Mademoiselle de Cérignan, by 
Maurice Sand 
 
The Project Gutenberg EBook of Mademoiselle de Cérignan, by 
Maurice Sand This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost 
and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it 
away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License 
included with this eBook or online at www.gutenberg.org 
Title: Mademoiselle de Cérignan 
Author: Maurice Sand 
Release Date: February 20, 2007 [EBook #20623] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK 
MADEMOISELLE DE CÉRIGNAN *** 
 
Produced by George Sand project PM, Carlo Traverso, Chuck Greif 
and the Online Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net 
(This file was produced from images generously made available by the 
Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica) at http://gallica.bnf.fr) 
 
Un franc le volume
NOUVELLE COLLECTION MICHEL LÉVY 
MAURICE SAND 
MADEMOISELLE DE CÉRIGNAN 
NOUVELLE ÉDITION 
CALMANN LÉVY ÉDITEUR 
ANCIENNE MAISON MICHEL LÉVY FRÈRES 
RUE AUBER, 3, ET BOULEVARD DES ITALIENS, 15. 
À LA LIBRAIRIE NOUVELLE 
* * * 
OUVRAGES 
DE 
MAURICE SAND 
Format in-8º 
RAOUL DE LA CHASTRE 1 vol. 
Format grand in-18 
L'AUGUSTA 1-- 
CALLIRHOÉ 1-- 
MADEMOISELLE AZOTE 1-- 
MISS MARY 1-- 
SIX MILLE LIEUES À TOUTE VAPEUR, 2e édition 1--
* * * 
Paris.--Imp. H.-M. DUVAL, 17, rue de l'Echiquier 
3, RUE AUBER, 3 
1884 
Droits de reproduction et de traduction réservés. 
* * * 
 
MADEMOISELLE DE CÉRIGNAN 
 
I 
Je venais de passer avec mon grade de chef de demi-brigade, nous 
disons aujourd'hui colonel, dans le 3e régiment de dragons, lorsque, 
vers la fin d'avril 1798 (floréal an VI), je reçus du général Desaix, qui 
commandait notre division, l'ordre de quitter la garnison de Florence 
pour aller m'embarquer à Civita-Vecchia avec mes hommes. Je bouclai 
ma malle et je partis, suivi de mon brosseur, le fidèle Guidamour, qui, 
comme moi, du 1er chasseurs à cheval, avait permuté dans le 3e 
dragons. Nous dûmes, tout en laissant nos chevaux, emporter nos selles 
et nos harnais. Là où nous allions, nous trouverions apparemment des 
montures supérieures aux nôtres. 
Où allions-nous? En Angleterre, probablement, opérer la descente 
projetée depuis quelques mois par le général Bonaparte, puisque notre 
division faisait partie de l'aile gauche de l'armée dite d'Angleterre. 
Je retrouvai mon ami Hector Dubertet à bord de la frégate l'Artémise, 
qui reçut dans ses flancs mon régiment démonté. Dubertet était mon 
plus ancien camarade; nos familles étaient intimement liées; nous 
étions entrés au collége le même jour. C'est avec lui que, le 22 juillet 
1792, je m'étais enrôlé volontaire sur l'estrade du Pont-Neuf; avec lui
que j'avais fait campagne et passé dans la cavalerie à Cambrai; avec lui 
enfin que j'avais enlevé la redoute d'Aldenhaven, en Allemagne, et que 
j'avais continué la guerre jusqu'à la paix de 1795[A]. 
[Note A: Voyez André Beauvray, dans le volume du même 
auteur--Mademoiselle Azote--chez Michel Lévy.] 
Depuis ce moment, je l'avais perdu de vue. Ce fut une véritable joie 
pour moi de le retrouver frais et dispos, bien que le joyeux camarade, le 
beau chanteur de table et le grand conteur de facéties qui avait fait les 
délices du régiment, fût, sous ses habits bourgeois, beaucoup moins 
brillant et que sa physionomie eût perdu de son éclat et de sa franchise, 
à tel point que je ne le reconnus pas tout de suite. 
--Haudouin! s'écria-t-il en me sautant au cou: j'étais bien sûr de te 
retrouver au nombre des cavaliers d'élite que le général en chef a 
choisis pour faire partie de l'expédition. 
--Mais toi, lui dis-je, tu as donc quitté l'état militaire? 
--À peu près; j'ai été mis à la disposition du général Bonaparte, qui m'a 
attaché à la commission des arts, et m'a envoyé à Rome prendre le 
matériel des imprimeries grecques et arabes de la Propagande, 
rassemblé par Monge d'après l'ordre du gouvernement. Je viens 
d'embarquer tout cela, ainsi qu'une troupe d'interprètes et d'ouvriers 
imprimeurs. 
--Mais à quoi nous serviront ces langues orientales avec les Anglais? 
Ah! j'y suis, nous allons dans l'Inde secourir le sultan Tipoo-Saëb 
contre la perfide Albion? 
--Nous allons d'abord conquérir l'Égypte, au pouvoir des beys 
mameluks qui favorisent le commerce anglais, et de là nous irons 
probablement dans l'Inde porter à l'Angleterre le coup le plus sensible 
en ruinant ses colonies. 
--Très-bien! allons conquérir l'Égypte!
Il m'apprit aussi que le général en chef emmenait avec lui une centaine 
de savants, d'artistes, d'ingénieurs, de géographes, parmi lesquels il me 
cita des noms déjà illustres, ou qui le devinrent par la suite: Monge, 
Berthollet, Fourier, Denon, Geoffroy Saint-Hilaire, les médecins 
Desgenettes, Larrey, Dubois et l'amiral Brueys. Parmi les généraux qui 
avaient voulu s'attacher à la fortune de Bonaparte, il nomma Desaix, 
Menou, Reynier, Davoust et Kléber, que j'avais vu à Mayence alors que 
j'y avais été porter les ordres du général Houchard. 
Une jeune femme qui brillait plus par la fraîcheur    
    
		
	
	
	Continue reading on your phone by scaning this QR Code
 
	 	
	
	
	    Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the 
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.
	    
	    
