Paula Monti, Tome I

Eugène Süe

Paula Monti, Tome I, by Eug��ne Sue

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Title: Paula Monti, Tome I ou L'H?tel Lambert - histoire contemporaine
Author: Eug��ne Sue
Release Date: October 14, 2005 [EBook #16875] [Last updated on Novevember 4, 2007]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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PAULA MONTI OU L'HOTEL LAMBERT
HISTOIRE CONTEMPORAINE PAR EUG��NE S��E.
TOME PREMIER.
PARIS PAULIN, ��DITEUR RUE RICHELIEU, 60.
1845
IMPRIMERIE DE GUSTAVE GRATIOT, RUE DE LA MONNAIE, 11.

PAULA MONTI.
PREMI��RE PARTIE.

CHAPITRE PREMIER.
LE BAL DE L'OP��RA.
En 1837, le bal de l'Op��ra n'��tait pas encore tout �� fait envahi par cette cohue de danseurs fr��n��tiques et ��chevel��s, chicards et chicandards (cela se dit ainsi), qui, de nos jours, ont presque enti��rement banni de ces r��unions les anciennes traditions de l'intrigue et ce ton de bonne compagnie qui n'?tait rien au piquant des aventures.
Alors, comme aujourd'hui, les gens du monde se rassemblaient autour d'un grand coffre plac�� dans le corridor des premi��res loges, entre les deux portes du foyer de l'Op��ra.
Les privil��gi��s se faisaient un si��ge de ce coffre et le partageaient souvent avec quelques dominos ��grillards qui n'��taient pas toujours du monde, mais qui le connaissaient assez par ou?-dire pour faire assaut de m��disance avec les plus m��disants.
Au dernier bal du mois de janvier 1837, vers deux heures du matin, un assez grand nombre d'hommes se pressaient autour d'un domino f��minin assis sur le coffre dont nous avons parl��.
De bruyants ��clats de rire accueillaient les paroles de cette femme. Elle ne manquait pas d'esprit; mais certaines expressions vulgaires et le mode de tutoiement qu'elle employait prouvaient qu'elle n'appartenait pas �� la tr��s bonne compagnie, quoiqu'elle par?t parfaitement instruite de ce qui se passait dans la soci��t�� la plus choisie, la plus exclusive.
On riait encore d'une des derni��res saillies de ce domino, lorsque, avisant un jeune homme qui traversait le corridor d'un air affair�� pour entrer dans le foyer, cette femme lui dit:
--Bonsoir, Fierval... o�� vas-tu donc? Tu parais bien occup��; est-ce que tu cherches la belle princesse de Hansfeld, �� qui tu fais une cour si assidue? Tu perdras ton temps, je t'en pr��viens; elle n'est pas femme �� aller au bal de l'Op��ra.... C'est une rude vertu; vous vous br?lerez tous �� la chandelle, beaux papillons!
M. de Fierval s'arr��ta et r��pondit en sonnant:
--Beau masque, j'admire en effet beaucoup madame la princesse de Hansfeld; mais j'ai trop peu de m��rite pour pr��tendre le moins du monde �� ��tre distingu�� par elle.
--Ah! mon Dieu! quel ton formaliste et respectueux! on dirait que tu esp��res ��tre entendu par la princesse!
--Je n'ai jamais parl�� de madame de Hansfeld qu'avec le respect qu'elle inspire �� tout le monde--dit M. de Fierval.
--Tu crois peut-��tre que la princesse... c'est moi?
--Il faudrait pour cela, beau masque, que vous eussiez au moins sa taille, et il s'en faut de beaucoup.
--Madame de Hansfeld au bal de l'Op��ra?--dit un des hommes du groupe qui entourait le domino--le fait est que ce serait curieux.
--Pourquoi donc?--demanda le domino.
--Elle demeure trop loin... h?tel Lambert... en face de l'?le Louviers. Autant venir de Londres.
--Cette plaisanterie sur les quartiers perdus est bien us��e...--reprit le domino.--Ce qui est vrai, c'est que madame de Hansfeld est trop prude pour commettre une telle l��g��ret��, elle que l'on voit chaque jour �� l'��glise....
--Mais le bal de l'Op��ra n'a ��t�� invent�� que pour favoriser, au moins une fois par an, les l��g��ret��s des prudes--dit un nouvel arrivant, qui s'��tait m��l�� au cercle sans qu'on le remarquat.
Ce personnage fut accueilli par de grandes exclamations de surprise.
--Eh! c'est Br��vannes; d'o�� sors-tu donc?
--Il arrive sans doute de Lorraine.
--Te voil��, mauvais sujet?
--Sa premi��re visite est pour le bal de l'Op��ra, c'est de r��gle.
--Il vient revoir ses anciennes mauvaises connaissances.
--Ou en faire de nouvelles.
--Il est all�� se mettre au vert dans ses terres.
--Comme ?a lui a profit��!
--On ne le reconna?tra plus au foyer de la danse.
--Je parie qu'il a laiss�� sa femme �� la campagne, afin de mener plus �� son aise la vie de gar?on.
--Voil�� toujours comme finissent les mariages d'inclination.
--Nous avons arrang�� un souper pour ce soir... Br��vannes.
--Tu y viendras, ?a te remettra au fait de Paris.
M. de Br��vannes ��tait un homme de trente-cinq ans environ, d'un teint fort brun, presque olivatre; sa figure, assez r��guli��re, avait une rare expression d'��nergie. Ses cheveux, ses sourcils et sa barbe tr��s noirs lui donnaient l'air dur; ses mani��res ��taient distingu��es, sa mise simple de
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