Mythes chaldéens 
 
The Project Gutenberg EBook of Mythes chaldéens, by Léon Heuzey 
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Title: Mythes chaldéens 
Author: Léon Heuzey (1831-1922) 
Release Date: August 27, 2004 [EBook #13299] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK MYTHES 
CHALDÉENS *** 
 
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REVUE ARCHÉOLOGIQUE 
PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION
DE MM. ALEX. BERTRAND ET G. PERROT, MEMBRES DE 
L'INSTITUT 
* * * * * 
 
MYTHES CHALDÉENS 
par 
LÉON HEUZEY 
 
1895 
PARIS, ERNEST LEROUX ÉDITEUR, 28 RUE BONAPARTE. 
* * * * * 
N.B.--Tout ce qui est relatif à la rédaction doit être adressé à M. 
Alexandre BERTRAND, de l'Institut, au Musée de 
Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise), ou à M. G. PERROT, de 
l'Institut, rue d'Ulm, 45, à Paris. 
Les livres dont on désire qu'il soit rendu compte devront être déposés 
au bureau de la Revue, 28, rue Bonaparte, à Paris. 
L'Administration et le Bureau de la REVUE ARCHÉOLOGIQUE sont 
à la LIBRAIRIE ERNEST LEROUX, 28, rue Bonaparte, Paris. 
CONDITIONS DE L'ABONNEMENT: La Revue Archéologique paraît 
par fascicules mensuels de 64 à 80 pages grand in-8, qui forment à la 
fin de l'année deux volumes ornés de 24 planches et de nombreuses 
gravures intercalées dans le texte. 
PRIX: 
Pour Paris. Un an. 30 fr. Un numéro mensuel. 3 fr. Pour les
départements. Un an. 32 fr. Pour l'Étranger. Un an. 33 fr. 
On s'abonne également chez tous les libraires des Départements et de 
l'Étranger. 
* * * * * 
 
MYTHES CHALDÉENS 
Parmi les dieux chaldéens, représentés en grand nombre sur les 
cylindres, la plupart restent encore pour nous indéterminés. C'est que 
l'art de l'ancienne Chaldée n'est pas parvenu à les douer d'une 
personnalité assez forte. S'il les distingue les uns des autres, ce n'est en 
effet ni par l'originalité du type physique ni même d'ordinaire par les 
particularités du costume, mais seulement par quelques attributs, 
souvent incertains et difficiles à connaître. Trois ou quatre figures 
divines tout au plus se détachent de la masse confuse, grâce à un 
symbolisme plus hardi, qui leur donne un aspect fantastique et qui est 
de nature à frapper vivement l'imagination. 
De ce nombre est un dieu caractérisé par deux gerbes de flammes 
ondoyantes, qui lui sortent du dos et des épaules et lui font comme des 
ailes de feu. L'étrange décor, au milieu duquel il se montre d'habitude, 
est bien fait aussi pour exciter notre curiosité. Le dieu, visible jusqu'aux 
genoux ou seulement jusqu'à la taille, apparaît derrière une montagne 
dont le sommet se termine parfois en double pyramide. Au premier 
plan, en avant de cette scène, qui semble avoir l'horizon pour théâtre, 
deux autres personnages ouvrent les battants d'une grande porte et 
servent, à l'occasion, d'introducteurs aux dévots qui se présentent avec 
des offrandes. 
Quelques interprètes en ont conclu qu'il s'agissait simplement d'un 
temple du dieu et des portiers qui en surveillaient l'entrée. D'autres, au 
contraire, sont allés chercher beaucoup trop loin des explications peu 
vraisemblables. Telle est surtout la singulière hypothèse qui, sous 
l'empire des préoccupations bibliques, voit dans ces monticules et dans
la porte qui les précède une allusion à la tour de Babel, sur les ruines de 
laquelle se dresserait un dieu vengeur[1]. L'opinion plus diserte, qui a 
songé aux sept portes infernales, mentionnées dans la célèbre légende 
d'Istar, n'est pas au fond plus acceptable: car il est impossible de faire 
du dieu aux ailes de flamme une divinité souterraine et, comme il a été 
dit, le sinistre gardien du séjour d'où l'on ne revient pas[2]. 
[Note 1: G, Smith, Chaldaean account of Genesis, p. 158.] 
[Note 2: Menant, Cylindres de la Chaldée, p. 125.] 
Je crois avoir établi dès 1884; dans les observations qui accompagnent 
mon mémoire sur la Stèle des Vautours, le véritable sens de la 
représentation, en lui attribuant un caractère tout sidéral[3]. Le dieu 
flamboyant qui paraît derrière les montagnes ne peut être qu'un astre, le 
soleil évidemment, l'astre brûlant par excellence[4]. Les portes qui 
s'ouvrent devant lui sont les portes du ciel[5]; c'est là une image chère à 
toutes les mythologies primitives, en Grèce comme en Chaldée. Le 
pieux Chaldéen qui invoquait le Soleil lui disait, le matin: 
Tu ouvres la porte du ciel, 
et lui répétait, le soir: 
Que la porte du ciel te soit obéissante. 
[Note 3: Dans la Gazette archéologique de 1884, p. 198 200; article 
réimprimé dans les Origines orientales de l'art, p. 76-78.] 
[Note 4: Désigné idéographiquement par    
    
		
	
	
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