L'effrayante aventure 
 
The Project Gutenberg EBook of L'effrayante aventure, by Jules 
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Title: L'effrayante aventure 
Author: Jules Lermina 
Release Date: March 28, 2006 [EBook #18067] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
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L'EFFRAYANTE AVENTURE *** 
 
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LES ROMANS MYSTÉRIEUX 
JULES LERMINA
L'EFFRAYANTE AVENTURE 
PARIS LIBRAIRIE ILLUSTRÉE J. TALLANDIER, Éditeur 75, Rue 
Dareau, 14e. 
Sixième édition. 
L'EFFRAYANTE AVENTURE 
 
PREMIÈRE PARTIE 
COXWARD EST-IL COXWARD? 
 
I 
LE CRIME DE L'OBÉLISQUE 
Vers onze heures du matin, par un doux soleil de printemps,--on était 
au commencement d'avril, le 2, pour bien préciser--tout à coup des 
hurlements éclatèrent dans la rue Montmartre, à proximité du boulevard, 
tandis qu'une foule de coureurs rapides, mais peu élégants, se ruaient 
du coin de la rue du Croissant, les uns vers le carrefour, les autres 
dévalant vers les Halles, mais tous glapissant des sons aigus, 
incohérents, à travers lesquels l'oreille déchirée cependant percevait des 
fragments de mots sinistres: 
--Le crime de l'Obélisque.... D'mandez le Nouvelliste, édition 
spéciale.--Horribles détails. 
Après quelques hésitations--car combien de fois n'avait-on pas été 
mystifié par la rouerie des camelots!--quelques-uns achetaient la feuille, 
l'examinaient, puis subitement entourés, s'arrêtaient sur place comme 
médusés, et lisaient au milieu d'un groupe d'où émergeaient des faces 
anxieuses.... 
--Oui, oui!... un crime!... un assassinat!... De qui?... On ne sait pas....
L'assassin est-il arrêté?... Je t'en fiche!... 
Voici l'article court mais sensationnel qui motivait cette émotion: 
«Ce matin, à quatre heures et demie, à l'heure où Paris désert appartient 
aux balayeurs et n'est sillonné que par des haquets d'arrosage, un 
journalier, M. H... se rendait à son travail et, pour atteindre les chantiers 
de la Madeleine, traversait, venant de Grenelle, la place de la Concorde, 
quand tout à coup, du trottoir des Tuileries par lequel il la contournait, 
ses outils sur l'épaule, il lui sembla apercevoir, au pied de l'Obélisque, 
un peu au-dessus du sol, quelque chose d'anormal. 
«Il passait d'ailleurs, sans plus se préoccuper de ce détail, quand, s'étant 
retourné une dernière fois «pour se rendre compte», il lui sembla que 
ce--quelque chose--avait forme humaine. 
«Il se décida alors à traverser et marcha tout droit vers le monolithe, et 
quelle ne fut pas sa surprise quand, n'étant plus qu'à quelques pas, il 
reconnut que l'objet qui avait attiré son attention était un corps humain, 
appuyé debout devant la grille et dont les pieds ne touchaient pas le sol. 
«Pris de peur et redoutant d'être mêlé à une mauvaise affaire, l'ouvrier 
avait fait volte-face et s'éloignait, quand le hasard voulut qu'il croisât 
deux agents de la ville. Ceux-ci, frappés du trouble de sa physionomie, 
l'interpellèrent et, ahuri, trouvant difficilement ses mots, il leur fit part 
de son étrange découverte, et tous trois revinrent vers l'Obélisque. 
«Il ne s'était pas trompé: c'était bien le corps d'un homme qui se 
trouvait accroché aux piques de la grille, la tête penchée en dedans de 
la clôture. 
«Tout d'abord on crut qu'il s'agissait d'un cas de pendaison, de suicide 
probablement; mais quand les sergents de ville essayèrent de soulever 
l'homme afin de chercher le lien et le couper, ils s'aperçurent que leur 
supposition était mal fondée. 
«Le corps était suspendu sur deux des piques de bronze qui avaient 
pénétré dans la poitrine, si profondément que, malgré tous leurs efforts,
les trois hommes ne parvinrent pas à soulever suffisamment le cadavre 
pour le dégager. 
«En vain l'un des deux sergents de ville sauta par-dessus la grille sur le 
soubassement de granit: il vit bien la tête de l'homme, couverte de sang 
coagulé qui formait sur la face un masque rouge, mais il lui fut 
impossible de dégager le thorax des pointes qui le transperçaient. 
«Comme par miracle, des passants avaient surgi de toutes parts et 
formaient groupe autour du mort. Les sergents de ville lancèrent des 
coups de sifflet d'appel et bientôt deux autres agents arrivèrent et 
fendirent la foule. Quand ils eurent constaté le fait, un d'eux se détacha 
pour aller prévenir le commissariat. 
«Ainsi un quart d'heure se passa. Enfin, M. Richaud, le sympathique 
commissaire du quartier, arriva, accompagné de l'officier de paix et des 
hommes du poste. 
«S'aidant les uns les autres, ils parvinrent enfin à enlever le corps qu'ils 
étendirent sur le trottoir. 
Au premier coup d'oeil, il apparut que ce n'était pas celui d'un Français. 
La coupe et l'étoffe des vêtements étaient anglais, à n'en pas douter. La 
face, rapidement lavée et    
    
		
	
	
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