Le capitaine Paul, by Alexandre 
Dumas 
 
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Title: Le capitaine Paul 
Author: Alexandre Dumas 
Release Date: April 6, 2005 [EBook #15574] 
Language: French 
Character set encoding: ISO-8859-1 
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CAPITAINE PAUL *** 
 
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Alexandre Dumas
LE CAPITAINE PAUL 
 
(1838) 
 
Table des matières 
Préface Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV Chapitre V 
Chapitre VI Chapitre VII Chapitre VIII Chapitre IX Chapitre X 
Chapitre XI Chapitre XII Chapitre XIII Chapitre XIV Chapitre XV 
Chapitre XVI Chapitre XVII Chapitre XVIII Épilogue 
 
Préface Habent sua fata libelli. 
J'avais déjà écrit cet hémistiche, chers lecteurs, et j'allais inscrire 
au-dessous le nom d'Horace, lorsque je me demandai deux choses: si je 
me rappelais le commencement du vers et si ce vers était bien du poète 
de Venusium. 
Chercher dans les cinq ou six mille vers d'Horace, c'était bien long, et 
je n'ai pas de temps à perdre. 
Cependant, je tenais beaucoup à cet hémistiche, qui s'applique 
merveilleusement au livre que vous allez lire. 
Que faire? 
Écrire à Méry. 
Méry, vous le savez, c'est Homère, c'est Eschyle, c'est Virgile, c'est 
Horace, c'est l'antiquité incarnée dans un moderne. 
Méry sait le grec comme Démosthène, et le latin comme Cicéron. 
J'écrivis donc:
«Cher Méry, 
«Est-ce bien d'Horace, cet hémistiche: 
«Habent sua fata libelli? 
«Vous rappelez-vous le commencement du vers? 
«À vous de coeur. 
«Alex. Dumas.» 
Je reçus poste pour poste la réponse suivante: 
«Mon cher Dumas, 
«L'hémistiche Habent sua fata libelli est attribué à Horace, mais à tort. 
«Voici le vers complet: 
«Pro captu lectoris, habent sua fata libelli. 
«Il est du grammairien Terentianus Maurus. Le premier hémistiche: 
Pro captu lectoris, n'est pas de très bonne latinité. Selon le goût, selon 
le choix, selon l'esprit du lecteur, les écrits ont leur destin. 
«Je n'aime pas le pro captu, qu'on ne trouverait chez aucun bon 
classique. 
«Tout à vous de coeur, mon bien cher frère. 
«Méry.» 
Voilà une réponse, j'espère, comme je les aime et comme vous les 
aimez, courte et catégorique, où chaque mot dit ce qu'il a à dire et 
répond à la question faite. 
Le vers n'était donc pas d'Horace.
J'avais donc bien fait de ne pas le signer du nom de l'ami de Mécène. 
Le premier hémistiche était mauvais. 
J'avais donc bien fait de l'oublier. 
Mais je m'étais rappelé le second, et cela, à propos du Capitaine Paul, 
dont on préparait une nouvelle édition. 
En effet, si un hémistiche a jamais été fait pour un livre, c'est 
l'hémistiche de Terentianus Maurus pour le livre qui nous occupe. 
Laissez-moi, chers lecteurs, vous raconter, non pas l'histoire de ce livre 
-- son histoire est l'histoire de tous les livres -- mais sa genèse: ce qui 
lui est arrivé avant qu'il vît le jour; ses infortunes avant qu'il fût; ses 
transformations tandis qu'il était encore dans les limbes de l'existence. 
Cela vous rappellera, en petit, bien entendu, les sept incarnations de 
Brahma. 
Première phase. -- Conception. 
Une impression généralement éprouvée par tous les admirateurs du 
Pilote, l'un des plus magnifiques romans de Cooper -- impression que 
nous avons profondément ressentie nous-même -- c'est le regret de 
perdre aussi complètement de vue, le livre une fois terminé, l'homme 
étrange que l'on a suivi avec tant d'intérêt à travers le détroit de 
Devils-Gripp et les corridors de l'abbaye de Sainte- Ruth. Il y a dans la 
physionomie, dans la parole et dans les actions de ce personnage, 
indiqué une première fois sous le nom de John, et une seconde fois sous 
celui de Paul, une mélancolie si profonde, une amertume si douloureuse, 
un mépris de la vie si grand, que chacun a désiré connaître les causes 
qui ont amené ce brave et généreux coeur au désenchantement et au 
doute. Quant à nous, plus d'une fois nous l'avouons, il nous était passé 
par l'esprit ce désir, au moins indiscret, d'écrire à Cooper pour lui 
demander, sur le commencement de la carrière et la fin de la vie de cet 
aventureux marin, les renseignements que je cherchais en vain dans son 
livre. Je pensais qu'une pareille demande serait facilement excusée par
celui auquel elle s'adresserait; car elle portait avec elle la louange la 
plus sincère et la plus complète de son oeuvre. Mais, je fus retenu par 
l'idée que l'auteur ne connaissait peut-être, de la vie dont il nous avait 
donné un épisode, que la partie qui avait été éclairée par le soleil de 
l'indépendance américaine. En    
    
		
	
	
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