Les Grandes Dames

Arsène Houssaye
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Les grandes dames, by Arsene Houssaye

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Title: Les grandes dames
Author: Arsene Houssaye
Release Date: November, 2005 [EBook #9261] [Yes, we are more than one year ahead of schedule] [This file was first posted on September 15, 2003]
Edition: 10
Language: French
Character set encoding: ISO Latin-1
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LES GRANDES DAMES
par
ARSèNE HOUSSAYE

Je pourrais m'enorgueillir du succès de ce roman, si je ne croyais beaucoup aux bonnes fortunes littéraires. L'opinion est comme la mer qui prend un navire pour le conduire au rivage ou pour l'ab?mer dans la tempête, selon le mouvement de ses caprices. La première édition des Grandes Dames a paru au mois de mai 1868, en quatre volumes in-8° imprimés à cinq mille exemplaires. Quelques jours après, Dentu m'envoyait cette dépêche: ?Réimprimons encore cinq mille exemplaires.? Ce ne fut pas tout, on réimprima un si grand nombre d'éditions qu'on ne les compte plus aujourd'hui. Pourquoi cette curiosité? Je veux bien croire qu'on trouvait du plaisir à lire Les Grandes Dames, mais combien d'autres romans qui n'étaient pas moins dignes de curiosité restaient-ils oubliés chez les libraires? C'est que j'avais galamment démasqué tout un monde inconnu, vivant alors comme les dieux de l'Olympe au delà du monde connu. Il y eut en effet, pendant le second empire, une période inou?e d'aventures amoureuses encadrées dans toutes les folies du luxe. On ne croyait plus qu'à la politique des femmes; l'horloge ne sonnait plus que l'heure à cueillir; on s'imaginait que la civilisation avait dit son dernier mot. Aussi courait-on de fêtes en fêtes sans entrevoir la guerre et la révolution, qui s'armaient pour les combats, pour les défaites, pour les déchéances. Qui donc prévoit l'orage pour le lendemain, hormis ceux qui s'écrient le surlendemain: ?Je vous l'avais bien dit.? Moi-même n'ai-je pas inconsciemment donné le couronnement de toutes les fêtes de l'Empire par me trop célèbres redoutes vénitiennes, où les plus grands personnages et les plus grandes dames auraient pu écouter des vérités dites sous le masque. Mais on riait de tout parce qu'on ne croyait plus à rien.
J'ai donc peint à vif les passions parisiennes de ce temps passé,--et bien passé.--Le succès m'entra?na à écrire les Parisiennes et les Courtisanes du monde: tout cela ne formait pas moins de douze volumes in-8°. Mais je suis comme mon compatriote Lafontaine: ?Les longs ouvrages me font peur,? voilà pourquoi je me contente aujourd'hui de ne réimprimer que Les Grandes Dames. Et encore je me suis obstiné à mettre les quatre volumes in-8° en un seul volume in-18, rejetant quelques épisodes, mais conservant tout ce qui est l'ame du livre. ?Les Grandes Dames appartiennent à l'histoire littéraire, a dit Nestor Roqueplan, parce qu'elles sont une page de notre vie intime au XIXe siècle.? Toute la critique, d'ailleurs, a été douce à ce roman, Paul de Saint-Victor comme Nestor Roqueplan, Henry de Pène comme Théophile Gautier. On a reconnu dans Octave de Parisis l'éternelle figure de Don Juan entra?nant les femmes affolées dans le cortège des apres voluptés qui les br?lent toutes vives. Mais Don Juan trouve toujours son ma?tre.

PRéFACE
Le duc de Parisis, qui était fort beau, portait dans sa figure la marque de la fatalité. Toutes les femmes qui l'ont aimé ressentaient toutes dans le coeur, aux meilleurs jours de leur passion, je ne sais quelle secrète épouvante. Aussi plus d'une confessait qu'à certaines heures elles croyaient sentir les étreintes du diable quand elles se jetaient dans ses bras.
A chaque période, à Paris surtout, depuis que Paris est la capitale des passions, un homme s'est révélé qui prenait--presque toutes les femmes--pour les aimer un jour et pour les rejeter hors de sa vie, toutes brisées, dans les larmes éternelles, ne pouvant vaincre cet amour tyrannique qui déchirait leur coeur et ensevelissait leur ame.
Jean-Octave, duc de Parisis, fut cet homme dans la plus belle période du second empire; aussi fut-il surnommé don
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