A free download from http://www.dertz.in       
 
Plus fort que Sherlock Holmès 
 
The Project Gutenberg EBook of Plus fort que Sherlock Holmès, by Mark Twain This 
eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions 
whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project 
Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.net 
Title: Plus fort que Sherlock Holmès Deuxième Édition 
Author: Mark Twain 
Release Date: March 17, 2004 [EBook #11622] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK PLUS FORT QUE 
SHERLOCK HOLMÈS *** 
 
Produced by Tonya Allen, Christine De Ryck and PG Distributed Proofreaders. This file 
was produced from images generously made available by the Bibliothèque nationale de 
France (BnF/Gallica) at http://gallica.bnf.fr. 
 
MARK TWAIN 
Plus fort que Sherlock Holmès 
TRADUIT PAR FRANÇOIS DE GAIL 
DEUXIÈME ÉDITION 
MCMVII 
 
PREMIÈRE PARTIE
I 
La première scène se passe à la campagne dans la province de Virginie, en l'année 1880. 
Un élégant jeune homme de vingt-six ans, de fortune médiocre, vient d'épouser une jeune 
fille très riche. Mariage d'amour à première vue, précipitamment conclu, mais auquel le 
père de la jeune personne, un veuf, s'est opposé de toutes ses forces. 
Le marié appartient à une famille ancienne mais peu estimée, qui avait été contrainte à 
émigrer de Sedgemoor, pour le plus grand bien du roi Jacques. C'était, du moins, 
l'opinion générale; les uns le disaient avec une pointe de malice, les autres en étaient 
intimement persuadés. 
La jeune femme a dix-neuf ans et est remarquablement belle. Grande, bien tournée, 
sentimentale, extrêmement fière de son origine et très éprise de son jeune mari, elle a 
bravé pour l'épouser la colère de son père, supporté de durs reproches, repoussé avec une 
inébranlable fermeté ses avertissements et ses prédictions; elle a même quitté la maison 
paternelle sans sa bénédiction, pour mieux affirmer aux yeux du monde la sincérité de ses 
sentiments pour ce jeune homme. 
Une cruelle déception l'attendait le lendemain de son mariage. Son mari, peu sensible aux 
caresses que lui prodiguait sa jeune épouse, lui tint ce langage étrange: 
«Asseyez-vous, j'ai à vous parler. Je vous aimais avant de demander votre main à votre 
père, son refus ne m'a nullement blessé; j'en ai fait, d'ailleurs, peu de cas. Mais il n'en est 
pas de même de ce qu'il vous a dit sur mon compte. Ne cherchez pas à me cacher ses 
propos à mon égard; je les connais par le menu, et les tiens de source authentique. 
«Il vous a dit, entre autres choses aimables, que mon caractère est peint sur mon visage; 
que j'étais un individu faux, dissimulé, fourbe, lâche, en un mot une parfaite brute sans le 
moindre coeur, un vrai «type de Sedgemoor», a-t-il même ajouté. 
«Tout autre que moi aurait été le trouver et l'aurait tué chez lui comme un chien. Je 
voulais le faire, j'en avais bien envie, mais il m'est venu une idée que j'estime meilleure. 
Je veux l'humilier, le couvrir de honte, le tuer à petites doses: c'est là mon plan. Pour le 
réaliser, je vous martyriserai, vous, son idole! C'est pour cela que je vous ai épousée, et 
puis... Patience! vous verrez bientôt si je m'y entends.» 
Pendant trois mois à partir de ce jour, la jeune femme subit toutes les humiliations, les 
vilenies, les affronts que l'esprit diabolique de son mari put imaginer; il ne la maltraitait 
pas physiquement; au milieu de cette épreuve, sa grande fierté lui vint en aide et 
l'empêcha de trahir le secret de son chagrin. De temps à autre son mari lui demandait: 
«Mais pourquoi donc n'allez-vous pas trouver votre père et lui raconter ce que vous 
endurez?...» 
Puis il inventait de nouvelles méchancetés, plus cruelles que les précédentes et
renouvelait sa même question. Elle répondait invariablement: «Jamais mon père 
n'apprendra rien de ma bouche.» Elle en profitait pour le railler sur son origine, et lui 
rappeler qu'elle était, de par la loi, l'esclave d'un fils d'esclaves, qu'elle obéirait, mais qu'il 
n'obtiendrait d'elle rien de plus. Il pouvait la tuer s'il voulait, mais non la dompter; son 
sang et l'éducation qui avait formé son caractère l'empêcheraient de faiblir. 
Au bout de trois mois, il lui dit d'un air courroucé et sombre: «J'ai essayé de tout, sauf 
d'un moyen pour vous dompter»; puis il attendit la réponse. 
--Essayez de ce dernier, répliqua-t-elle en le toisant d'un regard plein de dédain. 
Cette nuit-là, il se leva vers minuit, s'habilla, et lui commanda: 
«Levez-vous et apprêtez-vous à sortir.» 
Comme toujours, elle obéit sans un mot. 
Il la conduisit à un mille environ de la maison, et se mit à la battre non loin de la grande 
route. Cette fois elle cria et chercha à    
    
		
	
	
	Continue reading on your phone by scaning this QR Code
 
	 	
	
	
	    Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the 
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.
	    
	    
