Les huguenots

Charles Alfred de Janzé

Les huguenots, by Charles Alfred de Janz��

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Title: Les huguenots Cent ans de pers��cution 1685-1789
Author: Charles Alfred de Janz��
Release Date: October 10, 2005 [EBook #16849]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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Charles Alfred de Janz�� Ancien d��put��
LES HUGUENOTS
Cent ans de pers��cution 1685 -- 1789
(1886)

Table des mati��res
PROL��GOM��NES CHAPITRE PREMIER L'��DIT DE NANTES CHAPITRE II LIBERT�� DU CULTE CHAPITRE III LIBERT�� DE CONSCIENCE CHAPITRE IV LES GAL��RES CHAPITRE V LES DRAGONNADES CHAPITRE VI L'��MIGRATION CONCLUSION

PROL��GOM��NES
Ainsi que le dit Mably, c'est parce que l'on d��daigne, par indiff��rence, par paresse ou par pr��somption de profiter de l'exp��rience des si��cles pass��s; que chaque si��cle ram��ne le spectacle des m��mes erreurs et des m��mes calamit��s.
Or, n'est-ce pas mettre le pays en garde contre le retour des calamit��s qu'am��ne n��cessairement l'application de la doctrine d'intol��rance, ch��re �� l'��glise catholique, que de faire revivre comme une utile le?on de l'exp��rience du pass��, la pers��cution religieuse qui, pendant plus d'un si��cle, a fait des huguenots en France les repr��sentants et les martyrs de la grande cause de la libert�� de conscience?
Pour ob��ir �� l'��glise catholique qui lui enjoignait de fermer la bouche �� l'erreur, Louis XIV a eu recours aux moyens les plus odieux de la corruption et de la violence; malgr�� les confiscations, les emprisonnements, les transportations, les expulsions, les condamnations aux gal��res, au gibet, �� la roue et au b?cher, il n'est arriv��, au prix de la ruine et du d��peuplement de son royaume, qu'�� obtenir l'apparence menteuse d'une conversion g��n��rale des huguenots.
Ses successeurs, en acceptant le funeste legs de ses ��dits contre les huguenots, se virent amen��s �� soumettre les pr��tendus convertis �� un v��ritable r��gime de l'inquisition, �� multiplier les enl��vements d'enfants et �� peupler les gal��res et les prisons, d'hommes et de femmes qui n'avaient commis d'autre crime que de s'assembler pour prier Dieu en mauvais fran?ais, ainsi que le dit Voltaire, et plus d'une fois la recrudescence des pers��cutions renouvela le d��sastre de l'��migration.
Sous Louis XVI, les id��es de tol��rance avaient fait de tels progr��s que le Gouvernement se trouvait impuissant �� faire observer les iniques dispositions des ��dits qu'il n'avait pas os�� abroger. Mais le mensonge l��gal qu'il n'y avait plus de protestants en France, constituait pour les huguenots, dit Rulhi��res, une pers��cution tacite ne paraissant pas et que n'e?t pas invent��e Tib��re lui-m��me.
S'il existait depuis treize cents ans, (ajoute-t-il au lendemain de l'��dit de 1787 donnant un ��tat civil aux huguenots) une nation, devenue c��l��bre par tous les actes de la paix et de la guerre, dont les le?ons et les exemples eussent polic�� la plupart des peuples qui l'environnent, et qui offrit encore au monde entier le mod��le des moeurs douces, des opinions mod��r��es, des vertus sociales de l'extr��me civilisation, une nation qui, la premi��re, e?t introduit dans la morale et pos�� en principe de gouvernement l'horreur de l'esclavage, qui e?t d��clar��, libres les esclaves aussit?t qu'ils entrent sur ses fronti��res, et cependant, si la vingti��me partie de ses citoyens retenus par la force et enferm��s dans ses fronti��res restaient sans culte religieux, sans profession civiles, sans droits de citoyens, sans ��pouses quoique mari��s, sans h��ritiers quoique p��res; s'ils ne pouvaient, sans profaner publiquement la religion du pays, ou sans d��sob��ir ouvertement aux lois, ni na?tre, ni se marier, ni mourir, que dirions-nous de cette nation? Telle ��tait il y a peu de semaines encore, notre v��ritable histoire.
Plus d'un million de Fran?ais ��taient priv��s, en France, du droit de donner le nom et les pr��rogatives d'��pouses et d'enfants l��gitimes, �� ceux que la loi naturelle, sup��rieure �� toutes les institutions civiles, ne cessait point de reconna?tre sous ces deux titres. Plus d'un million de Fran?ais avaient perdu, dans leur patrie, ce droit dont tous les hommes jouissent, dans les contr��es sauvages comme dans les pays polic��s, ce droit ins��parable de l'humanit�� et qu'en France on ne refuse pas �� des malfaiteurs fl��tris par des condamnations infamantes.
S'il en ��tait ainsi, c'est parce que l'��glise catholique, ayant le privil��ge de la tenue des registres de l'��tat civil, avait voulu faire de ce privil��ge un instrument de conversion vis-��-vis des huguenots, oblig��s de s'adresser �� elle pour donner une constatation l��gale �� leurs mariages, �� leurs naissances et �� leurs d��c��s. Les cur��s, imposant aux fianc��s huguenots de longues et dures ��preuves de catholicit��, avant de consentir �� les marier, et qualifiant de batards, dans leurs
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