Les Quarante-Cinq, v3, by 
Alexandre Dumas 
 
The Project Gutenberg EBook of Les Quarante-Cinq, v3, by Alexandre 
Dumas #35 in our series by Alexandre Dumas 
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Title: Les Quarante-Cinq, v3 
Author: Alexandre Dumas
Release Date: March, 2005 [EBook #7772] [Yes, we are more than one 
year ahead of schedule] [This file was first posted on May 15, 2003] 
Edition: 10 
Language: French 
Character set encoding: ISO-Latin-1 
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QUARANTE-CINQ, V3 *** 
 
Produced by Anne Soulard, Carlo Traverso and the Online Distributed 
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LES QUARANTE-CINQ TROISIÈME PARTIE 
PAR ALEXANDRE DUMAS 
 
XLIV 
PRÉPARATIFS DE BATAILLE 
Le camp du nouveau duc de Brabant était assis sur les deux rives de 
l'Escaut: l'armée, bien disciplinée, était cependant agitée d'un esprit 
d'agitation facile à comprendre. 
[Illustration: Tu es un traître, et en traître tu mourras. -- PAGE 19.] 
En effet, beaucoup de calvinistes assistaient le duc d'Anjou, non point 
par sympathie pour le susdit duc, mais pour être aussi désagréables que 
possible à l'Espagne, et aux catholiques de France et d'Angleterre; ils se 
battaient donc plutôt par amour-propre que par conviction ou par 
dévoûment, et l'on sentait bien que la campagne une fois finie, ils
abandonneraient le chef ou lui imposeraient des conditions. 
D'ailleurs ces conditions, le duc d'Anjou laissait toujours croire qu'à 
l'heure venue, il irait au devant d'elles. Son mot favori était: « Henri de 
Navarre s'est bien fait catholique, pourquoi François de France ne se 
ferait-il pas huguenot? » 
De l'autre côté, au contraire, c'est-à-dire chez l'ennemi, existaient, en 
opposition avec ces dissidences morales et politiques, des principes 
distincts, une cause parfaitement arrêtée, le tout parfaitement pur 
d'ambition ou de colère. 
Anvers avait d'abord eu l'intention de se donner, mais à ses conditions 
et à son heure; elle ne refusait pas précisément François, mais elle se 
réservait d'attendre, forte par son assiette, par le courage et l'expérience 
belliqueuse de ses habitants; elle savait d'ailleurs qu'en étendant le bras, 
outre le duc de Guise en observation dans la Lorraine, elle trouvait 
Alexandre Farnèse dans le Luxembourg. Pourquoi, en cas d'urgence, 
n'accepterait-elle pas les secours de l'Espagne contre Anjou, comme 
elle avait accepté le secours d'Anjou contre l'Espagne? 
Quitte, après cela, à repousser l'Espagne après que l'Espagne l'aurait 
aidée à repousser Anjou. 
Ces républicains monotones avaient pour eux la force d'airain du bon 
sens. 
Tout à coup ils virent apparaître une flotte à l'embouchure de l'Escaut, 
et ils apprirent que cette flotte arrivait avec le grand amiral de France, 
et que ce grand amiral de France amenait un secours à leur ennemi. 
Depuis qu'il était venu mettre le siège devant Anvers, le duc d'Anjou 
était devenu naturellement l'ennemi des Anversois. 
En apercevant cette flotte, et en apprenant l'arrivée de Joyeuse, les 
calvinistes du duc d'Anjou firent une grimace presque égale à celle que 
faisaient les Flamands. Les calvinistes étaient fort braves, mais en 
même temps fort jaloux; ils passaient facilement sur les questions
d'argent, mais n'aimaient point qu'on vînt rogner leurs lauriers, surtout 
avec des épées qui avaient servi à saigner tant de huguenots au jour de 
la Saint- Barthélemy. 
De là, force querelles qui commencèrent le soir même de l'arrivée de 
Joyeuse, et se continuèrent triomphalement le lendemain et le 
surlendemain. 
Du haut de leurs remparts, les Anversois avaient chaque jour le 
spectacle de dix ou douze duels entre catholiques et huguenots. Les 
polders servaient de champ clos, et l'on jetait dans le fleuve beaucoup 
plus de morts qu'une affaire en rase campagne n'en eût coûté aux 
Français. Si le siège d'Anvers, comme celui de Troie, eût duré neuf ans, 
les assiégés n'eussent eu besoin de rien faire autre chose que de 
regarder faire les assiégeants; ceux-ci se fussent certainement détruits 
eux-mêmes. 
François faisait, dans toutes ces querelles, l'office de médiateur, mais 
non sans d'énormes difficultés; il y avait des engagements pris avec les 
huguenots français: blesser ceux-ci, c'était se retirer l'appui moral des 
huguenots flamands, qui pouvaient l'aider dans Anvers. 
D'un autre côté,    
    
		
	
	
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