Cymbeline

William Shakespeare
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The Project Gutenberg EBook of Cymbeline, by William Shakespeare
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Title: Cymbeline
Tragédie
Author: William Shakespeare
Translator: François Pierre Guillaume Guizot
Release Date: September 7, 2006 [EBook #19201]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica)
Note du transcripteur.

Ce document est tiré de:
OEUVRES COMPLÈTES DE
SHAKSPEARE
TRADUCTION DE
M. GUIZOT

NOUVELLE ÉDITION ENTIÈREMENT REVUE
AVEC UNE
ÉTUDE SUR SHAKSPEARE
DES NOTICES SUR CHAQUE
PIÈCE ET DES NOTES
Volume 5
Le roi Lear--Cymbeline.
La méchante femme mise à la
raison.
Peines d'amour perdues--Périclès
PARIS
A LA LIBRAIRIE ACADÉMIQUE
DIDIER ET Cie,
LIBRAIRES-ÉDITEURS
35, QUAI DES AUGUSTINS
1862

CYMBELINE
TRAGÉDIE
NOTICE SUR CYMBELINE
Une nouvelle du Décaméron de Boccace et une chronique d'Holinshed
sont les deux sources où Shakspeare a puisé cette tragédie. Le roi qui
lui donne son nom régnait du temps de César Auguste, selon Holinshed,
ce qui n'a pas empêché Shakspeare de peupler Rome d'Italiens
modernes, Iachimo, Philario, etc. Malgré cette confusion de temps, de
noms et de moeurs; malgré l'invraisemblance de la fable et l'absurdité
du plan, Cymbeline est une des tragédies les plus admirées de
Shakspeare. Le personnage d'Imogène a fait réellement des passions.
Que les critiques comparent, s'ils le veulent, cette pièce à un édifice
irrégulier et informe, mais qu'ils conviennent qu'Imogène est une
divinité digne d'orner un temple de la plus noble architecture. Quoique
Posthumus semble le héros de la pièce, c'est Imogène qui y répand le
charme de sa pureté conjugale, de sa douceur céleste, de son
dévouement et de sa constance.
Sans artifice, comme l'innocence, elle a peine à croire à l'infidélité de
Posthumus; indulgente comme la vertu, elle pardonne à Iachimo ses
premières calomnies sans affecter une haine d'ostentation contre le vice.
Faussement accusée, elle ne sait se justifier qu'en disant combien elle
aime; modeste et timide sous son déguisement, elle apparaît dans la

grotte de Bélarius comme l'ange de la grâce, elle est belle dans le désert
comme à la cour, et ajoute encore à la beauté du paysage dans lequel
Shakspeare a placé les deux jeunes princes.
Les autres caractères de la pièce ne manquent pas de vérité. Posthumus
ne serait-il que l'époux adoré d'Imogène, il nous intéresserait; mais il y
a en lui le courage et la noblesse des héros. Philario est un de ces
serviteurs fidèles que Shakspeare a souvent pris plaisir à représenter, et
Iachimo un des plus adroits menteurs que l'Italie ait produits; son
effronterie a quelque chose d'amusant; Bélarius, opiniâtre dans son plan
de vengeance, offre un de ces caractères fermes qu'on voit avec plaisir
transplantés du milieu des montagnes et mis tout à coup en présence
d'un courtisan. Ses deux élèves ont déjà l'instinct des grandes âmes; et
leur amitié fraternelle est touchante.
La méchanceté de la reine et la crédulité conjugale du roi prêtent aussi
à l'analyse et forment un contraste piquant. Cloten, le seul personnage
comique de la pièce, peut être jugé de plus d'une manière: on voit en lui
la sottise et l'orgueil d'un prince privé d'éducation; mais il semble que
Shakspeare ait oublié qu'il nous l'a donné d'abord pour une âme lâche et
sans énergie, lorsque, dans le conseil royal, il lui fait adresser à
l'ambassadeur romain une réponse pleine de dignité; soit qu'il ait cru
que, vis-à-vis de l'étranger, l'honneur national peut enflammer les âmes
les plus communes; soit que le poëte ait voulu insinuer que le rôle des
princes leur est souvent tracé d'avance dans les grandes occasions.
En général, l'intérêt qu'inspire la tragédie de _Cymbeline_, est d'une
nature douce et mélancolique plutôt que tragique. On s'échappe
volontiers de la cour avec Imogène, et l'on se sent disposé à rêver dans
l'asile romantique où elle retrouve ses frères sans les connaître.
Des sentiments noblement exprimés, quelques dialogues naturels et des
scènes charmantes rachètent les nombreux défauts de cette
composition.
_Cymbeline_ est l'une des dix-sept pièces qui ont été publiées pour la
première fois dans l'édition in-folio de 1623. Il est impossible de
déterminer avec précision le moment où elle fut écrite; mais il paraît

probable que ce fut vers 1610 ou 1611. On a en effet de bonnes raisons
de croire que la _Tempête_ et le _Conte d'hiver_ furent composés à
cette époque, et l'on retrouve, entre ces deux pièces et _Cymbeline_,
des analogies de style, de pensée et d'allure qui semblent indiquer
qu'elles sont toutes trois sorties de
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