aussi--qui n'aimait 
pas la Pomme, 
Je ne l'aime pas--et j'en veux!-- 
C'est innocent.--Et Lui: ... Si l'arme était chargée.... 
--Et moi, j'aime les vilains jeux!
Et ... l'on sait amuser, avec une 
dragée 
Haute, un animal ombrageux. 
De quel droit ce regard, ce mauvais oeil qui touche: 
Monsieur poserait le fatal?
Je suis myope, il est vrai,... Peut-être qu'il 
est louche; 
Je l'ai vu si peu--mais si mal.-- 
... Et si je le laissais se draper en quenouille, 
Seul dans sa honteuse fierté!...
--Non. Je sens me ronger, comme 
ronge la rouille, 
Mon orgueil malade, irrité. 
Allons donc! c'est écrit--n'est-ce pas--dans ma tête, 
En pattes-de-mouche d'enfer;
Écrit, sur cette page où--là--ma main 
s'arrête. 
--Main de femme et plume de fer.-- 
Oui!--Baiser de Judas--Lui cracher à la bouche 
Cet amour!--Il l'a mérité--
Lui dont la triste image est debout
sur ma couche, 
Implacable de volupté. 
Oh oui: coller ma langue à l'inerte sourire 
Qu'il porte là comme un faux pli!
Songe creux et malsain, 
repoussant ... qui m'attire! 
.................................
Une nuit blanche ... un jour sali.... 
DUEL AUX CAMÉLIAS 
J'ai vu le soleil dur contre les touffes
Ferrailler.--J'ai vu deux fers 
soleiller,
Deux fers qui faisaient des parades bouffes;
Des merles en 
noir regardaient briller. 
Un monsieur en linge arrangeait sa manche;
Blanc, il me semblait un 
gros camélia;
Une autre fleur rose était sur la branche,
Rose 
comme.... Et puis un fleuret plia. 
--Je vois rouge.... Ah oui! c'est juste: on s'égorge-- ... Un camélia 
blanc--là--comme Sa gorge ...
Un camélia jaune,--ici--tout mâché.... 
Amour mort, tombé de ma boutonnière.
--A moi, plaie ouverte et 
fleur printannière!
Camélia vivant, de sang panaché! 
(Veneris Dies 13***) 
FLEUR D'ART 
Oui--Quel art jaloux dans Ta fine histoire!
Quels bibelots chers!--Un 
bout de sonnet,
Un coeur gravé dans ta manière noire,
Des traits de 
canif à coups de stylet.-- 
Tout fier mon coeur porte à la boutonnière
Que tu lui taillas, un petit 
bouquet
D'immortelle rouge--Encor ta manière--
C'est du sang en
fleur. Souvenir coquet. 
Allons, pas de pleurs à notre mémoire!
--C'est la mâle-mort de 
l'amour ici--
Foin du myosotis, vieux sachet d'armoire! 
Double femme, va!... Qu'un âne te braie!
Si tu n'étais fausse, eh 
serais-tu vraie?...
L'amour est un duel:--Bien touché! Merci. 
PAUVRE GARÇON 
La Bête féroce. 
Lui qui sifflait si haut, son petit air de tête,
Etait plat près de moi; je 
voyais qu'il cherchait ...
Et ne trouvait pas, et ... j'aimais le sentir bête,
Ce héros qui n'a pas su trouver qu'il m'aimait. 
J'ai fait des ricochets sur son coeur en tempête.
Il regardait cela.... 
Vraiment, cela l'usait?...
Quel instrument rétif à jouer, qu'un poète!...
J'en ai joué. Vraiment--moi--cela m'amusait. 
Est-il mort?...--Ah--c'était, du reste, un garçon drôle. Aurait-il donc 
trop pris au sérieux son rôle,
Sans me le dire ... au moins.--Car il est 
mort, de quoi?... 
Se serait-il laissé fluer de poésie....
Serait-il mort de chic, de 
boire, ou de phthisie, Ou, peut-être, après tout: de rien ... 
ou bien de Moi. 
DÉCLIN 
Comme il était bien, Lui, ce Jeune plein de sève!
Apre à la vie O 
Gué!... et si doux en son rêve.
Comme il portait sa tête ou la 
couchait gaîment!
Hume-vent à l'amour!... qu'il passait tristement. 
Oh comme il était Rien!...--Aujourd'hui, sans rancune
Il a vu lui
sourire, au retour, la Fortune;
Lui ne sourira plus que d'autrefois; il 
sait
Combien tout cela coûte et comment ça se fait. 
Son Coeur a pris du ventre et dit bonjour en prose.
Il est coté fort 
cher ... ce Dieu c'est quelque chose;
Il ne va plus les mains dans les 
poches tout nu.... 
Dans sa gloire qu'il porte en paletot funèbre,
Vous le reconnaîtrez fini, 
banal, célèbre....
Vous le reconnaîtrez, alors, cet inconnu. 
BONSOIR 
Et vous viendrez alors, imbécile caillette,
Taper dans ce miroir 
clignant qui se paillette
D'un éclis d'or, accroc de l'astre jaune, éteint
Vous verrez un bijou dans cet éclat de tain 
Vous viendrez à cet homme, à son reflet mièvre
Sans chaleur.... Mais, 
au jour qu'il dardait la fièvre, Vous n'avez rien senti, vous qui--midi 
passé--
Tombez dans ce rayon tombant qu'il a laissé. 
Lui ne vous connaît plus, Vous, l'Ombre déjà vue,
Vous qu'il avait 
couchée en son ciel toute nue,
Quand il était un Dieu!... Tout 
cela--n'en faut plus.-- 
Croyez--Mais lui n'a plus ce mirage qui leurre,
Pleurez--Mais il n'a 
plus cette corde qui pleure.
Ses chants ...--C'était d'un autre; il ne les a 
pas plus. 
LE POÈTE CONTUMACE 
Sur la côte d'ARMOR,--Un ancien vieux couvent,
Les vents se 
croyaient là dans un moulin-à-vent, 
Et les ânes de la contrée,
Au lierre râpé, venaient râper leurs dents
Contre un mur si troué que, pour entrer dedans,
On n'aurait pu trouver l'entrée. 
--Seul--mais toujours debout avec un rare aplomb,
Crénelé comme la 
mâchoire d'une vieille,
Son toit à coups-de-poing sur le coin de 
l'oreille,
Aux corneilles bayant, se tenait le donjon, 
Fier toujours d'avoir eu, dans le temps, sa légende.... Ce n'était plus 
qu'un nid à gens de contrebande,
Vagabonds de nuit, amoureux 
buissonniers,
Chiens errants, vieux rats, fraudeurs et douaniers. 
--Aujourd'hui l'hôte était de la borgne tourelle,
Un Poète sauvage, 
avec un plomb dans l'aile,
Et tombé là parmi les antiques hiboux
Qui l'estimaient d'en haut.--Il respectait leurs    
    
		
	
	
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