sous une forme attrayante et à la portée de tous les esprits. 
Tout Canadien aimera à lire Une fête de Noël sous Jacques Cartier et 
en retirera, sans aucun doute, de grands avantages. 
Le style de cet ouvrage m'a paru élégant, facile, plein de chaleur et de
mouvement, propre à en assurer le succès dans toutes les classes de la 
société. 
Veuillez agréer, Monsieur le Surintendant, l'hommage de mon sincère 
et respectueux dévouement. 
L. N. BÉGIN, Ptre. 
 
ARGUMENT ANALYTIQUE 
--- 
PROLOGUE 
UN CAUSEUR D'AUTREFOIS. 
Le 24 Décembre 1885, à Québec, l'auteur d'Une Fête de Noël sous 
Jacques Cartier rencontre, sur la Grande Allée, le personnage de 
Laverdière.--La conversation s'engage et l'archéologue en profite pour 
donner libre essor aux souvenirs historiques de sa puissante 
mémoire.--Ce que lui rappelaient en particulier le chiffre trois, le 
nombre treize et la journée du vendredi.--Quelle ville regardait 
Laverdière. Carillons de Noël.--Une cloche absente.--Pourquoi la foule 
accourait à Notre-Dame. 
CHAPITRE I 
LA NEF-GÉNÉRALE: "Grande Hermine." 
Laverdière propose à son compagnon de route d'entrer à l'église... et le 
transporte, à 350 ans de distance, au minuit du 25 Décembre 1535.--La 
Forêt de Donnacona.--Ancienne topographie historique.--Ce qu'on peut 
voir dans un profil de rivière.--Les trois vaisseaux de Jacques 
Cartier.--Une chambre de batterie dans La Grande Hermine.--Office 
divin: Dom Guillaume Le Breton, le premier des aumôniers de Jacques 
Cartier pontifie en présence du Capitaine Découvreur, des officiers de 
la flottille et de tout le personnel valide des trois équipages.--Etude sur
les noms inscrits au rôle d'équipage.--Le décor de la 
Nef-Générale.--Les trois voilures des navires identifiées par 
Laverdière.--Notre-Dame de Roc-Amadour.--Adeste fideles.--Foi 
ardente du Découvreur. 
CHAPITRE II 
LA CARAVELLE; "Petite Hermine" 
Un vaisseau-hôpital.--Les scorbutiques de la flottille.--Dom 
Anthoine.--Le récit d'Yvon LeGal.--Les prières de la Nativité.--Ce que 
chante la Liturgie Catholique dans l Province de Québec.--Hymnes 
d'église; leurs paraphrases historiques.--Les sonneries de la Petit 
Hermine. 
CHAPITRE III 
LA GALIOTE: "Emérillon". 
Les deux promeneurs quittent le vaisseau-hôpital, jettent un coup d'oeil 
sur le Fort Jacques Cartier, et se rendent à l'embouchure du ruisseau 
Saint-Michel.--Ils y découvrent l'Emérillon enlisé dans la neige.--Le 
cadavre du premier scorbutique, Philippe Rougemont, a été déposé à 
bord de la galiote. Eustache Grossin, compagnon marinier, Guillaume 
Séquart et Jehan Duvert, charpentiers du navire, font auprès du cercueil 
de leur camarade la veillée des morts.--Causeries des matelots. Que 
deviendra Stadaconé? La bourgade sera-t-elle grande ville? Et la 
montagne, comme le rocher de Saint-Malo, aura-t-elle une ceinture de 
remparts crénelés, des murailles, des tours, une citadelle pour 
diadème?--La mémoire de Jacques Cartier sera-t-elle 
immortelle?--Adieux à Rougemont.--Les dernières prières. 
CHAPITRE IV 
UN NOËL BRETON. 
Réflexions de Laverdière sur les Noëls de la Nouvelle-France.--Ce que 
les gars de Saint-Malo pensaient des aurores boréales.--Qui les aurait
bien expliquées.--La bûche de Noël--Feu de joie.--Invocations de 
Jacques Cartier. 
ÉPILOGUE 
Comment s'en alla Laverdière.--Et ce qu'il advint des trois vaisseaux de 
Jacques Cartier. 
 
UNE FÊTE DE NOËL SOUS JACQUES CARTIER 
====================== 
 
CHAPITRE PREMIER 
--- 
PROLOGUE 
--- 
UN CAUSEUR D'AUTREFOIS 
--- 
L'un de vos amis, me disait Laverdière, quelque littérateur à 
imagination brillante, écrira sans doute merveilles sur "Québec en l'an 
2,000". Que prouvera son succès? Pour l'avoir traité avec un éclatant 
mérite, ce sujet en demeurera-t-il moins léger, capricieux, fantaisiste? Il 
me rappelle, par sa facilité d'exécution, ces dentelles amusantes, ces 
broderies au crochet, que l'on peut, à loisir, commencer, continuer, 
abandonner, reprendre ou terminer sans compter les mailles ou les 
points, ni même regarder aux dessins du patron. 
C'est le genre préféré des talents faciles et paresseux. Pas d'études pour 
ceux-là, pas de recherches ardues, pas de contraintes historiques ou 
d'obstacles d'archéologie; il leur suffit de s'abandonner à la dérive, à la
grâce du style et de l'imagination, au fil de la plume... le fil de l'eau, 
l'aval de la rivière. Et le tour est fait. 
Mais, pour les vaillants du travail intellectuel, pour les archivistes, les 
chroniqueurs, les historiens, pour ceux-là qui remontent les rapides à la 
perche, refoulent les courants à coups d'aviron, font les portages longs 
et pénibles, reprennent enfin les explorations d'avant-garde hardiment 
risqués par les pionniers de la civilisation chrétienne, sur une route 
encore lumineuse, après trois cents ans, du passage de la gloire 
catholique française,--pour ceux-là, ce n'est pas le Québec chimérique 
et fantaisiste du vingtième siècle qu'ils cherchent, mais le Québec des 
âges héroïques, celui du 31 Décembre 1775, ou celui du 13 Septembre 
1759; le Québec provoquant et fier du 16 Octobre 1690, ou le Québec 
affolé des nuits d'Octobre 1660; le Québec puritain du 20 Juillet 1629, 
avec le drapeau anglais flottant aux tourelles du Château St. Louis, ou 
le Kébec Fondé du 3 juillet 1608, le Kébecq se Samuel de Champlain, 
ou bien encore, ou bien enfin le Stadaconé de Donnacona, la sauvage et 
primitive capitale d'un royaume barbare, la bourgade algonquine, 
l'amas de cabanes indiennes blotties, come des poussins, sous une aile 
d'oiseau, [4] le Canada[5]    
    
		
	
	
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