dans la capitale. CHAPITRE XLIII. Où l'on voit le 
fin Matois dans une mauvaise passe. CHAPITRE XLIV. Le moment 
vient pour Nancy de tenir la promesse qu'elle a faite à Rose Maylie. - 
Elle y manque. CHAPITRE XLV. Fagin confie à Noé Claypole une 
mission secrète. CHAPITRE XLVI. Le rendez-vous. CHAPITRE 
XLVII. Conséquences fatales. CHAPITRE XLVIII. Fuite de Sikes.
CHAPITRE XLIX Monks et M. Brownlow se rencontrent enfin. - Leur 
conversation. - Ils sont interrompus par M. Losberne, qui leur apporte 
des nouvelles importantes. CHAPITRE L. Poursuite et évasion. 
CHAPITRE LI. Plus d'un mystère s'éclaircit. - Proposition de mariage 
où il n'est question ni de dot ni d'épingles. CHAPITRE LII La dernière 
nuit que le juif a encore à vivre. CHAPITRE LIII. Et dernier. 
 
CHAPITRE PREMIER. Du lieu où naquit Olivier Twist, et des 
circonstances qui accompagnèrent sa naissance. 
Parmi les divers monuments publics qui font l'orgueil d'une ville dont, 
par prudence, je tairai le nom, et à laquelle je ne veux pas donner un 
nom imaginaire, il en est un commun à la plupart des villes grandes ou 
petites: c'est le dépôt de mendicité. Un jour, dont il n'est pas nécessaire 
de préciser la date, d'autant plus qu'elle n'est d'aucune importance pour 
le lecteur, naquit dans ce dépôt de mendicité le petit mortel dont on a 
vu le nom en tête de ce chapitre. 
Longtemps après que le chirurgien des pauvres de la paroisse l'eut 
introduit dans ce monde de douleur, on doutait encore si le pauvre 
enfant vivrait assez pour porter un nom quelconque: s'il eût succombé, 
il est plus que probable que ces mémoires n'eussent jamais paru, ou 
bien, ne contenant que quelques pages, ils auraient eu l'inestimable 
mérite d'être le modèle de biographie le plus concis et le plus exact 
qu'aucune époque ou aucun pays ait jamais produit. 
Quoique je sois peu disposé à soutenir que ce soit pour un homme une 
faveur extraordinaire de la fortune, que de naître dans un dépôt de 
mendicité, je dois pourtant dire que, dans la circonstance actuelle, 
c'était ce qui pouvait arriver de plus heureux à Olivier Twist: le fait est 
qu'on eut beaucoup de peine à décider Olivier à remplir ses fonctions 
respiratoires, exercice fatigant, mais que l'habitude a rendu nécessaire 
au bien-être de notre existence; pendant quelque temps il resta étendu 
sur un petit matelas de laine grossière, faisant des efforts pour respirer, 
balança pour ainsi dire entre la vie et la mort, et penchant davantage 
vers cette dernière. Si pendant ce court espace de temps Olivier eût été 
entouré d'aïeules empressées, de tantes inquiètes, de nourrices 
expérimentées et de médecins d'une profonde sagesse, il eût 
infailliblement péri en un instant; mais comme il n'y avait là personne, 
sauf une pauvre vieille femme, qui n'y voyait guère par suite d'une
double ration de bière, et un chirurgien payé à l'année pour cette 
besogne, Olivier et la nature luttèrent seul à seul. Le résultat fut 
qu'après quelques efforts, Olivier respira, éternua, et donna avis aux 
habitants du dépôt, de la nouvelle charge qui allait peser sur la paroisse, 
en poussant un cri aussi perçant qu'on pouvait l'attendre d'un enfant 
mâle qui n'était en possession que depuis trois minutes et demie de ce 
don utile qu'on appelle la voix. 
Au moment où Olivier donnait cette première preuve de la force et de 
la liberté de ses poumons, la petite couverture rapiécée jetée 
négligemment sur le lit de fer s'agita doucement. La figure pâle d'une 
jeune femme se souleva péniblement sur l'oreiller, et une voix faible 
articula avec difficulté ces mots: «Que je vois mon enfant avant de 
mourir!» 
Le chirurgien était assis devant le feu, se chauffant et se frottant les 
mains tour à tour. À la voix de la jeune femme il se leva, et 
s'approchant du lit, il dit avec plus de douceur qu'on n'en eût pu 
attendre de son ministère: 
«Oh! il ne faut pas encore parler de mourir. 
- Oh! non, que Dieu la bénisse, la pauvre chère femme, dit la garde en 
remettant bien vite dans sa poche une bouteille dont elle venait de 
déguster le contenu avec une évidente satisfaction; quand elle aura vécu 
aussi longtemps que moi, monsieur, qu'elle aura eu treize enfants et en 
aura perdu onze, puisque je n'en ai plus que deux qui sont avec moi au 
dépôt, elle pensera autrement. Voyons, songez au bonheur d'être mère, 
avec ce cher petit agneau.» 
Il est probable que cette perspective consolante de bonheur maternel ne 
produisit pas beaucoup d'effet. La malade secoua tristement la tête et 
tendit les mains vers l'enfant. 
Le chirurgien le lui mit dans les bras; elle appliqua avec tendresse sur le 
front de l'enfant ses lèvres pâles et froides; puis elle passa ses mains sur 
son propre visage, elle jeta autour d'elle un regard égaré, frissonna, 
retomba sur    
    
		
	
	
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