des villages, des comtés même tout 
peuplés d'Acadiens, dans cette Acadie où la cruelle Albion a promené 
la torche incendiaire et le fer meurtrier de ses soldats inhumains. 
C'était le 5 septembre 1755, l'Acadie se mirait dans les flots de 
l'Atlantique et du Bassin des Mines, riche, paisible et souriante comme 
une fiancée; tout-à-coup, l'Angleterre, jalouse de    
    
		
	
	
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