Le procès des Templiers, by 
Various 
 
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Title: Le procès des Templiers Tome I. 
Author: Various 
Editor: Jules Michelet 
Release Date: October 8, 2007 [EBook #22919] 
Language: Latin 
Character set encoding: ISO-8859-1 
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PROCÈS DES TEMPLIERS *** 
 
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PROCÈS DES TEMPLIERS 
PUBLIÉ PAR M. MICHELET MEMBRE DE L'INSTITUT, 
PROFESSEUR AU COLLÉGE ROYAL DE FRANCE CHEF DE LA 
SECTION HISTORIQUE AUX ARCHIVES DU ROYAUME 
TOME I 
PARIS IMPRIMERIE ROYALE 
M DCCC XLI 
 
COLLECTION DE DOCUMENTS INÉDITS SUR L'HISTOIRE DE 
FRANCE 
PUBLIÉS PAR ORDRE DU ROI ET PAR LES SOINS DU 
MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE 
PREMIÈRE SÉRIE 
HISTOIRE POLITIQUE 
 
Nous publions dans ce volume et dans les premières feuilles du suivant 
l'acte le plus important du procès des Templiers. C'est l'interrogatoire 
que le Grand Maître et deux cent trente et un chevaliers ou frères 
servants subirent à Paris par-devant les commissaires pontificaux. 
Cet interrogatoire fut conduit lentement, et avec beaucoup de 
ménagement et de douceur, par de hauts dignitaires ecclésiastiques, un 
archevêque, plusieurs évêques, etc. Les dépositions obtenues ainsi 
méritent plus de confiance que les aveux, d'ailleurs très-brefs, 
uniformes et peu instructifs, que les inquisiteurs et les gens du Roi 
avaient arrachés par la torture, immédiatement après l'arrestation. 
Il reste deux manuscrits authentiques du grand interrogatoire. L'un, 
copie sur vélin, fut envoyé au pape, et il est enfermé sous la triple clef
du Vatican. L'autre, sur simple papier, fut déposé au trésor de 
Notre-Dame de Paris. A en juger par les surcharges et les ratures, 
celui-ci pourrait bien avoir été une rédaction primitive faite jour par 
jour sur les notes d'audience. 
Il porte à la dernière page les mots suivants: «Pour surcroît de 
précaution, nous avons déposé ladite procédure, rédigée par un des 
notaires en acte authentique, dans le trésor de Notre-Dame de Paris, 
pour n'être exhibée à personne que sur lettres spéciales de Votre 
Sainteté.» 
A quelle époque le mystérieux registre fut-il tiré de Notre-Dame? Nous 
l'ignorons. Si nous en croyons du Puy (reg. 746, p. 165), il se trouvait 
au XVIe siècle dans la bibliothèque du président Brisson. De là il passa 
dans les mains de M. Servin, avocat général, enfin dans celles des 
Harlay. Au milieu du XVIIIe siècle, M. de Harlay le légua avec ses 
manuscrits aux bénédictins de Saint-Germain des Prés. Ayant 
heureusement échappé à l'incendie de leur bibliothèque en 1793, il a été 
déposé à la Bibliothèque royale, fonds Harlay, nº 49. 
Si ce monument de scandale était resté enfoui au trésor de Notre-Dame, 
ce n'est pas nous qui l'en aurions fait sortir. Mais il en a été tiré depuis 
longtemps; depuis longtemps il est connu par de courts extraits, par des 
citations partielles, choisies selon des vues différentes. Les savants 
hommes qui les premiers n'ont pas craint de le divulguer, y cherchaient 
uniquement, quelle que fût leur bonne foi, ce qui pouvait appuyer deux 
systèmes, deux plaidoyers opposés. Ils ont montré et ils ont caché; le 
scandale n'en a été que plus grand. 
Mieux valait publier tout, donner les pièces, les actes en entier. Cette 
grande affaire, la plus grave peut-être du moyen âge, devait, pour être 
traitée gravement, se présenter à la critique dans l'intégralité de ses 
détails (omnia munda mundis), dans sa vérité naïve et terrible. 
Désormais le lecteur pourra juger lui-même. Nous lui remettons entre 
les mains le plus ancien procès criminel dont il reste une instruction 
détaillée. Cette instruction se trouve être une sorte d'enquête 
singulièrement curieuse sur l'histoire des rites, des moeurs, des usages.
Tout identiques que sont les questions, tout uniformes de style que 
peuvent sembler les réponses dans le latin monotone du notaire 
apostolique, l'observateur sérieux verra, non sans intérêt, l'individualité 
humaine se produire encore sous cette lourde enveloppe avec le naturel, 
la variété, les accidents de la vie, souvent avec le mouvement imprévu 
de la passion... Cette diversité des détails sera peut-être pour le critique 
un motif d'accorder quelque créance à ce que les assertions capitales 
présentent de concordant. 
Nous avons religieusement reproduit le seul manuscrit de cet 
interrogatoire que nous eussions entre les mains. Nous l'avons suivi, 
copié, même dans ses dispositions matérielles les plus insignifiantes au 
premier coup d'oeil[1], même dans ses nombreuses fautes de langue et 
d'orthographe[2]. Si nous obtenions plus tard communication d'un autre 
manuscrit du même acte, nous nous    
    
		
	
	
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