Valvèdre, by George Sand 
 
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Title: Valvèdre 
Author: George Sand 
Release Date: August 23, 2004 [EBook #13263] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
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VALVÈDRE *** 
 
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VALVÈDRE 
PAR 
GEORGE SAND
OEUVRES 
DE 
GEORGE SAND 
OEUVRES 
DE 
GEORGE SAND 
NOUVELLE ÉDITION 
FORMAT GRAND IN-18 
 
OUVRAGES PARUS OU A PARAITRE: 
ANDRÉ........... Un volume. 
ELLE ET LUI......... Un volume. 
LA FAMILLE DE GERMANDRE...... Un Volume. 
INDIANA........... Un volume. 
JEAN DE LA ROCHE......... Un volume. 
LES MAITRES MOSAÏSTES....... Un volume. 
LES MAITRES SONNEURS....... Un volume. 
LA MARE AU DIABLE........ Un volume. 
LE MARQUIS DE VILLEMER...... Un Volume. 
MAUPRAT.......... Un volume.
MONT-REVÊCHE......... Un volume. 
NOUVELLES.......... Un volume. 
TAMARIS.......... Un volume. 
VALENTINE.......... Un volume. 
VALVÈDRE.......... Un volume. 
LA VILLE NOIRE......... Un volume. 
ETC., ETC. 
CLICHY.--Imprimerie de MAURICE LOIGNON et Cie, rue du Bac 
d'Asnières, 12. 
VALVÈDRE 
PAR 
GEORGE SAND 
NOUVELLE ÉDITION 
 
PARIS 
MICHEL LÉVY FRÈRES, LIBRAIRES ÉDITEURS 
RUE VIVIENNE, 2 BIS, ET BOULEVARD DES ITALIENS, 15 
A LA LIBRAIRIE NOUVELLE 
1863 
Tous droits réservés
A MON FILS 
Ce récit est parti d'une idée que nous avons savourée en commun, que 
nous avons, pour ainsi dire, bue à la même source: l'étude de la nature. 
Tu l'as formulée le premier dans un travail de science qui va paraître. Je 
la formule à mon tour et à ma manière dans un roman. Cette idée, 
vieille comme le monde en apparence, est pourtant une conquête assez 
nouvelle des temps où nous vivons. Pendant de longs siècles, l'homme 
s'est pris pour le centre et le but de l'univers. Une notion plus juste et 
plus vaste nous est enseignée aujourd'hui. Plusieurs la professent avec 
éclat. Adeptes fervents, nous y apporterons aussi notre grain de sable, 
car elle a besoin de passer dans beaucoup d'esprits pour faire peu à peu 
à tous le bien qu'elle recèle. Elle peut se résumer en trois mots que ton 
livre explique et que le mien tentera de prouver: sortir de soi.--Il est 
doux d'en sortir ensemble, et cela nous est arrivé souvent. 
Tamaris, 1er mars 1861. 
 
VALVÈDRE 
 
* * * * * 
 
I 
Des motifs faciles à apprécier m'obligeant à déguiser tous les noms 
propres qui figureront dans ce récit, le lecteur voudra bien n'exiger de 
moi aucune précision géographique. Il y a plusieurs manières de 
raconter une histoire. Celle qui consiste à vous faire parcourir une 
contrée attentivement explorée et fidèlement décrite est, sous un 
rapport, la meilleure: c'est un des côtés par lesquels le roman, cette 
chose si longtemps réputée frivole, peut devenir une lecture utile, et 
mon avis est que, quand on nomme une localité réellement existante, 
on ne saurait la peindre trop consciencieusement; mais l'autre manière, 
qui, sans être de pure fantaisie, s'abstient de préciser un itinéraire et de
nommer le vrai lieu des scènes principales, est parfois préférable pour 
communiquer certaines impressions reçues. La première sert assez bien 
le développement graduel des sentiments qui peuvent s'analyser; la 
seconde laisse à l'élan et au décousu des vives passions un chemin plus 
large. 
D'ailleurs, je ne serais pas libre de choisir entre ces deux méthodes, car 
c'est l'histoire d'une passion subie, bien plus qu'expliquée, que je me 
propose de retracer ici. Cette passion souleva en moi tant de troubles, 
qu'elle m'apparaît encore à travers certains voiles. Il y a de cela vingt 
ans. Je la portai en divers lieux, qui réapparurent splendides ou 
misérables selon l'état de mon âme. Il y eut même des jours, des 
semaines peut-être, où je vécus sans bien savoir où j'étais. Je me 
garderai donc de reconstruire, par de froides recherches ou par de 
laborieux efforts de mémoire, les détails d'un passé où tout fut 
confusion et fièvre en moi comme autour de moi, et il ne sera peut-être 
pas mauvais de laisser à mon récit un peu de ce désordre et de ces 
incomplètes notions qui furent ma vie durant ces jours terribles. 
J'avais vingt-trois ans quand mon père, professeur de littérature et de 
philosophie à Bruxelles, m'autorisa à passer un an sur les chemins; en 
cela, il cédait à mon désir autant qu'à une considération sérieuse. Je me 
destinais aux lettres, et j'avais ce rare bonheur que ma vocation inspirât 
de la confiance à ma famille. Je sentais le besoin de voir et de 
comprendre la vie générale. Mon père reconnut que notre paisible 
milieu et notre vie    
    
		
	
	
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