de ville et propos de théâtre, by 
Henry Murger 
 
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Title: Propos de ville et propos de théâtre 
Author: Henry Murger 
Release Date: June 29, 2007 [EBook #21966] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
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DE VILLE *** 
 
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PROPOS DE VILLE ET PROPOS DE THÉÂTRE 
PAR
HENRY MURGER 
NOUVELLE ÉDITION CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE 
PARIS 
CALMANN LÉVY, ÉDITEUR 
ANCIENNE MAISON MICHEL LÉVY FRÈRES 
3, RUE AUBER, 3 
1888 
Droits de reproduction et de traduction réservés 
 
TABLE 
PROPOS DE VILLE ET DE THÉÂTRE Un réveillon à la Maison-d'Or 
Les intrigues et les intrigants.--Moulage sur nature au bal de l'Opéra 
Fantaisies à propos de l'hiver Les soupers de bal SILHOUETTES 
LITTÉRAIRES Le Monsieur qui s'occupe de littérature Le Charançon 
Le Rédacteur pour tout faire Le Caudataire Les Jérémies Un succès de 
première NOTES DE VOYAGE CAUSERIES 
DRAMATIQUES.--Mlle Rachel Émile Augier L'esprit du jour 
 
PROPOS DE VILLE ET PROPOS DE THÉÂTRE 
Mademoiselle X... jouit d'une certaine réputation parmi ces messieurs 
qui, en parlant de ces dames disent ces créatures. Ladite demoiselle est 
particulièrement notée sur le Stud-Book des maquignons de Cythère, à 
cause de sa chevelure qui fait songer au manteau royal de la marchesa 
de Barcelone.--Mais ce que tout le monde ne sait pas, c'est que cette 
riche toison est le résultat d'un libre échange contracté entre elle et une 
de ses amies, qui s'est condamnée à la Titus, à la condition que 
mademoiselle X... lui abandonnerait ses robes tachées, ses chapeaux
bossués, ses vieux souliers et ses vieux Arthurs. 
Dernièrement l'amie vint voir Mademoiselle X..., et la supplia de lui 
abandonner les restes d'un petit jeune homme que celle-ci était en train 
de mettre en partance pour Clichy. 
--Comme tu y vas, répondit mademoiselle X..., le petit Octave vient 
d'hériter d'un oncle qu'il mange avec moi.--Nous venons à peine de 
nous mettre à table.--Attends au moins que nous soyons au fromage. 
* * * * * 
Un étranger venu à Paris depuis peu de temps, et ne connaissant pas 
encore la topographie de la capitale, avait à visiter un de ses parents 
détenu pour dettes. Il s'informait, auprès d'un de ses amis, du plus court 
chemin qu'il fallait prendre pour aller à Clichy. 
--Prenez par mademoiselle M..., lui répondit-on. 
* * * * * 
--Quelle est donc, je vous prie, cette dame--qui vient d'entrer dans 
l'avant-scène? 
--C'est mademoiselle M... 
--Celle qui vient de manger deux cent mille francs au duc de ***? 
--La même. 
--Et quel est ce jeune homme pâle qui l'accompagne? 
--C'est son cure-dents. 
* * * * * 
Aux gens qui lui plaisent, mademoiselle A... accorde volontiers, par 
amour de l'art, ce que tant d'autres, qui ne la valent pas, n'accordent que 
par amour de l'or. Seulement, pour ne pas se tromper, elle a soin
d'enregistrer sur le carnet de ses fantaisies ceux qui en doivent être les 
favorisés.--Mais pour ne point confondre ses poursuivants ou les 
compromettre, elle les appelle par le nom du jour qui leur est réservé. 
Dernièrement, dans un souper où elle avait été fort entourée, et durant 
lequel elle avait un peu perdu la tête, elle se brouilla dans la date des 
rendez-vous qu'elle accordait et dans les noms des jours de la semaine 
distribués aux cavaliers qui avaient obtenu ses promesses. 
Il arriva que, faute d'avoir bien tenu ses livres, elle reçut, dans la 
journée du dimanche, la visite de quatre messieurs, qui lui firent 
remettre leur carte, où leur nom réel avait été remplacé par celui du 
quatrième jour de la semaine. 
Mademoiselle A..., qui rit encore de l'aventure, appelle cette journée le 
dimanche des quatre jeudis. 
* * * * * 
Avant d'avoir maison à la ville et à la campagne, avant de manger des 
potages à la purée de perles, mademoiselle A. S... ne savait jamais le 
matin son adresse du soir; elle mangeait des pommes et marchait à pied 
sur les trottoirs. Un grand seigneur qui avait du temps et de l'argent à 
perdre dit: Fiat lux! à cette obscurité, et mademoiselle A. S... augmenta 
d'une nouvelle étoile la constellation des beautés à la mode. Au 
contraire de ses camarades, elle ne renie pas son origine, et chaque fois 
qu'elle reçoit la visite du grand seigneur en question, aux menus 
cadeaux qu'il envoie pour servir d'avant-garde à sa personne, elle lui 
fait ajouter une pièce de cent sous qu'elle dépose dans une    
    
		
	
	
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