Portraits litteraires, Tome I

C.-A. Sainte-Beuve

litt��raires, Tome I, by C.-A. Sainte-Beuve

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Title: Portraits litt��raires, Tome I
Author: C.-A. Sainte-Beuve
Release Date: October 4, 2004 [EBook #13594]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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PORTRAITS LITT��RAIRES
PAR C.-A. SAINTE-BEUVE DE L'ACAD��MIE FRAN?AISE.
Nouvelle ��dition revue et corrig��e.
1862

I
BOILEAU, PIERRE CORNEILLE, LA FONTAINE, RACINE, JEAN-BAPT. ROUSSEAU, LE BRUN, MATHURIN REGNIER, ANDR�� CH��NIER, GEORGE FARCY, DIDEROT, L'ABB�� PR��VOST, M. ANDRIEUX, M. JOUFFROY, M. AMP��RE, BAYLE, LA BRUY��RE, MILLEVOYE, CHARLES NODIER.
Chaque publication de ces volumes de critique est une mani��re pour moi de liquider en quelque sorte le pass��, de mettre ordre �� mes affaires litt��raires.? C'est ce que je disais dans une derni��re ��dition de ces portraits, et j'ai tach�� de m'en souvenir ici. Bien que ce ne soit qu'une ��dition nouvelle �� laquelle un choix s��v��re a pr��sid��, j'ai fait en sorte qu'elle par?t �� certains ��gards v��ritablement augment��e. En parlant ainsi, j'entends bien n'en pas s��parer le volume intitul��: Portraits de Femmes, qu'on a jug�� plus commode d'isoler et d'assortir en une m��me suite, mais qui fait partie int��grante de ce que j'appelle ma pr��sente liquidation. Les portraits des morts seuls ont trouv�� place dans ces volumes; ?'a ��t�� un moyen de rendre la ressemblance de plus en plus fid��le. J'ai ajout�� ?�� et l�� bien des petites notes et corrig�� quelques erreurs. C'est �� quoi les r��impressions surtout sont bonnes; les auteurs en devraient mieux profiter qu'ils ne font. L'histoire litt��raire pr��te tant aux inadvertances par les particularit��s dont elle abonde! Le docteur Boileau, fr��re du satirique, a ��crit en latin un petit trait�� sur les b��vues des auteurs illustres; et, en les relevant, on assure qu'il en a commis �� son tour. J'ai fait de plus en plus mon possible pour ��viter de trop grossir cette liste fatale, o�� les grands noms qui y figurent ne peuvent servir d'excuse qu'�� eux-m��mes. ?L'histoire litt��raire est une mer sans rivage,? avait coutume de dire M. Daunou, qui en parlait en vieux nocher; elle a par cons��quent ses ��cueils, ses ennuis. Mais il faut vite ajouter qu'au milieu m��me des soins infinis et minutieux qu'elle suppose, elle porte avec elle sa douceur et sa r��compense.
Septembre 1843.

BOILEAU[1]
[Note 1: Cet article fut le premier du premier num��ro de la Revue de Paris qui naissait (avril 1829); il parut sous la rubrique assez l��g��re de Litt��rature ancienne, que le spirituel directeur (M. V��ron) avait pris sur lui d'ajouter. Grand scandale dans un certain camp! Quoi? ces mod��les toujours pr��sents, venir les ranger parmi les anciens! Quinze ans apr��s, M. Cousin, �� propos de Pascal, posait en principe, au sein de l'Acad��mie, qu'il ��tait temps de traiter les auteurs du si��cle de Louis XIV comme des anciens; et l'Acad��mie applaudissait.--Il est vrai que dans ce second temps et depuis qu'on est entr�� m��thodiquement dans cette voie, on s'est mis �� appliquer aux oeuvres du XVIIe si��cle tous les proc��d��s de la critique comme l'entendaient les anciens grammairiens. On s'est attach�� �� fixer le texte de chaque auteur; on en a dress�� des lexiques. Je ne blame pas ces soins; bien loin de l��, je les honore, et j'en profite; le moment en ��tait venu sans doute; mais l'opiniatret�� du labeur, chez ceux qui s'y livrent, remplace trop souvent la vivacit�� de l'impression litt��raire, et tient lieu du go?t. On creuse, on pioche �� fond chaque coin et recoin du XVIIe si��cle. Est-on arriv��, pour cela, �� le sentir, �� le go?ter avec plus de justesse ou de d��licatesse qu'auparavant?]
Depuis plus d'un si��cle que Boileau est mort, de longues et continuelles querelles se sont ��lev��es �� son sujet. Tandis que la post��rit�� acceptait, avec des acclamations unanimes, la gloire des Corneille, des Moli��re, des Racine, des La Fontaine, on discutait sans cesse, on revisait avec une singuli��re rigueur les titres de Boileau au g��nie po��tique; et il n'a gu��re tenu �� Fontenelle, �� d'Alembert, �� Helv��tius, �� Condillac, �� Marmontel, et par instants �� Voltaire lui-m��me, que cette grande renomm��e classique ne f?t entam��e. On sait le motif de presque toutes les hostilit��s et les antipathies d'alors: c'est que Boileau n'��tait pas sensible; on invoquait l��-dessus certaine anecdote, plus que suspecte, ins��r��e �� l'Ann��e litt��raire, et reproduite par Helv��tius; et comme au dix-huiti��me si��cle le sentiment se m��lait �� tout, �� une description de Saint-Lambert, �� un conte de Cr��billon
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