il est n��.--Rouen (Seine-Inf��rieure).
Son ��tat ou profession avant d'��tre magistrat.--Avocat.
��tat ou profession de son p��re.--Officier retrait��.
Dire s'il parle ou ��crit quelque langue ��trang��re ou quelque idiome utile.--L'anglais, l'italien.
Quel est son revenu ind��pendamment de son traitement?--Nul.
Demande-t-il quelque avancement?--Il accepterait les fonctions de conseiller, mais il ne demande rien.
Dire s'il irait partout o�� il pourrait ��tre envoy�� en France.--Non.
Quel est le ressort o�� il d��sire ��tre plac��?--Rouen.
Renseignements confidentiels.
Caract��re.--Tr��s ferme.
Conduite priv��e.--Irr��prochable.
Conduite publique.--L��g��re.
Impartialit��.--Incontestable.
Travail.--Suffisant.
Exactitude, assiduit��.--Bonnes.
Z��le, activit��.--Suffisants.
Fermet��.--Mal appliqu��e.
Sant��.--Bonne; menac�� d'une maladie des yeux.
Rapports avec ses chefs.--Officiels et froids.
Rapports avec les autorit��s.--Officiels et froids.
Rapports avec le public.--Affables.
Habitudes sociales.--Homme de bonne compagnie, mais ses relations artistiques l'obligent �� fr��quenter des personnes qui ne sont pas dignes de lui.
Capacit��.--R��elle.
Sagacit��.--Grande.
Jugement.--Droit.
Style.--Simple, ferme.
��locution.--Facile.
S'il est propre au service de l'audience civile.--Oui.
S'il est propre au service de l'audience correctionnelle.--Oui.
S'il est propre au service de la cour d'assises.--Oui.
S'il convient �� la magistrature assise.--Non.
S'il se livre �� des occupations ��trang��res �� ses fonctions.--�� la musique, �� la po��sie.
S'il jouit de l'estime publique.--Oui.
S'il a encouru des peines disciplinaires.--Non.
Si ses liens de parent�� apportent quelque obstacle au service.--Non.
S'il a droit �� quelque avancement.--Non, �� cause de ses go?ts artistiques qui le distraient de ses fonctions et l'entra?nent dans la fr��quentation de gens peu convenables.
Faits particuliers.
Ses go?ts d'artiste lui font mener une vie difficile.
Embarras d'argent.
Dettes.
Magistrat int��gre.
IV
Le train marchant �� grande vitesse avait d��pass�� Poissy et ces stations qui sont sans nom pour les express; L��on, le front appuy�� contre la vitre, regardait machinalement et sans les voir les coteaux bois��s devant lesquels il d��filait.
La lecture enti��re de cette lettre ne l'avait pas tir�� de la stup��faction dans laquelle l'avaient jet�� ses premi��res lignes; et son esprit ��tait emport�� dans un tourbillon comme il ��tait emport�� lui-m��me dans l'espace.
Mais si extraordinaire, si inimaginable que f?t cette r��solution de suicide chez un homme tel que son oncle, il fallait bien cependant s'habituer �� la consid��rer comme r��elle:--?Demain tout sera fini pour moi.?
Le seul point sur lequel l'esp��rance ��tait encore possible ��tait celui qui avait rapport au moment o�� ce suicide s'accomplirait; �� l'heure pr��sente, neuf heures quarante minutes, ��tait-il ou n'��tait-il pas accompli? Tout ��tait l��?
Apr��s quelques instants de douloureuse r��flexion, il se dit que dans dix minutes, le train allait s'arr��ter �� Mantes, o�� se trouve un bureau t��l��graphique, et qu'il fallait saisir cette occasion pour envoyer une d��p��che �� Madeleine.
Il avait dans son sac papier, plume et encre; sans perdre une minute, il se mit aussit?t �� r��diger sa d��p��che:
Mademoiselle Madeleine Haupois,
maison Exup��re H��roult.
Saint-Aubin-sur-Mer, par Berni��res.
(Avec expr��s).
?Je viens de voir un m��decin de Rouen qui me dit qu'il est dangereux de laisser mon oncle sortir seul; veille sur lui; ne le quitte pas; je serai pr��s de vous vers quatre heures de soir.
?L��ON HAUPOIS.?
Il e?t fallu ��tre plus pr��cis, mais cela n'��tait possible qu'en disant la v��rit�� enti��re; or, cette v��rit��, il ne pouvait la dire qu'en commettant un abus de confiance.
De l�� cette d��p��che ��trange.
C'��tait cette ��tranget�� m��me qui faisait pr��cis��ment son m��rite;--si elle arrivait �� Saint-Aubin avant que son oncle sortit de chez lui, elle ��tait assez claire pour que Madeleine ne le laissat point partir, ou tout au moins pour qu'elle l'accompagnat; si au contraire, elle arrivait trop tard, elle ��tait assez obscure pour ne pas r��v��ler le suicide et permettre des explications telles quelles.
D'ailleurs les minutes s'��coulaient, et il n'avait pas le loisir de prendre le meilleur; il fallait prendre ce qui se pr��sentait �� son esprit; cette premi��re d��p��che termin��e, il en ��crivit une seconde adress��e au chef de la gare de Caen pour le prier de lui retenir une voiture attel��e de deux bons chevaux, qui devrait l'attendre au train de deux heures dix-huit minutes, et le conduire aussi vite que possible �� Saint-Aubin.
Il ��crivait ces derniers mots lorsque le sifflet de la machine annon?a l'arriv��e �� Mantes: avant l'arr��t complet du train, L��on sauta sur le quai et courut au t��l��graphe; il n'avait que trois minutes.
En sortant du bureau, ses d��p��ches exp��di��es, il passa devant la biblioth��que des chemins de fer, et ses yeux tomb��rent par hasard sur un paquet de journaux parmi lesquels se trouvait le Journal de Rouen. Instantan��ment le souvenir lui revint qu'au temps o�� il passait une partie de ses vacances chez son oncle, il lisait dans ce journal un bulletin m��t��orologique donnant l'heure des mar��es sur la c?te. Il acheta un num��ro et, remont�� dans son compartiment, il chercha vivement ce bulletin; l'heure de la pleine mer allait lui dire si son oncle pouvait ��tre ou ne pas ��tre sauv�� par sa d��p��che: la pleine mer ��tait annonc��e pour six heures au Havre; par cons��quent; c'��tait �� midi qu'avait lieu la basse mer, et c'��tait entre onze heures et une heure que son oncle devait accomplir son suicide.
La d��p��che arriverait-elle �� temps?
Si elle arrivait avant que M. Haupois f?t sorti, il ��tait sauv��; si elle arrivait apr��s,

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