Paula Monti, Tome II, by Eugène 
Sue 
 
The Project Gutenberg EBook of Paula Monti, Tome II, by Eugène Sue 
This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with 
almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or 
re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included 
with this eBook or online at www.gutenberg.net 
Title: Paula Monti, Tome II ou L'Hôtel Lambert - histoire 
contemporaine 
Author: Eugène Sue 
Release Date: October 14, 2005 [EBook #16876] [Last updated on 
Novevember 4, 2007] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK PAULA 
MONTI, TOME II *** 
 
Produced by Carlo Traverso, Chuck Greif and the Online Distributed 
Proofreading Team at http://www.pgdp.net. This file was produced 
from images generously made available by the Bibliothèque nationale 
de France (BnF/Gallica)
PAULA MONTI OU L'HOTEL LAMBERT 
HISTOIRE CONTEMPORAINE PAR EUGÈNE SÜE 
TOME DEUXIÈME. 
PARIS PAULIN, ÉDITEUR RUE RICHELIEU, 60. 
1845 
IMPRIMERIE DE GUSTAVE GRATIOT, RUE DE LA MONNAIE, 
11. 
 
PAULA MONTI. 
DEUXIÈME PARTIE. 
 
CHAPITRE PREMIER. 
LE LIVRE NOIR. 
En proposant à madame de Hansfeld de répondre pour elle à M. de 
Brévannes au sujet de l'entrevue qui devait avoir lieu au 
Jardin-des-Plantes, non seulement Iris empêchait la princesse de 
commettre un acte imprudent, mais, à l'insu de celle-ci, elle la rendait 
complice d'un projet diabolique. 
On se souvient sans doute d'un livre noir dont Iris avait parlé à M. de 
Brévannes, et dans lequel, disait-elle, la princesse écrivait presque 
chaque jour ses plus secrètes pensées. 
Rien n'était plus faux. 
Jamais Paula n'avait possédé un livre pareil; mais il importait au projet 
d'Iris que M. de Brévannes crût à ce mensonge, et il devait y croire en 
reconnaissant dans ce livre une écriture pareille à celle du billet que
madame de Hansfeld lui avait fait remettre. 
On s'étonnera peut-être de la profonde dissimulation d'Iris et de 
l'opiniâtre et ténébreuse audace de ses desseins. On comprendra 
peut-être aussi difficilement son affection sauvage, sa jalousie furieuse, 
qui tournaient presque à une monomanie féroce. 
Malheureusement, les faits principaux de cette histoire, les traits 
saillants du caractère d'Iris sont d'une grande réalité. 
Il s'est trouvé une jeune fille aux passions ardentes, implacables, qui les 
a réunies, concentrées dans l'attachement aveugle qu'elle avait pour sa 
bienfaitrice, attachement singulier, qui tenait de la vénération filiale par 
son religieux dévouement, de la tendresse maternelle par sa familiarité 
charmante et pure, de l'amour par sa jalousie vindicative. 
Si, dans la suite de cette histoire, on trouve chez Iris une assez grande 
puissance d'imagination jointe à un esprit inventif, rusé, adroit, hardi; si 
quelques-unes de ses combinaisons semblent ourdies avec une perfidie, 
avec une habileté ordinairement rares chez une fille de cet âge, nous le 
répéterons, la solitude avait singulièrement développé ses facultés 
naturelles, incessamment tendues vers un même but; forcée d'agir seule 
et à l'ombre de la plus profonde dissimulation, tout moyen lui semblait 
bon pour arriver à ce terme unique de ses désirs: 
Isoler sa maîtresse de toute affection; 
Faire, pour ainsi dire, le vide autour d'elle, et lui devenir d'autant plus 
nécessaire que tous les autres attachements lui manqueraient. 
Ce dernier voeu d'Iris avait été jusqu'alors trompé. 
Sans doute madame de Hansfeld ressentait pour sa demoiselle de 
compagnie un véritable attachement, lui témoignait une confiance sans 
bornes, se montrait à son égard affectueuse et bonne; mais cet 
attachement ne suffisait pas au coeur d'Iris. 
Elle éprouvait d'amers, de douloureux ressentiments de ce qu'elle
appelait une déception; mais comme elle ne pouvait haïr sa maîtresse, 
son exécration s'accumulait sur les personnes qui inspiraient quelque 
intérêt à la princesse. 
Ces explications étaient nécessaires pour préparer le lecteur aux 
incidents qui vont suivre. 
Dans les deux entretiens qui succédèrent à sa première entrevue avec M. 
de Brévannes, Iris, d'après l'ordre de Paula, avait tâché de deviner 
quelles étaient les intentions de cet homme. 
Si infâme qu'elle fût, la calomnie qu'il pouvait répandre était redoutable 
pour madame de Hansfeld. Raphaël avait cru à son abominable 
mensonge; comment le monde, ou plutôt M. de Morville (c'était le 
monde pour Paula), n'y croirait-il pas? 
Madame de Hansfeld ne savait que résoudre. 
Depuis qu'elle aimait M. de Morville, elle abhorrait plus encore M. de 
Brévannes; aussi n'eut-elle pas assez d'indignation, assez de mépris 
pour qualifier l'audace de ce dernier, lors de ses tentatives pour obtenir 
une entrevue avec elle, par l'intermédiaire d'Iris. Mais celle-ci fit 
sagement observer à sa maîtresse que la colère de M. de Brévannes 
serait dangereuse, et qu'au lieu de l'exaspérer il fallait tâcher de 
l'éconduire doucement. 
Malheureusement l'amour violent et opiniâtre du mari de Berthe ne 
s'accommoda pas de ces ménagements. Ainsi qu'on l'a vu lors de son 
troisième entretien avec Iris, il lui déclara positivement qu'il parlerait si 
la princesse lui refusait plus longtemps une entrevue. 
Iris avait continué de jouer    
    
		
	
	
	Continue reading on your phone by scaning this QR Code
 
	 	
	
	
	    Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the 
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.
	    
	    
