Les mystères de Paris, Tome I, by 
Eugène Sue 
 
The Project Gutenberg EBook of Les mystères de Paris, Tome I, by 
Eugène Sue This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost 
and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it 
away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License 
included with this eBook or online at www.gutenberg.org 
Title: Les mystères de Paris, Tome I 
Author: Eugène Sue 
Release Date: July 27, 2006 [EBook #18921] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LES 
MYSTÈRES DE PARIS, TOME I *** 
 
Produced by Chuck Greif and www.ebooksgratuits.com 
 
Eugène Sue 
LES MYSTÈRES DE PARIS 
Tome I
(1842--1843) 
Table des matières 
PREMIÈRE PARTIE. 
I Le tapis-franc. II L'ogresse. III Histoire de la Goualeuse. IV Histoire 
du Chourineur. V L'arrestation. VI Thomas Seyton et la comtesse Sarah. 
VII La bourse ou la vie. VIII Promenade. IX La surprise. X La ferme. 
XI Les souhaits. XII La ferme. XIII Murph et Rodolphe. XIV Les 
adieux. XV Le rendez-vous. XVI Préparatifs. XVII Le Coeur-Saignant 
XVIII Le caveau. XIX Le garde-malade. XX Récit du Chourineur. XXI 
La punition. 
DEUXIÈME PARTIE. 
I L'Île-Adam. II Récompense. III Le départ IV Recherches. V 
Renseignements sur François Germain. VI Le marquis d'Harville. VII 
Histoire de David et de Cecily. VIII Une maison de la rue du Temple. 
IX Les trois étages. X Monsieur Pipelet XI Les quatre étages. XII Tom 
et Sarah. XIII Sir Walter Murph et l'abbé Polidori. XIV Un premier 
amour. XV Le bal. XVI Le jardin d'hiver. XVII Le rendez-vous. XVIII 
Tu viens bien tard, mon ange! XIX Les rendez-vous. XX Un ange. XXI 
Idylle. XXII Inquiétudes. Notes. 
 
PREMIÈRE PARTIE 
 
I 
Le tapis-franc 
Un tapis-franc, en argot de vol et de meurtre, signifie un estaminet ou 
un cabaret du plus bas étage. 
Un repris de justice, qui, dans cette langue immonde, s'appelle un ogre, 
ou une femme de même dégradation, qui s'appelle une ogresse, tiennent
ordinairement ces tavernes, hantées par le rebut de la population 
parisienne; forçats libérés, escrocs, voleurs, assassins y abondent. 
Un crime a-t-il été commis, la police jette, si cela se peut dire, son filet 
dans cette fange; presque toujours elle y prend les coupables. 
Ce début annonce au lecteur qu'il doit assister à de sinistres scènes; s'il 
y consent, il pénétrera dans des régions horribles, inconnues; des types 
hideux, effrayants, fourmilleront dans ces cloaques impurs comme les 
reptiles dans les marais. 
Tout le monde a lu les admirables pages dans lesquelles Cooper, le 
Walter Scott américain, a tracé les moeurs féroces des sauvages, leur 
langue pittoresque, poétique, les mille ruses à l'aide desquelles ils fuient 
ou poursuivent leurs ennemis. 
On a frémi pour les colons et pour les habitants des villes, en songeant 
que si près d'eux vivaient et rôdaient ces tribus barbares, que leurs 
habitudes sanguinaires rejetaient si loin de la civilisation. 
Nous allons essayer de mettre sous les yeux du lecteur quelques 
épisodes de la vie d'autres barbares aussi en dehors de la civilisation 
que les sauvages peuplades si bien peintes par Cooper. 
Seulement les barbares dont nous parlons sont au milieu de nous; nous 
pouvons les coudoyer en nous aventurant dans les repaires où ils vivent, 
où ils se rassemblent pour concerter le meurtre, le vol, pour se partager 
enfin les dépouilles de leurs victimes. 
Ces hommes ont des moeurs à eux, des femmes à eux, un langage à eux, 
langage mystérieux, rempli d'images funestes, de métaphores 
dégouttantes de sang. 
Comme les sauvages, enfin, ces gens s'appellent généralement entre 
eux par des surnoms empruntés à leur énergie, à leur cruauté, à certains 
avantages ou à certaines difformités physiques. 
Nous abordons avec une double défiance quelques-unes des scènes de
ce récit. 
Nous craignons d'abord qu'on ne nous accuse de rechercher des 
épisodes repoussants, et, une fois même cette licence admise, qu'on ne 
nous trouve au-dessous de la tâche qu'impose la reproduction fidèle, 
vigoureuse, hardie, de ces moeurs excentriques. 
En écrivant ces passages dont nous sommes presque effrayé, nous 
n'avons pu échapper à une sorte de serrement de coeur... nous 
n'oserions dire de douloureuse anxiété... de peur de prétention ridicule. 
En songeant que peut-être nos lecteurs éprouveraient le même 
ressentiment, nous nous sommes demandé s'il fallait nous arrêter ou 
persévérer dans la voie où nous nous engagions, si de pareils tableaux 
devaient être mis sous les yeux du lecteur. 
Nous sommes presque resté dans le doute; sans l'impérieuse exigence 
de la narration, nous regretterions d'avoir placé en si horrible lieu 
l'explosion du récit qu'on va lire. Pourtant nous comptons un peu sur 
l'espèce de curiosité craintive qu'excitent quelquefois les spectacles 
terribles. 
Et puis encore nous croyons à la puissance des contrastes. 
Sous ce point de vue de l'art, il est peut-être bon de reproduire certains 
caractères, certaines    
    
		
	
	
	Continue reading on your phone by scaning this QR Code
 
	 	
	
	
	    Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the 
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.
	    
	    
