Moll Flanders, by Daniel Defoe 
 
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Title: Moll Flanders 
Author: Daniel Defoe 
Translator: Marcel Schwob 
Release Date: April 3, 2006 [EBook #18112] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
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FLANDERS *** 
 
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Daniel Defoe 
MOLL FLANDERS 
(1722)
Traduction de Marcel Schwob 
Table des matières 
PRÉFACE DU TRADUCTEUR MOLL FLANDERS 
 
PRÉFACE DU TRADUCTEUR 
La fortune littéraire de Robinson Crusoé a été si prodigieuse que le 
nom de l'auteur, aux yeux du public, a presque disparu sous sa gloire. 
Si Daniel de Foë avait eu la précaution de faire suivre sa signature du 
titre qu'il avait à la célébrité, la Peste de Londres, Roxana, le Colonel 
Jacques, le Capitaine Singleton et Moll Flanders auraient fait leur 
chemin dans le monde. Mais il n'en a pas été ainsi. Pareille aventure 
était arrivée à Cervantes, après avoir écrit Don Quichotte. Car on ne 
lut guère ses admirables nouvelles, son théâtre, sans compter Galathée 
et Persiles y Sigismunde. 
Cervantes et Daniel de Foë ne composèrent leurs grandes oeuvres 
qu'après avoir dépassé l'âge mûr. Tous deux avaient mené auparavant 
une vie très active: Cervantes, longtemps prisonnier, ayant vu les 
hommes et les choses, la guerre et la paix, mutilé d'une main. De Foë, 
prisonnier aussi à Newgate, exposé au pilori, mêlé au brassage des 
affaires politiques au milieu d'une révolution; l'un et l'autre harcelés 
par des ennuis d'argent, l'un par des dettes, l'autre par des faillites 
successives; l'un et l'autre énergiques, résistants, doués d'une 
extraordinaire force de travail. Et, ainsi que Don Quichotte contient 
l'histoire idéale de Cervantes transposée dans la fiction, Robinson 
Crusoé est l'histoire de Daniel de Foë au milieu des difficultés de la 
vie. 
C'est de Foë lui-même qui l'a déclaré dans la préface au troisième 
volume de Robinson: Sérieuses réflexions durant la vie et les 
surprenantes aventures de Robinson Crusoé. «Ce roman, écrit de Foë, 
bien qu'allégorique est aussi historique. De plus, il existe un homme 
bien connu dont la vie et les actions forment le sujet de ce volume, et
auquel presque toutes les parties de l'histoire font directement allusion. 
Ceci est la pure vérité.... Il n'y a pas une circonstance de l'histoire 
imaginaire qui ne soit calquée sur l'histoire réelle.... C'est l'exposition 
d'une scène entière de vie réelle durant vingt-huit années passées dans 
les circonstances les plus errantes, affligeantes et désolées que jamais 
homme ait traversées; et où j'ai vécu si longtemps d'une vie d'étranges 
merveilles, parmi de continuelles tempêtes; où je me suis battu avec la 
pire espèce de sauvages et de cannibales, en d'innombrables et 
surprenants incidents; où j'ai été nourri par des miracles plus grands 
que celui des corbeaux; où j'ai souffert toute manière de violences et 
d'oppressions, d'injures, de reproches, de mépris des humains, 
d'attaques de démons, de corrections du ciel et d'oppositions sur 
terre....» Puis, traitant de la représentation fictive de l'emprisonnement 
forcé de Robinson dans son île, de Foë ajoute: «Il est aussi raisonnable 
de représenter une espèce d'emprisonnement par une autre, que de 
représenter n'importe quelle chose qui existe réellement par une autre 
qui n'existe pas. Si j'avais adopté la façon ordinaire d'écrire l'histoire 
privée d'un homme, en vous exposant la conduite ou la vie que vous 
connaissiez, et sur les malheurs ou défaillances de laquelle vous aviez 
parfois injustement triomphé, tout ce que j'aurais dit ne vous aurait 
donné aucune diversion, aurait obtenu à peine l'honneur d'une lecture, 
ou mieux point d'attention.» 
Nous devons donc considérer Robinson Crusoé comme une allégorie, 
un symbole (emblem) qui enveloppe un livre dont le fond eût été 
peut-être assez analogue aux Mémoires de Beaumarchais, mais que de 
Foë ne voulut pas écrire directement. Tous les autres romans de de Foë 
doivent être semblablement interprétés. Ayant réduit sa propre vie par 
la pensée à la simplicité absolue afin de la représenter en art, il 
transforma plusieurs fois les symboles et les appliqua à diverses sortes 
d'êtres humains. C'est l'existence matérielle de l'homme, et sa difficulté, 
qui a le plus puissamment frappé l'esprit de de Foë. Il y avait de bonnes 
raisons pour cela. Et ainsi que lui-même a lutté, solitaire, pour obtenir 
une petite aisance et une protection contre les intempéries du monde, 
ses héros et héroïnes sont des solitaires qui essayent de vivre en dépit 
de la nature et des hommes.
Robinson, jeté sur une île déserte, arrache à la terre ce qu'il lui faut 
pour manger son pain quotidien; le pauvre Jacques, né parmi des 
voleurs, vit à sa    
    
		
	
	
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