ET DE 
L'ÉTENDUE DES DÉNUDATIONS. PAUVRETÉ DE NOS 
COLLECTIONS PALÉONTOLOGIQUES. DE L'ABSENCE DE 
NOMBREUSES VARIÉTÉS INTERMÉDIAIRES DANS UNE 
FORMATION QUELCONQUE. APPARITION SOUDAINE DE 
GROUPES ENTIERS D'ESPÈCES ALLIÉES. DE L'APPARITION 
SOUDAINE DE GROUPES D'ESPÈCES ALLIÉES DANS LES 
COUCHES FOSSILIFÈRES LES PLUS ANCIENNES. RÉSUMÉ. 
CHAPITRE XI. DE LA SUCCESSION GÉOLOGIQUE DES ÊTRES 
ORGANISÉS. EXTINCTION. DES CHANGEMENTS PRESQUE 
INSTANTANÉS DES FORMES VIVANTES DANS LE MONDE. 
DES AFFINITÉS DES ESPÈCES ÉTEINTES LES UNES AVEC LES 
AUTRES ET AVEC LES FORMES VIVANTES. DU DEGRÉ DE
DEVELOPPEMENT DES FORMES ANCIENNES COMPARÉ À 
CELUI DES FORMES VIVANTES. DE LA SUCCESSION DES 
MÊMES TYPES DANS LES MÊMES ZONES PENDANT LES 
DERNIÈRES PÉRIODES TERTIAIRES. RÉSUMÉ DE CE 
CHAPITRE ET DU CHAPITRE PRÉCÉDENT. CHAPITRE XII. 
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. CENTRES UNIQUES DE 
CRÉATION. MOYENS DE DISPERSION. DISPERSION PENDANT 
LA PÉRIODE GLACIAIRE. PÉRIODES GLACIAIRES 
ALTERNANTES AU NORD ET AU MIDI. CHAPITRE XIII. 
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE (SUITE). PRODUCTIONS 
D'EAU DOUCE. LES HABITANTS DES ÎLES OCÉANIQUES. 
ABSENCE DE BATRACIENS ET DE MAMMIFÈRES 
TERRESTRES DANS LES ÎLES OCÉANIQUES. SUR LES 
RAPPORTS ENTRE LES HABITANTS DES ÎLES ET CEUX DU 
CONTINENT LE PLUS RAPPROCHÉ. RÉSUMÉ DE CE 
CHAPITRE ET DU CHAPITRE PRÉCÉDENT. CHAPITRE XIV. 
AFFINITÉS MUTUELLES DES ÊTRES ORGANISÉS; 
MORPHOLOGIE; EMBRYOLOGIE; ORGANES RUDIMENTAIRES. 
CLASSIFICATION. RESSEMBLANCES ANALOGUES. SUR LA 
NATURE DES AFFINITÉS RELIANT LES ÊTRES ORGANISÉS. 
MORPHOLOGIE. DÉVELOPPEMENT ET EMBRYOLOGIE. 
ORGANES RUDIMENTAIRES, ATROPHIÉS ET AVORTÉS. 
RÉSUMÉ. CHAPITRE XV. RÉCAPITULATION ET 
CONCLUSIONS. GLOSSAIRE DES PRINCIPAUX TERMES 
SCIENTIFIQUES EMPLOYÉS DANS LE PRESENT VOLUME. 
NOTICE HISTORIQUE SUR LES PROGRÈS DE L'OPINION 
RELATIVE À L'ORIGINE DES ESPÈCES AVANT LA 
PUBLICATION DE LA PREMIÈRE ÉDITION ANGLAISE DU 
PRÉSENT OUVRAGE. 
Je me propose de passer brièvement en revue les progrès de l'opinion 
relativement à l'origine des espèces. Jusque tout récemment, la plupart 
des naturalistes croyaient que les espèces sont des productions 
immuables créées séparément. De nombreux savants ont habilement 
soutenu cette hypothèse. Quelques autres, au contraire, ont admis que 
les espèces éprouvent des modifications et que les formes actuelles
descendent de formes préexistantes par voie de génération régulière. Si 
on laisse de côté les allusions qu'on trouve à cet égard dans les auteurs 
de l'antiquité, [Aristote, dans ses Physicoe Auscultationes (lib. II, cap. 
VIII, § 2), après avoir remarqué que la pluie ne tombe pas plus pour 
faire croître le blé qu'elle ne tombe pour l'avarier lorsque le fermier le 
bat en plein air, applique le même argument aux organismes et ajoute 
(M. Clair Grece m'a le premier signalé ce passage): «Pourquoi les 
différentes parties (du corps) n'auraient- elles pas dans la nature ces 
rapports purement accidentels? Les dents, par exemple, croissent 
nécessairement tranchantes sur le devant de la bouche, pour diviser les 
aliments les molaires plates servent à mastiquer; pourtant elles n'ont pas 
été faites dans ce but, et cette forme est le résultat d'un accident. Il en 
est de même pour les autres parties qui paraissent adaptées à un but. 
Partout donc, toutes choses réunies (c'est-à-dire l'ensemble des parties 
d'un tout) se sont constituées comme si elles avaient été faites en vue de 
quelque chose; celles façonnées d'une manière appropriée par une 
spontanéité interne se sont conservées, tandis que, dans le cas contraire, 
elles ont péri et périssent encore.» On trouve là une ébauche des 
principes de la sélection naturelle; mais les observations sur la 
conformation des dents indiquent combien peu Aristote comprenait ces 
principes.] Buffon est le premier qui, dans les temps modernes, a traité 
ce sujet au point de vue essentiellement scientifique. Toutefois, comme 
ses opinions ont beaucoup varié à diverses époques, et qu'il n'aborde ni 
les causes ni les moyens de la transformation de l'espèce, il est inutile 
d'entrer ici dans de plus amples détails sur ses travaux. 
Lamarck est le premier qui éveilla par ses conclusions une attention 
sérieuse sur ce sujet. Ce savant, justement célèbre, publia pour la 
première fois ses opinions en 1801; il les développa considérablement, 
en 1809, dans sa Philosophie zoologique, et subséquemment, en 1815, 
dans l'introduction à son Histoire naturelle des animaux sans vertèbres. 
Il soutint dans ces ouvrages la doctrine que toutes les espèces, l'homme 
compris, descendent d'autres espèces. Le premier, il rendit à la science 
l'éminent service de déclarer que tout changement dans le monde 
organique, aussi bien que dans le monde inorganique, est le résultat 
d'une loi, et non d'une intervention miraculeuse. L'impossibilité 
d'établir une distinction entre les espèces et les variétés, la gradation si
parfaite des formes dans certains groupes, et l'analogie des productions 
domestiques, paraissent avoir conduit Lamarck à ses conclusions sur 
les changements graduels des espèces. Quant aux causes de la 
modification, il les chercha en partie dans l'action directe des 
conditions physiques d'existence, dans le croisement des formes déjà 
existantes, et surtout dans l'usage et le défaut d'usage, c'est-à-dire dans 
les effets de l'habitude. C'est à cette dernière cause qu'il semble 
rattacher toutes les admirables adaptations de la nature, telles que le 
long cou de la girafe, qui lui permet    
    
		
	
	
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