Mémoire pour le service actuel 
des
by Anonymous 
 
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Title: Mémoire pour le service actuel des messageries 
Author: Anonymous 
Release Date: July 22, 2006 [EBook #18890] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
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POUR LE SERVICE *** 
 
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MÉMOIRE POUR LE SERVICE ACTUEL DES MESSAGERIES. 
 
MÉMOIRE POUR LE SERVICE ACTUEL DES MESSAGERIES. 
 
À PARIS, 
DE L'IMPRIMERIE DE PRAULT, Imprimeur du Roi, quai des 
Augustins. 
 
M. DCC. XC. 
 
MÉMOIRE POUR LE SERVICE ACTUEL DES MESSAGERIES. 
 
[En marge: FERME GÉNÉRALE DES MESSAGERIES.] 
[En marge: Bail de Bazile Durdan.] 
Les voitures publiques sont une partie essentielle des domaines du Roi; 
elles doivent leur établissement à l'Université de Paris, & sont presque 
aussi anciennes qu'elle. 
Elles furent d'abord établies pour conduire à Paris les personnes des 
Provinces qui vouloient y venir étudier. Les Messagers étoient 
responsables de la conduite, en route, des Étudians, au Recteur de 
l'Université, & aux Procureurs des nations qui la composent. 
Le public prit confiance en eux, & se servit d'eux pour faire porter ses 
hardes, paquets & lettres; ils devinrent insensiblement les Messagers de 
l'État; leurs privilèges furent étendus. Ils jouissoient, entr'autres, de 
l'exemption des péages dus au Roi & aux Seigneurs, sur les fiefs
desquels ils passoient. Ils ont participé & participent aux droits, 
privilèges & exemptions de l'Université. 
La première institution des coches remonte à Charles IX. Ils ont d'abord 
été loués par des particuliers; mais bientôt ils obtinrent un privilège 
exclusif. 
En 1576, Henri III établit, en titre d'office formé, des Messagers royaux, 
avec les mêmes privileges que les Messagers de l'Université. 
[En marge: Établissement en 1775.] 
En 1775, le Roi supprima les baux des différentes Compagnies qui, 
divisément, voituroient dans tout le royaume. Il réunit à son domaine 
toutes les différentes concessions; il fut établi une commission pour 
liquider les intérêts des propriétaires. 
Ainsi avant 1775, les Messageries étoient exploitées par les Fermiers 
de ces différens concessionnaires ou propriétaires de privilèges de 
diverses parties de routes. 
Ils n'étoient alors assujettis à aucun ordre uniforme d'administration; ils 
montoient leur exploitation comme ils le vouloient; ils n'étoient point 
obligés de correspondre avec les Fermiers des routes, qui ne les 
intéressoient pas. Ce n'étoient que des Messagers ayant la jouissance 
des privilèges, uniquement occupés de l'intérêt de leur ferme 
particulière, qu'ils faisoient valoir à leur manière & le plus à leur 
avantage. 
Ces concessionnaires rendoient peu à l'État, & ne présentoient pas 
beaucoup de ressources au commerce & au public. 
[En marge: Nouveau régime de services.] 
M. Turgot, qui avoit senti les avantages que le commerce & l'État 
devoient retirer d'une administration générale & uniforme, & toutes les 
ressources qu'elle procureroit au public & au commerce, se détermina à 
changer le régime ancien. Il fit établir des voitures conduites par des
relais au train de la poste. Ce Ministre, revêtu du pouvoir de 
Surintendant général des postes, & Ministre des Finances, vit son 
établissement se former avec une célérité sans exemple. 
[En marge: Régie & choix de six Régisseurs.] 
Cet essai ne pouvoit être entamé qu'avec de gros fonds, qu'une 
Compagnie n'auroit pas osé exposer à l'incertitude du succès; il mit 
l'affaire en Régie, & choisit six Régisseurs pour la diriger pour le 
compte du Roi. 
Le produit des baux passés par les anciens concessionnaires formoit un 
revenu d'environ 500,000 livres, dont 198,000 livres appartenoient à 
des particuliers, & seulement 302,000 livres au Roi. 
[En marge: Réunion des propriétés au domaine.] 
Il auroit été difficile de concilier ces fermiers, & de les obliger à 
l'uniformité de ce nouveau régime d'exploitation. On ne pouvoit donc 
parvenir à former cet utile établissement, qu'en faisant rentrer au 
domaine du Roi toutes ces propriétés particulières; c'est ce qui fut 
exécuté. 
[En marge: Anciens Fermiers rétablis.] 
[En marge: Premier Bail.] 
En 1776, les anciens fermiers, dépossédés en 1775, auxquels il étoit dû 
de fortes indemnités, demandèrent au Ministre qui succéda à M. Turgot, 
& obtinrent le bail général des Messageries, au prix de 1,000,000 livres 
par an. 
[En marge: Mobilier cédé aux Fermiers.] 
Tous les équipages qu'ils avoient cédés au Roi en 1775, ainsi que ceux 
construits pendant la régie, leur furent remis, sans inventaire ni 
estimation, pour la somme de 1,200,000 livres seulement, & pour leur 
tenir    
    
		
	
	
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