Les mystères de Paris, Tome IV

Eugène Süe
讈
Les mystères de Paris, Tome IV, by Eugène Sue

The Project Gutenberg EBook of Les mystères de Paris, Tome IV, by Eugène Sue This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.org
Title: Les mystères de Paris, Tome IV
Author: Eugène Sue
Release Date: July 27, 2006 [EBook #18924]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LES MYSTèRES DE PARIS, TOME IV ***

Produced by Chuck Greif and www.ebooksgratuits.com

Eugène Sue
LES MYSTèRES DE PARIS
Tome IV
(1842--1843)
Table des matières
SEPTIèME PARTIE.
I Bonheur de se revoir. II La Louve et Martial. III Le docteur Griffon. IV Le portrait. V L'agent de s?reté. VI La Chouette. VII Le caveau. VIII Présentation. IX Voisin et voisine. X Murph et Polidori. XI Punition. XII L'étude. XIII Luxurieux point ne seras. XIV Le guichet. XV La Force.
HUITIèME PARTIE.
I Pique-Vinaigre. II Comparaison. III Ma?tre Boulard. IV Fran?ois Germain. V Rigolette. VI La Fosse-aux-lions. VII Complot. VIII Le conteur. IX Gringalet et Coupe-en-Deux. X Le triomphe de Gringalet et de Gargousse. XI Un ami inconnu. XII Délivrance. XIII Punition. XIV La banque des pauvres. Notes

SEPTIèME PARTIE

I
Bonheur de se revoir
Avant d'apprendre au lecteur le déno?ment du drame qui se passait dans le bateau à soupape de Martial, nous reviendrons sur nos pas. Peu de moments après que Fleur-de-Marie eut quitté Saint-Lazare avec Mme Séraphin, la Louve était aussi sortie de prison.
Grace aux recommandations de Mme Armand et du directeur, qui voulait la récompenser de sa bonne action envers Mont-Saint-Jean, on avait gracié la ma?tresse de Martial de quelques jours de captivité qui lui restaient à subir.
Un changement complet s'était d'ailleurs opéré dans l'esprit de cette créature jusqu'alors corrompue, avilie, indomptée.
Ayant sans cesse présent à la pensée le tableau de la vie paisible, rude et solitaire, évoquée par Fleur-de-Marie, la Louve avait pris en horreur sa vie passée.
Se retirer au fond des forêts avec Martial, tel était son but unique, son idée fixe, contre laquelle tous ses anciens et mauvais instincts s'étaient en vain révoltés pendant que, séparée de la Goualeuse, dont elle avait voulu fuir l'influence croissante, cette femme étrange s'était retirée dans un autre quartier de Saint-Lazare.
Pour opérer cette rapide et sincère conversion, encore assurée, consolidée par la lutte impuissante des habitudes perverses de sa compagne, Fleur-de-Marie, suivant l'impulsion de son na?f bon sens, avait ainsi raisonné:
La Louve, créature violente et résolue, aime passionnément Martial; elle doit donc accueillir avec joie la possibilité de sortir de l'ignominieuse vie dont elle a honte pour la première fois, et de se consacrer tout entière à cet homme rude et sauvage dont elle réfléchit tous les penchants, à cet homme qui recherche la solitude autant par go?t qu'afin d'échapper à la réprobation dont sa détestable famille est poursuivie.
Aidée de ces seuls éléments puisés dans son entretien avec la Louve, Fleur-de-Marie, en donnant une louable direction à l'amour farouche et au caractère hardi de cette créature, avait donc changé une fille perdue en honnête femme... Car ne rêver qu'à épouser Martial pour se retirer avec lui au milieu des bois et y vivre de travail et de privations, n'est-ce pas absolument le voeu d'une honnête femme?
Confiante dans l'appui que Fleur-de-Marie lui avait promis au nom d'un bienfaiteur inconnu, la Louve venait donc faire cette louable proposition à son amant, non sans la crainte amère d'un refus, car la Goualeuse, en l'amenant à rougir du passé, lui avait aussi donné la conscience de sa position envers Martial.
Une fois libre, la Louve ne songea qu'à revoir son homme, comme elle disait. Elle n'avait pas re?u de nouvelles de lui depuis plusieurs jours. Dans l'espoir de le rencontrer à l'?le du Ravageur, et décidée à l'y attendre s'il ne s'y trouvait pas, elle monta dans un cabriolet de régie, qu'elle paya largement, se fit rapidement conduire au pont d'Asnières, qu'elle traversa environ un quart d'heure avant que Mme Séraphin et Fleur-de-Marie, venant à pied depuis la barrière, fussent arrivées sur la grève près du four à platre.
Lorsque Martial ne venait pas prendre la Louve dans son bateau pour la mener dans l'?le, elle s'adressait à un vieux pêcheur, nommé le père Férot, qui habitait près du pont.
à quatre heures de l'après-midi un cabriolet s'arrêta donc à l'entrée d'une petite rue du village d'Asnières. La Louve donna cent sous au cocher, d'un bond fut à terre et se rendit en hate à la demeure du père Férot le batelier.
La Louve, ayant quitté ses habits de prison, portait une robe de mérinos vert foncé, un chale rouge à palmes fa?on cachemire et un bonnet de tulle garni de rubans; ses cheveux épais, crépus, étaient à peine lissés. Dans son ardeur impatiente de revoir Martial, elle s'était habillée
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 129
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.