Le roman de la rose

G. de Lorris
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Project Gutenberg's Le roman de la rose, by G. de Lorris and J. de Meung
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Title: Le roman de la rose
Tome I
Author: G. de Lorris and J. de Meung
Release Date: October 8, 2005 [EBook #16816]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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LE ROMAN DE LA ROSE
par
GUILLAUME DE LORRIS et JEAN DE MEUNG

édition accompagnée d'une traduction en vers;
Précédée d'une Introduction, Notices historiques et critiques;
Suivie de Notes et d'un Glossaire
par
PIERRE MARTEAU
TOME I
PARIS?1878

[p. I]
?Encore vaudroit-il mieux, comme un bon bourgeois ou citoyen, rechercher et faire un lexicon des vieils mots d'Artus, Lancelot et Gauvain, ou commenter le _Romant de la Rose_, que s'amuser à je ne s?ay quelle grammaire latine qui a passé son temps.?
(RONSARD.)

LE XIXe SIèCLE ET L'AMOUR. [p. III]
LE XIXe SIèCLE.
_Qui donc t'a donné, bel enfant,?Cette fleur toute fra?che éclose??Je suis déjà vieux, et pourtant?Jamais ne vis si belle Rose_.
_Quel éclat, quelle douce odeur!?De la Nuit, sur sa tige verte,?Scintille encore un tendre pleur,?Et là, sur sa lèvre entr'ouverte_.
_Parmi ce jardin radieux?Que chaque jour fleurit l'Aurore,?Que n'ai-je l'arbre merveilleux?Qui fit si belle fleur éclore!_
_Dessus ses rameaux vigoureux?Greffant mes délicates entes,?Je verrais son suc généreux?Régénérer mes frêles plantes_.?[p. IV]
L'AMOUR.
_C'est que vous ne connaissez pas,?O vieillard, toutes vos richesses.?Aux jeunes plantes pourquoi, las!?Prodiguer toutes vos caresses?_
_Voyez là-bas ce vieux buisson,?Mais toujours vert, toujours vivace;?C'est là que j'ai le doux bouton?Cueilli qui tous les autres passe_.
LE XIXe SIèCLE.
_Quoi! dans ce vieux jardin fran?ois?Où je vois jeter tant de pierres,?Où nul ne pénétra, je crois,?Depuis la mort de mes grands-pères?_
L'AMOUR.
_Là dort, sous ces durs églantiers,?Mainte fleur mille fois plus belle?Que de tous vos jeunes rosiers?La plus gente et la plus nouvelle_.

[p. V]?HOMMAGE DU TRADUCTEUR
A MONSIEUR COUGNY,
Professeur de rhétorique au lycée Saint-Louis.

Permettez-moi, cher ma?tre, de vous dédier cette édition du _Roman de la Rose_, qui, sans vous, n'e?t jamais vu le jour. Vous avez daigné jeter un regard favorable sur ce premier essai de ma muse, et c'est votre bonté toute paternelle qui a soutenu jusqu'au bout ses pas hésitants. Vous seul connaissez mes longs ennuis, mes labeurs et ma persévérance pour arriver au but tant désiré. Comme à l'Amant, le hideux Danger, la blême Peur et la rouge Honte m'ont barré bien souvent la voie. Mais Ami me réconfortait et m'engageait à poursuivre ma route, jusqu'à ce que je pusse enfin cueillir la Rose. Ami, c'était vous, et maintenant que j'ai cueilli le divin bouton, je vous en offre les prémices, mon cher ma?tre; car, vous le savez, mon coeur est toujours resté v?tre, et
Se ge pers vostre bien-voillance,?A poi que ne m'en désespoir.
Autant que moi, vous êtes le père de cette oeuvre, et je vous prie d'en accepter l'hommage du plus fidèle de vos disciples, du plus sincère de vos admirateurs, et du plus dévoué de vos amis.
[p. VII]?INTRODUCTION AU ROMAN DE LA ROSE.
Tout le monde conna?t, au moins par son titre, le _Roman de la Rose_. Il est resté populaire à travers tant de siècles disparus. Mais, sauf quelques rares érudits, personne ne le lit aujourd'hui. Car, nous le savons par expérience, il faut un certain courage pour oser entreprendre la lecture d'un aussi volumineux ouvrage, qui, somme toute, ne saurait avoir autant d'attraits pour nous que pour ses contemporains. Au surplus, même pour ceux à qui ce vieux langage est familier, la lecture n'en reste pas moins pénible et jusqu'à un certain point ennuyeuse. Aussi pouvons-nous affirmer que, même parmi ceux qui daignent y jeter les yeux, bien peu ont la constance de l'étudier.
Quelle est donc la raison de cette popularité qui survit à l'oeuvre elle-même pour ainsi dire? C'est que le _Roman de la Rose_ fit époque aussi bien pour la forme que pour le fond, car la hardiesse des idées y égale l'énergie du style; c'est que l'influence étonnante [p. VIII] que ce livre exer?a sur son temps, la vogue incroyable dont il jouit pendant plusieurs siècles, en ont fait comme le point de départ de notre littérature nationale. En un mot, c'est une grande date dans l'histoire de notre langue, on pourrait presque dire une révolution.
Quelques rares génies ont ainsi marqué leur siècle d'un sceau ineffa?able, et pardessus tous les autres leur nom restera populaire. Tels sont Jehan de Meung, Rabelais, Molière, Voltaire, et de nos jours Victor Hugo.
Autour de ces astres rayonnants viennent graviter une foule de satellites, dont l'éclat quelquefois semble faire palir ces soleils et les éclipser. Mais, au moment où
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