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Les cotillons célèbres 
 
The Project Gutenberg EBook of Les cotillons célèbres, by Émile 
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Title: Les cotillons célèbres 
Author: Émile Gaboriau 
Release Date: November 19, 2005 [EBook #17105] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LES 
COTILLONS CÉLÈBRES *** 
 
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LES COTILLONS CÉLÈBRES
PAR 
ÉMILE GABORIAU 
* * * * * 
PARIS E. DENTU, ÉDITEUR LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DES 
GENS DE LETTRES PALAIS-ROYAL, GALERIE D'ORLÉANS, 13 
MDCCCLXI 
 
[Illustration: DIANE DE POITIERS] 
Un vieil ami de ma famille, que je consulte quelquefois, bien que la 
jeunesse présomptueuse d'aujourd'hui le considère, en raison de sa 
qualité d'académicien, comme fort peu apte à juger des choses 
littéraires, m'a affirmé que, de son temps, un livre ne paraissait jamais 
sans une préface, d'autant plus longue que le livre était plus mauvais, 
dans laquelle l'auteur exposait au lecteur les «_motifs urgents qui 
l'avaient déterminé à prendre la plume_.» 
Je me conformerai à cet «usage antique et solennel,» quoiqu'il soit fort 
passé de mode depuis qu'il est devenu presqu'aussi facile de faire un 
livre que de ne pas faire une comédie en cinq actes et en vers pour 
l'Odéon. 
La littérature courante et le roman soi-disant historique ont depuis 
longtemps défiguré toutes ces femmes célèbres, parvenues de l'amour, 
reines de la main gauche, de par leur esprit ou leur beauté. Héroïnes de 
drame ou de roman, les maîtresses des rois de France ont dû subir 
toutes les vicissitudes de l'intrigue ou de la mise en scène, tantôt 
placées dans le nuage ou traînées au ruisseau. La sévère histoire se 
voilait la face, mais les romanciers et les dramaturges sont 
impitoyables. 
Si bien que nous ne connaissons plus guère aujourd'hui «ces reines 
d'amour,» qui, d'un regard souvent ont changé la politique des rois 
qu'elles dominaient.
Que les dames se plaignent donc encore de la loi salique!!! 
J'ai entrepris de restituer à ces femmes célèbres leur véritable 
physionomie. Ce n'est ni une réhabilitation ni un anathème, je ne tresse 
point de couronnes, mais je ne prépare pas de claie. 
Au milieu de toutes les contradictions des chroniques et des mémoires, 
j'ai cherché la vérité, voilà tout. 
Quant à ce titre de _Cotillons célèbres_ que d'aucuns trouveront 
peut-être un peu vert, je l'ai sans façon emprunté à S.M. le roi de 
Prusse. 
Il y a longtemps que trop de gens travaillent pour le roi de Prusse: il 
n'est pas malheureux qu'une fois par hasard il se trouve avoir travaillé 
pour quelqu'un. 
* * * * * 
 
I 
LES MAITRESSES LÉGENDAIRES. 
Avec Clovis, le premier roi des barbares Francs, commence la longue 
liste de ces favorites qui, de règne en règne, se transmirent le sceptre du 
caprice et dont quelques-unes, plus habiles ou plus ambitieuses que les 
autres, dirigent et résument la politique de leur temps. 
Dans l'acception moderne du mot pourtant, les descendants chevelus de 
Mérovée, les héritiers abâtardis de Charlemagne et les premiers 
successeurs de Hugues Capet n'eurent point de maîtresses, mais plutôt à 
la fois plusieurs femmes de rangs et d'ordres différents. 
Ces femmes de condition subalterne que le souverain fait entrer dans la 
couche royale, nos plus anciens chroniqueurs les désignent sous le nom 
de concubines, mot latin qui rend imparfaitement leur véritable état.
Les concubines étaient à peu près ce que sont encore aujourd'hui en 
Allemagne, berceau de la race franque, les épouses morganatiques des 
princes, à cette différence près que ces unions de la main gauche ne 
sauraient maintenant exister concurremment avec une autre alliance. 
Mais cette différence, on le comprend de reste, n'est que le résultat de 
la civilisation chrétienne qui ne tarda pas à proscrire cette sorte de 
polygamie. 
Les enfants des concubines étaient légitimes, bien qu'ils ne fussent pas 
aptes à succéder à la couronne, du moins dans l'ordre régulier de 
l'hérédité royale. Quelques-uns néanmoins arrivèrent au trône, du fait 
de l'ascendant ou des crimes de leur mère. 
Ce rang officiel des concubines ne venait donc pas de la dépravation 
des moeurs, comme on l'a cru longtemps; c'était un des traits 
caractéristiques de la constitution de la famille chez les barbares. Tacite 
nous montre les Germains pénétrés, pour la femme, d'un respect 
mystique, qui va jusqu'au culte; mais ce sentiment délicat, 
complétement ignoré du monde ancien, ne s'élevait pas cependant 
jusqu'à la conception du    
    
		
	
	
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