The Witch-cult in Western Europe | Page 9

was obviously
scandalized.
'Vne sorciere entre autres fort insigne nous dict qu'elle auoit tousiours
creu, que la sorcelerie estoit la meilleure religion.--Ieanne Dibasson
aagee de vingt neuf ans nous dict que le sabbat estoit le vray Paradis,
où il y a beaucoup plus de plaisir qu'on ne peut exprimer. Que ceux qui
y vont trouuent le temps si court à force de plaisir & de contentem[~e]t,
qu'ils n'en peuuent sortir sans vn merveilleux regret, de maniere qu'il
leur tarde infiniment qu'ils n'y reuiennent.--Marie de la Ralde, aagee de
vingt huict ans, tres belle femme, depose qu'elle auoit vn singulier
plaisir d'aller au sabbat, si bien que quand on la venoit semondre d'y
aller elle y alloit comme à nopces: non pas tant pour la liberté & licence
qu'on a de s'accointer ensemble (ce que par modestie elle dict n'auoir
iamais faict ny veu faire) mais parce que le Diable tenoit tellement liés
leurs coeurs & leurs volontez qu'à peine y laissoit il entrer nul autre
desir.... Au reste elle dict qu'elle ne croyoit faire aucun mal d'aller au
sabbat, & qu'elle y auoit beaucoup plus de plaisir & contentement que
d'aller à la Messe, parce que le Diable leur faisoit à croire qu'il estoit le
vray Dieu, & que la ioye que les sorciers prenoyent au sabbat n'estoit
qu'vn commencement d'vne beaucoup plus grande gloire.--Elles
disoyent franchement, qu'elles y alloyent & voyoient toutes ces
execrations auec vne volupté admirable, & vn desir enrager d'y aller &
d'y estre, trouuãt les iours trop reculez de la nuict pour faire le voyage
si desiré, & le poinct ou les heures pour y aller trop lentes, & y estant,

trop courtes pour vn si agreable seiour & delicieux amusement.--En fin
il a le faux martyre: & se trouue des Sorciers si acharnez à son seruice
endiablé, qu'il n'y a torture ny supplice qui les estonne, & diriez qu'ils
vont au vray martyre & à la mort pour l'amour de luy, aussi gayement
que s'ils alloient à vn festin de plaisir & reioüyssance publique.--Quand
elles sont preuenues de la Iustice, elles ne pleurent & ne iettent vne
seule larme, voire leur faux martyre soit de la torture, soit du gibet leur
est si plaisant, qu'il tarde à plusieurs qu'elles ne soi[~e]t executées à
mort, & souffr[~e]t fort ioyeusement qu'on leur face le procez, tant il
leur tarde qu'elles ne soient auec le Diable. Et ne s'impatientent de rien
tant en leur prison, que de ce qu'elles ne lui peuuent tesmoigner
c[=o]bi[~e] elles souffrent & desirent souffrir pour luy.'[21]
Bodin says, 'Il y en a d'autres, ausquelles Satan promet qu'elles seront
bien heureuses apres cette vie, qui empesche qu'elles ne se repentent, &
meurent obstinees en leur mechanceté'.[22]
Madame de Bourignon's girls at Lille (1661) 'had not the least design of
changing, to quit these abominable Pleasures, as one of them of
Twenty-two Years old one day told me. No, said she, I will not be other
than I am; I find too much content in my Condition.'[23] Though the
English and Scotch witches' opinions are not reported, it is clear from
the evidence that they were the same as those of the Basses-Pyrénées,
for not only did they join of their own free will but in many cases there
seems to have been no need of persuasion. In a great number of trials,
when the witches acknowledged that they had been asked to become
members of the society, there follows an expression of this sort, 'ye
freely and willingly accepted and granted thereto'. And that they held to
their god as firmly as those de Lancre put to death is equally evident in
view of the North Berwick witches, of Rebecca West and Rose
Hallybread, who 'dyed very Stuburn, and Refractory without any
Remorss, or seeming Terror of Conscience for their abominable
Witch-craft';[24] Major Weir, who perished as a witch, renouncing all
hope of heaven;[25] and the Northampton witches, Agnes Browne and
her daughter, who 'were never heard to pray, or to call vppon God,
never asking pardon for their offences either of God or the world in this
their dangerous, and desperate Resolution, dyed'; Elinor Shaw and

Mary Phillips, at their execution 'being desired to say their Prayers,
they both set up a very loud Laughter, calling for the Devil to come and
help them in such a Blasphemous manner, as is not fit to Mention; so
that the Sherif seeing their presumptious Impenitence, caused them to
be Executed with all the Expedition possible; even while they were
Cursing and raving, and as they liv'd the Devils true Factors, so they
resolutely Dyed in his Service': the rest of the Coven also died 'without
any confession or contrition'.[26]
FOOTNOTES:
[Footnote 3: Hunt, vol. i]
[Footnote 4: Bede, Bk. II, ch. xv.]
[Footnote 5: Strabo, Geography,