Le loup blanc

Paul H. C. Féval
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Le loup blanc

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Title: Le loup blanc
Author: Paul H.C. F��val
Release Date: January 16, 2005 [EBook #14702]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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Paul F��val (p��re)
LE LOUP BLANC
(1843)
Table des mati��res
I La chanson II Le coffret de fer III Le d��p?t IV La Fosse-aux-Loups V Le creux d'un ch��ne VI Le voyage VII La for��t de Villers-Cotterets VIII Tutelle IX L'��tang de La Tremlays X La veill��e XI Fleur-des-Gen��ts XII Dans la for��t XIII Le capitaine Didier XIV O�� le Loup Blanc montre le bout de son museau XV Portraits XVI Le conseil priv�� de M. de Vaunoy XVII Visite matinale XVIII R��ves XIX Sous la charmille XX Avant et apr��s le d��jeuner XXI Mademoiselle de Vaunoy XXII Deux bons serviteurs XXIII Voyage de Jude Leker XXIV La loge XXV Huit hommes et un collecteur XXVI Un acc��s de haut mal XXVII La premi��re b��chamelle XXVIII Chez les Loups XXIX Avant la lutte XXX Quatre contre un XXXI Alix et Marie XXXII La chambrette XXXIII Le tribunal des Loups XXXIV Jean Blanc

I La chanson
Il n'y a pas encore bien longtemps, le voyageur qui allait de Paris �� Brest, de la capitale du royaume �� la premi��re de nos cit��s maritimes, s'endormait et s'��veillait deux fois, berc�� par les cahots de la diligence, avant d'apercevoir les maigres moissons, les pommiers trapus et les ch��nes ��branl��s de la pauvre Bretagne. Il s'��veillait la premi��re fois dans les fertiles plaines du Perche, tout pr��s de la Beauce, ce paradis des n��gociants en farine: il se rendormait poursuivi par l'aigrelet parfum du cidre de l'Orne et par le patois nasillard des naturels de la Basse-Normandie. Le lendemain matin, le paysage avait chang��; c'��tait Vitr��, la gothique momie, qui penche ses maisons noires et les ruines chevelues de son chateau sur la pente raide de sa colline; c'��tait l'��chiquier de prairies plant��es ?�� et l�� de saules et d'oseraies o�� la Vilaine plie et replie en mille d��tours son ��troit ruban d'azur. Le ciel, bleu la veille, ��tait devenu gris; l'horizon avait perdu son ampleur, l'air avait pris une saveur humide. Au loin, sur la droite, derri��re une s��rie de monticules arides et couverts de gen��ts, on apercevait une ligne noire. C'��tait la for��t de Rennes.
La for��t de Rennes est bien d��chue de sa gloire antique. Les exploitations industrielles ont fait, depuis ce temps, un terrible massacre de ses beaux arbres.
MM. de Rohan, de Montbourcher, de Chateaubriant y couraient le cerf autrefois, en compagnie des seigneurs de Laval, invit��s tout expr��s, et de M. l'intendant royal, dont on se serait pass�� volontiers. Maintenant, c'est �� peine si les commis rougeauds des ma?tres de forges y peuvent tuer �� l'aff?t, de temps �� autre, quelque ch��tif lapereau ou un chevreuil ��tique que le spleen porte �� braver cet indigne tr��pas.
On n'entend plus, sous le couvert, les ��clatantes fanfares; le sabot des nobles chevaux ne frappe plus le gazon des all��es; tout se tait, hormis les marteaux et la toux cyclop��enne de la pompe �� feu.
Certains se frottent les mains �� l'aspect de ce r��sultat. Ils disent que les chateaux ne servaient �� rien et que les usines font des clous. Nous avons peut-��tre, �� ce sujet, une opinion arr��t��e, mais nous la r��serverons pour une occasion meilleure.
Quoi qu'il en soit, au lieu de quelques kilom��tres carr��s, grev��s de coupes accablantes, et dont les trois quarts sont �� l'��tat de taillis, la for��t de Rennes avait, il y a cent cinquante ans, onze bonnes lieues de tour, et des tenues de futaie si haut lanc��es, si vastes et si bien fourr��es de plantes �� la racine, que les gardes eux-m��mes y perdaient leur chemin.
En fait d'usines, on n'y trouvait que des saboteries dans les ?fouteaux?; et aussi, dans les chataigneraies, quelques huttes o�� l'on faisait des cercles pour les tonneaux. Au centre des clairi��res, dix �� douze loges group��es et comme entass��es servaient de demeures aux charbonniers. Il y en avait un nombre fort consid��rable, et, en somme, la population de la for��t passait pour n'��tre point au-dessous de quatre �� cinq mille habitants.
C'��tait une caste �� part, un peuple �� demi sauvage, ennemi-n�� de toute innovation, et d��testant par instinct et par int��r��t tout r��gime autre que la coutume, laquelle lui accordait tacitement un droit
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