Contes et historiettes à l'usage 
des jeunes enfants 
 
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jeunes 
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Title: Contes et historiettes à l'usage des jeunes enfants Qui 
commencent à savoir lire 
Author: Zulma Carraud 
Release Date: April 15, 2005 [EBook #15626] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK CONTES 
ET HISTORIETTES À *** 
 
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(BnF/Gallica)
MME Z. CARRAUD 
CONTES ET HISTORIETTES A L'USAGE DES JEUNES ENFANTS 
[Illustration] 
NOUVELLE ÉDITION ILLUSTRÉE DE 21 VIGNETTES 
PARIS, LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie 
 
L'IMPRUDENCE. 
On avait coupé des peupliers au bord d'un ruisseau profond, et ils 
étaient tombés les uns dans l'eau, les autres en travers du ruisseau. Le 
petit Théodore, en passant par là, quitta sa mère pour courir sur les 
troncs d'arbres et passer sur l'autre rive, où il voyait des fleurs 
charmantes; et pourtant sa mère le lui défendait! Le petit désobéissant 
fit un faux pas et tomba dans l'eau. 
La pauvre mère poussa un cri; le grand frère de Théodore se jeta dans 
le ruisseau et le retira tout transi de peur et de froid. 
Quand Théodore vit sa mère pâle et tout en larmes, il lui promit de ne 
plus faire d'imprudence et de toujours l'écouter. 
 
LA ROUGEOLE. 
Robert avait une rougeole très-forte, et le médecin recommanda 
par-dessus tout qu'on ne lui laissât pas prendre l'air; et comme on le 
connaissait fort peu obéissant, on l'enfermait dans sa chambre chaque 
fois qu'on était obligé de le laisser seul. Alors il s'avisa d'ouvrir une 
fenêtre et de regarder dans la rue. 
Le lendemain, le médecin le trouva avec un grand mal d'yeux, et dit 
qu'il pourrait bien rester aveugle: le pauvre Robert fut au désespoir et se 
repentit de sa désobéissance; mais il était trop tard! Le docteur avait dit 
vrai; et quoique le pauvre enfant ne fût pas aveugle tout à fait, il ne vit 
jamais assez clair pour lire ni pour écrire. 
 
LE BON FRÈRE. 
[Illustration: Il se plaça résolument entre l'agresseur et son frère.] 
Olivier était un garçon fort doux; il supportait sans se plaindre les 
mauvais tours de ses camarades, qui abusaient souvent de sa patience. 
Un jour qu'il se promenait avec son petit frère, ils s'amusèrent à 
tourmenter l'enfant; l'un d'eux alla même jusqu'à le frapper. Olivier,
sortant de son caractère pacifique, se plaça résolûment entre l'agresseur 
et son frère, et, montrant ses poings fermés, il dit: «Le premier qui 
touchera cet enfant aura affaire à moi!» 
Les camarades furent très-étonnés de trouver autant de courage chez 
Olivier qu'ils avaient cru poltron parce qu'il était patient, et ils ne 
songèrent plus à tourmenter l'enfant. 
 
L'OBLIGEANTE PETITE FILLE. 
[Illustration: Elles rencontrèrent une femme qui lavait son linge.] 
Madeleine et Félicité se promenaient à la campagne; elles rencontrèrent 
une femme qui lavait son linge et qui ensuite le faisait sécher sur un 
buisson; mais elle était bien faible et elle n'avait pas la force de placer 
les draps sur son épaule. Madeleine quitta sa compagne pour aider à 
cette pauvre femme, elle se chargea même d'une partie du linge, et le 
lui porta jusque chez elle. 
Félicité la suivait de loin et la regardait d'un air étonné. 
La pauvre femme, en quittant Madeleine, lui dit: 
«Dieu vous bénira, ma jolie demoiselle, parce que vous êtes bonne et 
secourable.» 
 
LA MOUCHE. 
«Qu'as-tu donc à t'impatienter ainsi, Mélanie? 
--Maman, je cherche à attraper une mouche qui m'importune, afin de la 
tuer.» 
Le lendemain, la maman était fort occupée à écrire une lettre, et 
Mélanie se dérangeait à chaque instant pour lui demander une chose ou 
une autre, et souvent aussi pour le seul plaisir de parler. 
«Il me semble, ma fille, que tu fais absolument comme la mouche 
d'hier; seulement, la mouche est une petite bête sans raison; et toi, tu es 
une enfant intelligente.» 
Mélanie baissa la tête avec confusion; elle retourna à sa place et ne 
dérangea plus sa mère. 
 
LA COMPLAISANCE. 
Solange se promenait dans les champs; elle suivait un joli sentier, 
lorsqu'elle remarqua qu'il était tout parsemé de haricots blancs. La
petite fille se mit à les ramasser, et en eut bientôt rempli son tablier. 
Elle rejoignit, en les ramassant toujours, un petit garçon qui conduisait 
un âne chargé d'un sac. L'enfant venait seulement de s'apercevoir que 
ce sac était troué; il pleurait ses haricots perdus. Solange lui    
    
		
	
	
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