veuve Mazur K...., renti��re, qui envoya au laboratoire municipal le liquide douteux.
Le brave Auvergnat aura �� rendre compte �� la justice de son ing��nieuse combinaison.
* * * * *
BAISSE ACCIDENTELLE DE LA SEINE
Un accident ��trange et, par bonheur, assez rare, vient de jeter la perturbation chez tous les riverains de la Seine.
Un ��norme chaland, charg�� de papier buvard, est venu heurter une des piles du Pont Royal. Une voie d'eau se d��clara, et le batiment coula imm��diatement.
Le papier buvard contenu dans le chaland absorba bient?t toute l'eau ambiante et il s'ensuivit un abaissement de 1m20 dans l'��tiage du fleuve.
Les pompiers du poste de la rue Blanche, mand��s sur-le-champ, arriv��rent et se mirent en devoir de r��tablir les choses en leur ��tat.
Apr��s six heures de travail acharn��, la Seine avait repris son niveau normal.
Malheureusement, les braves pompiers, dans leur z��le, ne manqu��rent pas de causer force d��gats.
Signalons notamment l'��tablissement de bains froids Deligny, qui a ��t�� litt��ralement inond��.
Un peu moins de z��le, que diable!
* * * * *
Eh bien! mon vieux Chalonnais, suis-je foutu (sic) de tourner un fait-divers, oui ou non?
Loufoquerie
Cet homme me contemplait avec une telle insistance que je commen?ais �� en prendre rage. Pour un peu, je lui aurais envoy�� une bonne paire de soufflets sur la physionomie, sans pr��judice pour un coup de pied dans les gencives.
--Quand vous aurez fini de me regarder, esp��ce d'imb��cile? fis-je au comble de l'ire.
Mais lui se leva, vint �� moi, prit mes mains avec toutes les marques de l'all��gresse affectueuse.
--Est-ce bien toi qui me parles ainsi? dit-il.
Je ne le reconnaissais pas du tout.
Il se nomma: Edmond Tirouard.
--Comment, m'exclamai-je, c'est toi, mon pauvre Tirouard! Je ne te remettais pas. Mais pardon, si j'ose, n'��tais-tu point dans le temps blond avec des yeux bleus?
--C'est juste, je me suis fait teindre les cheveux et les yeux! Suis-je pas mieux en brun?
Ce pauvre Tirouard, j'��tais si content de le revoir! Depuis le temps!
Et nous ��grenames les souvenirs du pass��.
Et Machin? Et Untel? Et Chose? H��las! que de disparus!
Tirouard et moi, nous ��tions dans la m��me classe au coll��ge. Je ne me rappelle pas bien lequel de nous deux ��tait le plus flemmard, mais ce qu'on rigolait!
Il mettait au pillage la maison de son p��re qui ��tait quincaillier et nous apportait chaque matin mille petits objets utiles ou agr��ables: des couteaux, des vis, des cadenas, des aimants (j'adorais les aimants).
Moi, en ma qualit�� de fils de pharmacien, je gorgeais mes camarades d'un tas de cochonneries: des pates pectorales, des dattes. Entre-temps j'apportais des seringues en verre (? joie!) et des suspensoirs qu'on transformait en frondes.
Un jour--mon Dieu! ai-je ri ce jour-l��!--j'arrivai muni d'une bo?te de biscuits dont chacun recelait, si j'ai bonne m��moire, soixante-quinze centigrammes de scammon��e.
Toute la classe ne fit qu'une bouch��e de ces friandises tra?tresses, mais c'est une heure apr��s qu'il fallait voir les faces livides de mes petits camarades! Mon Dieu! ai-je ri!
Ah! ce jour-l��, le niveau des ��tudes ne monta pas beaucoup dans notre classe!
Comme c'est loin, tout ?a!
Et avec Tirouard, nous nous rem��morions tous ces vieux temps disparus.
--Te rappelles-tu mon exp��rience de parachute?
Si je me rappelais son parachute!
Un jeudi, dans l'apr��s-midi, Tirouard nous avait tous convi��s �� une exp��rience due �� son ing��niosit��.
Il avait attach�� un panier au bec d'un vieux parapluie rouge, ins��r�� un chat dans le panier, et lach�� le tout au gr�� de la brise.
Le gr�� de la brise balan?ait l'appareil dans les airs pendant de longues heures. Toute la ville ��tait sens dessus dessous.
La tante de Tirouard, qui adorait son chat et n'avait jamais r��v�� pour lui une telle destin��e, poussait des clameurs �� fendre des pierres pr��cieuses.
Finalement, l'appareil alla s'accrocher au coq du clocher, et il ne fallut pas moins d'un caporal de pompiers pour aller d��livrer le minet a��rien.
--Et maintenant, demandais-je �� Tirouard, que fais-tu?
--Je ne fais rien, mon ami, je suis riche.
Et Tirouard voulut bien me conter son existence, une existence aupr��s de laquelle l'Odyss��e du vieil Hom��re ne semblerait qu'un pale r��cit de feu de chemin��e.
Quelques traits saillants du r��cit de Tirouard donneront �� ma client��le une id��e de l'originalit�� de mon ami.
Certaines entreprises malheureuses (entre autres la _Poissonnerie continentale--laiss��e pour compte des grands poissonniers de Paris_) d��termin��rent Tirouard �� s'expatrier.
Son commerce de pacotilles ne r��ussit gu��re mieux.
Jeune encore, d'une nature frivole et brouillonne, il ne regardait pas toujours si les marchandises qu'il importait s'adaptaient bien aux besoins des pays destinataires.
Il lui arriva, par exemple, d'importer des ��ventails japonais au Spitzberg et des bassinoires au Congo.
D��go?t�� du commerce, il partit au Canada dans le but de faire de la haute banque. De mauvais jours luirent pour lui, et il se vit contraint, afin de gagner sa vie, d'embrasser la profession de scaphandrier.
Les scaphandriers ��taient fortement exploit��s �� cette ��poque. Tirouard les r��unit en syndicat et organisa la gr��ve g��n��rale des scaphandriers du Saint-Laurent.
Fait

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